Style parental, pratique éducative et formation de la personnalité

Style parental, pratique éducative
et formation de la personnalité

Ce texte est extrait du livre de:
Dessie Baggio, Ph.D., Psychologue
Mérignac, France
Attachement familial et agressivité.

Thème : Psychologie / Psychanalyse.
Nombre de pages : 370
Date de publication : 21 February 2014
https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio.html

(…) La question de l’éducation occupe une place considérable dans la psychologie sociale  encore pendant les années 30 de notre siècle. On en connaît plusieurs approches. 

L’approche de Rollins et Thomas, Maccoby, Purtios et Desme  s’articule  autour de deux principales dimensions de l’influence parentale.

La première en est permission – contrainte. Les principaux indices de cette dimension sont la contrainte, les ordres, les restrictions qui sont imposés par les parents aux enfants ; les responsabilités qui leur sont transmises ; la rigueur avec laquelle sont imposées les normes ; les manières dont la vie enfantine est liée à l’autorité parentale.  

La deuxième en est affection – hostilité. Elle est relative aux engagements des parents à l’avenir de leurs enfants ; la responsabilité de leur présent – mode de vie ; le temps qu’on leur consacre ; les activités conjointes ; les émotions et l’enthousiasme avec lesquels ils prennent part à la vie de l’enfant.  

La deuxième approche est celle de Baumrind et Rechling  et elle est également liée à deux axes principaux : autoritarisme et libéralisme, et, affection et hostilité. 

Y sont examinés les suivants modèles du comportement éducatif des parents.
« Le contrôle parental autoritarif (démocratique) » – est une combinaison de contrôle parental, de technique inductive et d’un soutien inconditionnel du désir de l’enfant d’être autonome et indépendant.  Tendresse, bonté et compréhension, attention, bienveillance, beaucoup de communication, contrôle et exigence de prendre conscience de son comportement. Le contrôle autoritarif (démocratique) caractérise les parents qui ont une attitude nettement rationnelle. Ils encouragent l’enfant par des moyens verbaux, mais ils tracent aussi les limites du comportement  raisonnable requis ; ils fixent les normes et les moyens de respect ; en même temps, ils stimulent l’enfant à l’indépendance ; la place principale dans l’éducation occupe l’idée de l’infantilité, respectivement, de la maturation et les droits et les obligations en découlant, surtout ceux liés à la liberté du choix. Une modalité de ce style est dénommée «  comportement harmonieux » – la différence en réside dans le contrôle qui  entre en jeu très rarement.

Le style autoritaire – « diktat », est une oppression systématique de l’initiative et de la dignité personnelle des enfants par le biais de l’ordre, de la menace, de l’autoritarisme, c’est l’insistance sur la rigueur de la punition, une moindre chaleur, compassion, et compréhension, une plus rare communication avec les enfants.   Le contrôle ferme, la violence, ne stimulent pas les enfants à exprimer leur propre opinion. Le style autoritaire caractérise les parents qui sont adeptes à l’idée du contrôle et modèlent leur rapports avec l’enfant dans la prisme de principes et de règles immuables qui ne se prêtent point à la discussion : respect de l’autorité, du pouvoir, de la tradition, du travail, de l’ordre, l’obéissance et la soumission  aux éducateurs.    

Le style permissif est propre aux parents ne reconnaissant pas les conceptions traditionnelles d’éducation et poursuivant le libre développement des enfants, qui accentuent   sur le choix de la part de l’enfant ; sur la liberté, sur l’impulsivité de l’enfant, ils punissent peu, ayant peur que de cette manière ils ne restreignent la liberté enfantine. 
Ce qui est caractéristique pour le style de « désengagement » c’est qu’on considère trop tôt que l’enfant est mature pour être indépendant. Passivité des parents. Deux univers. Le résultat en est, le plus souvent, l’individualisme et l’égoïsme ; cela se produit, très souvent, en cas de maladie ou de décès des parents. 

Baumrind désigne encore la déformation des styles familiaux : « Indulgence » et « Protection ». 
L’indulgence est le manque d’exigence, la désorganisation, le mauvais mode de vie, les parents n’encouragent pas les enfants, ils font des remarques rarement et veulement, ils ne forment pas l’enfant à l’indépendance et à la confiance en soi.   

Lors de la protection, les parents assurent par leur travail la satisfaction de tous les besoins de l’enfant, ils éliminent tous ses soucis, efforts, difficultés en les assumant eux-mêmes. Le résultat en est, très souvent, le manque d’autonomie, d’initiative, «  le despotisme en dessous ».

Une autre typologie connue est celle de Schaeffer.  Il décrit le comportement des parents suivant deux indices importants : inacceptation – sollicitation et tolérance – rigueur .

Y sont examinés quelques styles parentaux : (modèles de comportement : le modèle «  sollicitation (chaleur, affection) ». Chez ce modèle les parents considèrent que leurs enfants détiennent beaucoup de qualités positives, ils se réjouissent de la communication avec eux, ils les acceptent tels qu’ils le sont.

Un autre modèle est le modèle « rigueur (contrôle) ». Des parents sévères prescrivent de nombreuses interdictions à leurs enfants, ils les tiennent sous un contrôle continu, ils instaurent des normes de comportement obligatoires.  Les enfants sont punis rarement et non pas très sévèrement.

Habituellement, l’enfant se soumet et ne fournit pas l’occasion d’être puni. A l’âge préscolaire, les parents défendent les jeux bruyants, ils exigent l’obéissance : qu’il ne sorte pas seul loin de la maison, ils lui défendent le comportement agressif.  Dans les classes de l’école primaire ils exigent un comportement sobre, de bons résultats scolaires, l’étiquette, le maintien de la propreté. Dans les classes du secondaire, les parents veulent savoir comment est meublé le temps libre, quels sont leurs amis, quel est leur comportement sexuel, exigent de bons résultats à l’école.  

Chez le modèle « indulgence » on fait peu de remarques aux enfants manquant de retenue, on ne défend pas les jeux bruyants, les parents se soucient peu de la propreté et de l’obéissance, une liberté illimitée dans les jeux, la manifestation naturelle de l’agressivité.

Les parents, de leur part, sont aussi de quelques types : acceptant, rejetant, rigoureux, tolérant et parents de la dite « supervision démocratique ». 

Les parents acceptant aiment les enfants, ils sont chaleureux et récompensant. Le résultat de l’éducation – les enfants sont d’une humeur amicale, ils pensent aux autres, ils sont coopératifs, mais aussi, privés d’autonomie, anxieux, avec un fort sentiment de culpabilité, avec des attitudes homosexuelles.  

Les parents rejetant  sont critiques et hostiles. Le résultat de l’éducation – les enfants ont un comportement négatif, ils sont agressifs, névrotiques, schizophréniques, ils ont une mauvaise performance. 

Le résultat de l’éducation chez les parents rigoureux est :  des enfants: hostiles, amenant des troubles à l’extérieur du domicile, commettant des actes antisociaux. 
Chez les parents tolérant le résultat de l’éducation est le suivant  – des enfants: impétueux, incontrôlables, amenant des troubles à la maison. 

Comme la meilleure variante de l’attitude parentale est admise la dite » supervision démocratique ». La stratégie inclut le respect de deux principes : l’enfant donne son apport à la discussion des questions qui le concernent, et lui seul, il prend la décision qui est approuvée par les parents ; les parents tracent les limites acceptables des décisions.      

Ces théories établissent un lien entre le style éducatif et la place de la famille au sein du système social – la classe sociale des parents, le niveau des études, la profession qui déterminent les idéaux et les valeurs formatifs et éducatifs.  Les recherches fondamentales sont faites au cours des années 50-80 et leurs auteurs sont Cone, Bronfenbrenner, Hess, Gekas, Nay, Cook-Gumpertz, Baumrind, Bernstein, Henderson, Kellerhals, Vallente  .

Leurs recherches démontrent que les parents issus du milieu bourgeois évaluent prioritairement l’autocontrôle, la compétence d’autogestion, l’indépendance, la créativité, l’ambition chez leur enfant, tandis que les parents des classes inférieures ( d’origine ouvrière et paysanne) accentuent surtout sur l’ordre, la propreté, le respect, l’obéissance, la compétence d’éviter les problèmes, mais non pas sur l’autonomie. Les parents du milieu bourgeois attachent une plus grande importance à l’intention, tandis que les parents – ouvriers sont plus sensibles aux actes de leurs enfants.     

Cette différenciation est complétée par les variations relatives aux méthodes et techniques éducatives. A cet égard, sont connues les recherches sur les formes de discipliner et de punir les enfants.. La tendance à infliger plus de punitions physiques lors du contrôle de l’enfant est observée chez les familles ouvrières.  Les parents des classes supérieures planifient également plus et évaluent plus, au préalable, le type, la force, la durée et les méthodes de la punition. La dernière tendance est préférée par les enfants, d’autant plus qu’elle est combinée avec une communication plus intensive, un plus grand soutien et une ambiance, en général, plus démocratique.    

Il existe un lien entre le système des valeurs et la profession des parents.  Ceux d’entre eux, qui font partie des classes supérieures, encouragent l’initiative, mettent l’accent sur l’action individuelle et la manipulation. Cette dernière est plus variée. Ils apprécient beaucoup l’autonomie au cours de l’éducation. A la différence d’eux, les représentants des classes inférieures, qui, habituellement dans leur enfance jadis, ont été éduqués dans un style de routine, plus  monotone, traditionnel,  l’appliquent également lors de l’éducation de leurs enfants.
(…)

Lire la suite de l’extrait:
https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio-ext-attachement-famille.pdf 

Visionnez l’interview sur le livre : Attachement Familial et Agressivité.
https://www.youtube.com/watch?v=pYGz1qQggQE

Ce texte est extrait du livre de
Dessie Baggio Ph. D. Psychologue clinicienne.
Attachement familial et agressivité.

https://www.psycho-ressources.com/dessie-baggio.html

Prix de vente public :
25,00 € en livre papier – 15,00 € en téléchargement

Résumé. Le climat psychologique familial influence le développement du caractère de l’enfant. Il crée un modèle de comportement socialement adéquat. La conservation du système de valeurs de la famille est essentielle pour l’identité de l’individu, tout comme pour la création et la mise en œuvre de l’éducation familiale. Le sujet est actuel, par rapport au processus de réorganisation complète de la société ainsi que par rapport à la reconsidération de la famille en tant qu’unité de base. Le présent ouvrage analyse les causes du développement des comportements agressifs chez les adolescents et propose des outils pratiques aux parents, aux enseignants et aux thérapeutes.

Thème : Psychologie / Psychanalyse. Nombre de pages : 370
Date de publication : 21 February 2014


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