Stigmatisation : Quand l’ignorance fait mal

Stigmatisation :
Quand l’ignorance fait mal.

« C’est tellement plus facile de sourire plutôt que d’être heureux » Fauve

Bipolaire, borderline, schizophrène, psychotique, que de mots pour décrire des personnes en souffrance. La stigmatisation des personnes souffrant de ces troubles et maladies psychiques étant fortement présente, il serait grand temps d’informer et de brandir les pancartes, afin que leur souffrance ne soit plus sous silence.

Retirons les masques ! L’heure n’est plus à la comédie. Tant de sourires forcés pour éviter les jugements. Tant de mensonges pour éviter la solitude. Il est temps de briser les tabous. Il n’y a de place pour la normalité que si elle est accompagnée d’une différence. Faire partie d’une minorité n’est pas une fatalité, au contraire. Alors, avant de poser des étiquettes, informons-nous. Cessons les préjugés dans cette société où tout ce qui sort de l’ordinaire doit être en angle de mire.

« Il est schizophrène donc violent », « Nous sommes tous un peu borderline », « Les maladies mentales n’existent pas », telles sont les réactions que l’on peut entendre autour de nous. Les dire, c’est rester dans l’ignorance et le déni. Les recevoir, c’est augmenter leur souffrance. C’est demeurer dans cette solitude qui les ronge de l’intérieur. C’est penser qu’ils n’ont pas le droit d’exister. Il est temps de les laisser crier leur demande de reconnaissance, qu’ils puissent se libérer de ce poids, de cette « chose » qui fait qu’ils restent souvent sur le bas côté de la route, afin qu’ils ne soient plus vus comme des inadaptés, mais comme des personnes (à parts entières) souffrant d’un trouble handicapant au quotidien.

La stigmatisation des usagers en psychiatrie entrainant l’exclusion voire même le suicide de certaines personnes, il devient primordial d’arrêter des jugements un peu trop hâtifs. Notons que face au succès de la mad pride en juin 2014, ils ont eu la possibilité de reprendre la parole, une nouvelle fois, cette année.

« On a tous un petit grain de folie », « Fous, et alors ? » crient-ils chaque été dans les rues de Paris, au nom des oubliés de la vie, ceux qui, généralement, taisent leur souffrance, à tort, pour pouvoir se faire accepter. La dignité est un droit, donnons-la leur !

Mélanie A.


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