Les héritages transgénérationnels

En plus des aspects physiques, comme la couleur des cheveux ou la morphologie, ce sont des traits de caractère, des problèmes existentiels ainsi que des aptitudes particulières qui se transmettent d’une génération à l’autre. Ces transmissions, qui sautent parfois une génération, ne vont cependant pas de soi. Au contraire, elles opèrent généralement malgré soi.

Constater des similitudes entre les générations peut par-fois nous surprendre, alors que, d’autres fois, ces ressemblances semblent normales, comme si cela « coulait de source ». Notre rapport au monde et nos modes de vie sont en grande partie dépendants d’un conditionnement familial et culturel. Serait-il possible de mieux comprendre ces répétitions pour, au lieu de les subir passivement, y jouer un rôle actif ? Ces héritages sont-ils une fatalité de la condition humaine ? Comment pourrions-nous mesurer l’importance de leurs impacts dans notre vie quotidienne ?

Il est certain que notre rapport au monde et nos modes de vie sont en grande partie dépendants d’un conditionnement familial et culturel. L’héritage des vécus non intégrés par nos aïeux véhicule également des « casseroles » collectives et culturelles. Conscients et inconscients, ces héritages oeuvrent dans notre présent et dans nos destinées, ne manquant pas de nous affecter.
Avec les héritages transgénérationnels, ce sont des vécus non intégrés qui se répètent dans nos vies. Pour ne pas les subir passivement, serait-il possible de mieux comprendre ces répétitions ? De quelles manières pouvons-nous nous libérer de ces héritages en les intégrant ?

Un des buts de ce livre est de montrer l’importance du rôle joué par le sujet en soi pour intégrer les héritages transgénérationnels au lieu de les subir. En effet, l’intégration de nos origines et de nos héritages transgénérationnels sollicite le sujet en nous pour conduire dans le même sillage vers une meilleure connaissance de soi et nous émanciper de nos aliénations. Le fameux précepte des anciens Grecs, « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » résume bien cette philosophie. Avec eux, nous devrions nous interroger sur ce qui nous appartient en propre, c’est-à-dire ce qui relève du sujet en nous qu’il faudra distinguer de ce qui provient de notre entourage, familial et culturel. La question de savoir jusqu’à quel point nous sommes conditionnés est légitime, salutaire parfois. Au lieu de nous servir, nos héritages ne limitent-ils pas le développement de notre potentiel ? Du reste, quelle est la marge de manoeuvre d’un individu, nécessairement influencé par son contexte familial, social et culturel ?

Nous ignorons généralement à quel point nous sommes tributaires de nos aliénations transgénérationnelles, familiales autant que culturelles. Lorsque nos capacités habituelles d’intégration s’avèrent inopérantes, sans doute pouvons-nous envisager un manque de connaissance de soi. Aujourd’hui, l’expérience thérapeutique a montré que nous héritons d’un bagage inconscient qui ne se rapporte pas seulement à notre seule histoire, mais également aux vécus non intégrés par nos parents, par nos grands-parents, par nos aïeux et plus fondamentalement encore par notre culture. Que nous le voulions ou pas, nous sommes nécessairement les héritiers d’un « passé non passé », resté présent d’une manière ou d’une autre dans nos vies. A travers nos symptômes et nos destins, nous revivons des histoires qui perpétuent d’anciens événements non assimilés.

Depuis Freud, les psychanalystes ont constaté que les événements tragiques (guerres, abus, déportations, etc.) affectent également les descendants des personnes impliquées, criminelles ou victimes. Il est bien compréhensible que confrontés à des situations dites « inhumaines », des individus soient amenés à substituer au processus sain d’intégration psychologique des mécanismes de défense archaïques qui dénient, refoulent ou occultent les vécus insupportables. Mais ce faisant, l’impact émotionnel et psychologique qui leur est associé n’a pas été intégré. Le soi-disant passé, resté en suspens, ne rejoint pas vraiment l’histoire. Il ne s’écrit pas au passé, mais reste bien présent, surtout s’il est devenu inconscient. Ces manques d’intégration restent chargés d’émotions non libérées, lesquelles se rejouent dans les relations avec l’entourage et plus particulièrement avec les enfants. Autrement dit, les événements non intégrés psychologiquement, et que l’on ne saurait évoquer sans déni ni malaise, conservent une charge pathogène potentiellement aliénante. À cause d’une dénommée « loyauté familiale inconsciente » il arrive que des enfants absorbent ces difficultés inconscientes non résolues. Comme nous le verrons, une autre réaction consisterait à ériger un « faux self », ou « persona », sorte de carapace qui protégerait des relations trop intrusives.

Extrait du livre de Thierry Gaillard, Psychothérapeute, Psychanalyste, Genève, Suisse
Intégrer ses héritages transgénérationnels – Et mieux se connaître (Écodition)
https://www.psycho-ressources.com/bibli/heritages-transgenerationnels.html


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Le yoga du froid

Depuis la diffusion des « Pouvoirs extraordinaires du corps humain » sur France 2, une question m’est régulièrement posée :

Comment est-ce possible ?

Je tiens à rassurer tout le monde. Je n’ai ni pouvoirs surnaturels, ni prédispositions à résister au froid.

J’ai au contraire grandi dans la phobie du froid. Phobie qui m’a poussé, au départ, à m’intéresser au Toumo ou Yoga du froid. C’est dans « Mystiques et magiciens du Tibet » ( Alexandra David-Neel ) que j’ai entendu parler pour la première fois du Toumo.

Le récit de ces ascètes méditants pratiquement nus dans la neige a été un choc pour moi. Je suis parti à la recherche de leurs techniques dans l’espoir de surmonter ma peur du froid. Il n’existe pas une, mais des techniques, pour obtenir ce résultat, tout comme il existe plusieurs façons d’obtenir du feu par friction. Les deux techniques sont d’ailleurs très proches. Les adeptes de la survie en nature produisent une braise par la friction de deux morceaux de bois. Les adeptes du Toumo ne procèdent pas autrement. La chaleur à l’intérieur du corps est amorcée par un travail musculaire et les frictions qui en résultent sur certaines articulations. La chaleur doit ensuite être répartie dans le corps tout comme on souffle sur des braises pour produire un feu.

On peut se représenter le corps comme une maison avec une pièce centrale. Si on chauffe la pièce centrale et que les portes sont fermées, on aura sans doute trop chaud, tandis qu’on gèlera dans les autres pièces. 

Pour répartir la chaleur dans toute la maison, il faudra :
– ouvrir les portes de la pièce centrale;
– faire circuler l’air grâce à un système de ventilation.

C’est à ce stade que le yoga du froid se distingue d’une simple gymnastique.

En jouant sur la capacité de relâchement du corps pour permettre aux fluides de circuler librement et sur la respiration, cette pratique permet, à la façon d’un forgeron, d’activer le feu de sa forge à l’aide d’un soufflet.

Je dois préciser que la pratique du Toumo comporte des aspects dangereux. Les exercices qui permettent de faire monter la température du corps réclament trois à quatre ans de travail quotidien pour être maitrisés.

Je ne conseille à personne de se lancer dans cet exercice sans être encadré par un expert. Je pratique ce yoga depuis plus de 25 ans. Ça n’a rien d’un exploit. Tous les mammifères ont la capacité de s’adapter au froid. L’homme a simplement oublié.

Le seul exploit est de surmonter sa peur.

Wilfred Delnord
http://www.yogadufroid.com


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L’EMT : un outil stratégique en thérapie brève.

Beaucoup de psychothérapeutes sont appelés à travailler dans une perspective à court terme. En effet, le nombre de séances auquel ont droit les clients est souvent restreint (ex. : CLSC, PAE) ou bien le budget des clients se trouve limité. Dans de tels contextes, les thérapeutes ont alors avantage à maîtriser des techniques de thérapie brève. Je me propose de vous en faire découvrir une des plus utiles : l’EMT (Eye Movement Technique) du psychologue états-unien Fred Friedberg, Ph. D.

Qu’est-ce que l’EMT?

Il s’agit d’une technique de psychothérapie simple et efficace qui permet de gérer les émotions négatives au moyen de stimulations bilatérales semblables à celles utilisées en EMDR (p. ex. : tapotements en alternance sur les genoux, mouvements oculaires). Une séance, rarement plus, suffit pour gérer la ou les émotions négatives associées à une situation présente ou future de nature non traumatique. Vu la simplicité de la technique, les thérapeutes peuvent l’enseigner progressivement à leurs clients afin que ces derniers puissent l’utiliser de façon autonome en dehors des consultations.

Stéphane Migneault
Psychothérapeute, conférencier, superviseur en IMO
Formateur en EMT

Pour en savoir plus…
https://www.psycho-ressources.com/stephane-migneault.html


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La psychologie au quotidien

Sous la direction de Simon Grondin

SOMMAIRE: Comment peut-on composer avec l’anxiété ou améliorer sa vie de couple ? Quelles formes prennent les troubles du sommeil ? L’attachement parent-enfant est-il vraiment crucial pour le développement harmonieux de la personne ? À quels signes peut-on reconnaître que notre passion pour les jeux de hasard est pathologique ? Quels sont les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence ? Comment mieux vivre avec un diagnostic de cancer ? Où peut-on aller chercher de l’aide psychologique ? C’est à ce genre de questions que ce livre permet de répondre.

Transporté de l’enfance au vieillissement, en passant par quelques-unes des épreuves de la vie, le lecteur est invité à prendre conscience de différentes problématiques psychologiques très fréquentes. Cet ouvrage définit les types de troubles afin d’aider les gens à les identifier au quotidien. Il donne aussi des pistes de solution concrètes pour aider le lecteur à composer avec ces difficultés. Ceci permet de mieux évaluer si une aide psychologique extérieure est nécessaire et, le cas échéant, où aller la chercher.

L’ouvrage est le fruit d’une collaboration entre plusieurs professeurs de l’École de psychologie de l’Université Laval initiée dans le cadre de son 50e anniversaire. Les chapitres du livre sont donc rédigés par des experts désireux de mettre la recherche scientifique en psychologie au service de la population.
 

AVEC LA COLLABORATION DE:
 
Célyne Bastien
Simon Beaulieu-Bonneau
Geneviève Belleville
Jean-Marie Boisvert
Véronique Boudreault
Tijana Ceklic
Alexandra Duchesne-Pérusse
Émilie Fortier-Brochu
Isabelle Giroux
Annie Goulet
Simon Grondin
Christian Jacques
Philippe Landreville
Simon Larose
Charles M. Morin
André Plamondon
Josée Savard
George M. Tarabulsy
 
Presses de
l’Université Laval
248 pages – Janvier 2013

ISBN : 978-2-7637-9845-5
ISBN-PDF : 9782763798462

Biographie : Simon Grondin

Simon Grondin est professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval. Détenteur d’une maîtrise en sciences de l’activité physique et d’un doctorat en psychologie expérimentale, il est spécialiste de la cognition et des neurosciences. Récemment, il a été Rédacteur en chef de la Revue canadienne de psychologie expérimentale. Il est également un passionné de hockey dont il connaît la grande et la petite histoire.


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Qu’est-ce qu’un pervers?

Perversion et narcissisme

La perversion a longtemps été comprise par le grand public comme une déviance sexuelle. C’est en effet sous cette forme que Freud en a popularisé le concept. Des psychanalystes comme Alberto Eiguer (1986), J.-C. Racamier (1992), Maurice Hurni et Giovanna Stoll (1996), ou encore Jean-Pierre Caillot1, l’ont approfondi, tandis que d’autres ont pu sensibiliser le grand public à cette question par des livres comme Les manipulateurs sont parmi nous d’Isabelle Nazare-Aga (1997) et Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien de Marie-France Hirigoyen (1998). Ces deux essais exposent le comportement du pervers mais ne prennent pas en compte une désagréable réalité : il n’y a pas de pervers narcissique sans un complice. Pour comprendre comment le pervers séduit son complice, il faut expliciter le terme de narcissisme.

Les narcissismes

Le narcissisme est une notion complexe étudiée par différents auteurs et écoles, mais tous soulignent qu’il y a un narcissisme normal et nécessaire, et des formes pathologiques de ce narcissisme.

Le narcissisme normal est celui que l’enfant élabore dès sa naissance à travers des relations suffisamment bonnes et sécurisantes avec son entourage. Ce narcissisme est la base d’une personnalité équilibrée et aide à se construire une bonne estime de soi.

Le narcissisme pathologique apparaît sous deux formes différentes : le narcissisme libidinal qui crée chez le patient un moi grandiose, et le narcissisme sadique à travers lequel le patient s’octroie de la valeur par sa capacité à faire du mal.
En d’autres termes, cela génère deux genres de pervers : celui que j’appellerai le « pervers honnête » qui, dépassé par ses propres mécanismes, cause des souffrances à son entourage de manière involontaire et inconsciente ; et le pervers sadique qui, au contraire, prend un véritable plaisir à faire du mal.

Avec le « pervers honnête », les relations ne sont pas forcément faciles, mais pas impossibles : des limites peuvent lui être posées et des négociations entreprises. Avec le sadique, seule la fuite doit être envisagée.
Il est difficile de différencier ces deux profils car les mécanismes mis en place sont souvent les mêmes. Le « pervers honnête » garde une certaine éthique et des limites, autres que celles imposées par la loi ou le rapport de force. Le second n’a que deux objectifs : ne pas se faire prendre et garder le dessus. Il peut être très dangereux.

Le pervers sadique est un prédateur qui attaque et utilise l’autre sur tous les plans. Depuis quelques décennies, certains psychanalystes, dans la lignée d’Alberto Eiguer et de Racamier, ont abordé cette problématique et se sont heurtés à deux obstacles majeurs :

1) La perversion ne se montre et ne se joue que dans une relation.
2) Le pervers ne se retrouve que rarement sur le divan. Il estime n’avoir besoin ni d’aide ni de soins. De plus, c’est son entourage qui est en souffrance.

C’est avec l’essor des thérapies de couple et des thérapies familiales que les psychanalystes ont pu se mobiliser pour questionner la configuration perverse et comprendre qu’il s’agissait d’une des modalités de la souffrance narcissique. Lors d’une thérapie de couple, les indices d’un comportement pervers surgissent lorsque la question de la sexualité est abordée. En effet, le pervers vise à chosifier l’autre et, par ce biais, à détruire sa santé psychique. Si le pervers accepte de venir en thérapie familiale, c’est généralement parce qu’il se sent dépassé par la situation, et qu’il souhaite l’aide d’un thérapeute (qu’il essaie de manipuler) pour reprendre le contrôle.

Le fonctionnement du pervers

Le pervers est un parasite qui met toutes ses facultés en oeuvre pour attirer et retenir celui ou celle qui va lui servir. Il sait donc toujours exactement jusqu’où il peut aller et, de ce fait, peut faire durer très longtemps la relation. Repérer le comportement du pervers et ses manipulations, apprendre à s’y soustraire, comprendre lesquelles de nos fragilités ont permis cette exploitation, tel sera notre propos.
L’approche freudienne a mis en évidence un vide intérieur chez ces personnalités perverses. Ces sujets ont en effet du mal à percevoir leurs propres émotions. Ils les refoulent et disent souvent ne ressentir d’affects que devant un film. Ils cherchent à extérioriser cette souffrance du vide : l’autre devient alors un objet dans lequel ils veulent inclure leur propre souffrance. Par ailleurs, ils cherchent à détruire chez l’autre (vis-à-vis de qui ils n’ont aucune empathie) ce qu’ils ne peuvent atteindre eux-mêmes (bonheur, désir, plaisir). Ils cherchent, par cette violence, à combler leur vide intérieur. Leur absence de culpabilité les conforte d’ailleurs dans leur toute-puissance.

Une araignée tisse sa toile

Le pervers narcissique, telle une araignée, tisse sa toile et guette sa proie. Quand celle-ci est prisonnière, il fond sur elle. Le pervers séduit sa victime et s’infiltre dans ses brèches émotionnelles. Il reste indiscernable jusqu’à ce que sa position soit suffisamment assurée. Ensuite, il sévit. Des victimes éperdues diront : « Mais il n’était pas comme cela au début ! » Le commencement de la relation lui sert à maîtriser le terrain, ce qu’il ne parviendrait à faire s’il montrait d’emblée sa véritable nature.

EXTRAIT du livre de Claire-Lucie Oziffra
Publié par les Éditions Eyrolles, Paris, France

https://www.psycho-ressources.com/bibli/relations-perverses.html


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Régis Lamotte, Psychothérapeute et Formateur, France

Après avoir suivi l’Ecole d’Etudes Sociales et Pédagogiques de Lausanne, Régis Lamotte s’est formé aux approches psychocorporelles : Intégration posturale, Gestalt, Méthode Feldenkrais,… Enseignant en Programmation Neuro-Linguistique (Society of Neuro-Linguistic Programming Christina Hall), et Hypnose Ericksonienne (S. Rosen et E. Rossi), il est certifié à l’intervention systémique en thérapie brève (Institut Gregory Bateson, R. Fisch, P. Watzlawick). Co-gérant de l’Institut COMPLÉTUDE.

Riche d’une expérience thérapeutique d’une trentaine d’années, Régis Lamotte a développé un modèle unique de compréhension de la « structure systémique de l’expérience subjective » dans le cadre de sa recherche sur la pensée complexe. Il est passé maître dans l’art de relier la structure linguistique à la structure cognitive. Ses compétences, notoirement reconnues, l’amènent à travailler régulièrement en collaboration avec les Hôpitaux, Centres de la Souffrance et médecins. Il exerce en tant que psychothérapeute à Cadenet (84) et à Cols (07). Fin pédagogue, il privilégie la créativité et l’imaginaire, associés à une grande rigueur. Il transforme l’espace d’apprentissage en un lieu d’évolution et de guérison.

Régis Lamotte est membre de Psycho-Ressources.
Consultez le programme des formations offertes en 2013.
https://www.psycho-ressources.com/regis-lamotte.html


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Appel Candidature – Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues

Appel à candidature CNCDP
Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues

Les psychologues qui siègent dans cette instance sont élus par la Conseil d’Administration Fédéral (CAF) de la Fédération Française des Psychologues et de Psychologie (FFPP) après examen de leur dossier. Un poste est à pourvoir.

Commission Nationale Consultative de Déontologie des Psychologues (CNCDP).  Le principe de recrutement des membres de la CNCDP repose, dans la mesure du possible,
sur une répartition équilibrée entre universitaires et praticiens, entre hommes et femmes et
entre les différents champs d’activité.

Qui peut être candidat ?
Les membres des 28 organisations signataires du code de déontologie des psychologues,
présentés par leurs organisations ; les psychologues ou enseignants chercheurs hors
organisations, mais parrainés par une organisation. Ils sont nommés par le CAF pour 4 ans.

Comment être candidat ?
– Posséder une expérience certaine dans un des secteurs d’activité de la profession ou de la discipline,
– Posséder une implication reconnue dans la réflexion déontologique,
– Rédiger un Curriculum vitae détaillé et une lettre de motivation.
– S’engager à se rendre disponible pour participer aux travaux de la CNCDP.

Candidatures à adresser:
Par courrier postal:
FFPP – Candidature CNCDP
71 avenue Edouard Vaillant
92774 Boulogne-Billancourt cedex
Par mèl à : siege@ffpp.net
Objet du mèl : candidature CNCDP
Date de réception limite des candidatures : 15 janvier 2013


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Au Sujet des Faux Souvenirs

Une étude scientifique publiée dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology aux États-Unis a démontré que 38% des femmes victimes d’inceste durant l’enfance ne se souvenaient pas de l’abus rapporté 17 ans auparavant. Trois organisations professionnelles américaines (l’American Psychiatric Association , l’ American Medical Association et l’ American Psychological Association) reconnaissent également la réalité d’abus sexuels occultés. La plupart des thérapeutes scientifiques et chercheurs déclarent que les survivants de ces abus tendent à nier plutôt qu’à exagérer leurs souvenirs horribles et que les mécanismes de répression et d’oubli sont très bien documentés dans les articles de psychiatrie.

Par contre, dans les années 1980 se développa aux États-Unis un phénomène baptisé le « syndrome des faux souvenirs ». Des pères furent accusés d’inceste par leurs filles devenues adultes, qui suivaient une « thérapie de la mémoire retrouvée » (TMR). En 1992, s’est créée aux États-Unis la False Memory Syndrome Foundation (FMSF). De nombreux chercheurs et professeurs d’université américains ont travaillé sur ce sujet. Avec dix ans de retard, ce phénomène s’est développé en France. L’association Alerte Faux Souvenirs Induits (AFSI) a été créée en 2005. Un site internet, Francefms, a été créé en 2000. Il a pris le nom de Psyfmfrance en 2008. Si aujourd’hui le phénomène a fortement régressé aux États-Unis, il continue à se développer en Europe et en France.

Tout ceci a déclenché une controverse qui fait rage. On retrouve des cliniciens et des chercheurs des deux côtés de la barricade. L’American Psychiatric Association s’est dite particulièrement inquiète de la tournure de ce « débat passionné » qui pourrait discréditer le témoignage de personnes traumatisées par un abus sexuel. Certains psychanalystes américains ont également déploré ce «cirque médiatique » qui banalise une souffrance profonde présente depuis longtemps et qui risque de rendre certains cliniciens sceptiques face à ces souvenirs qui font surface après des décennies3. Des chercheurs du Centre de traumatologie de la clinique Harvard, auraient aussi démontré l’existence de souvenirs corporels qui ne peuvent être falsifiés.

Si la manipulation possible de la mémoire par des psys adeptes de l’abus-sexuel-cause- de-tous-les-maux pourrait faire du tort, qu’en est-il de l’impact négatif que cette « mode » a pu et peut encore avoir sur les victimes aux vrais souvenirs occultés? En effet, depuis deux décennies, il semblerait qu’on se soit plus préoccupé du sort réservé à ces victimes aux souvenirs possiblement implantés, de même qu’à, il va sans dire, leurs abuseurs injustement accusés, qu’à celui réservé aux vraies victimes aux souvenirs retrouvés. Les organisations professionnelles américaines ont sans aucun doute eu raison de s’inquiéter de cette mode. Et il est à espérer que les organisations européennes sonneront aussi l’alarme.

EXTRAIT DU TÉMOIGNAGE: Ma vie en pièce détachée (Éditions Publibook)
https://www.psycho-ressources.com/bibli/ma-vie.html


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Enseignement à de futurs psychologues en Thaïlande

C’est tout un défi que d’enseigner la psychologie transpersonnelle et la pensée de Carl G Jung à des étudiants formés à la psychologie traditionnelle.

Il y a aussi le problème de la langue. Je dois m’assurer de l’aide d’un traducteur anglais-thaï. J’ai eu le privilège d’être traduit par le doyen, le Dr Somchai, PhD en psychologie.

Ce fut une journée d’enseignement mémorable où les étudiant(e)s ont réagit abondamment. Ce n’est pas la coutume en Asie de rire, de s’étonner ouvertement ou d’exprimer ses émotions en pleine classe Pourtant, c’est ce qui se produisit à la grande surprise des professeurs présents.

Plusieurs étudiants se sont exprimés devant tout le groupe dont cette jeune fille qui nous a confié son problème avec ses parents. Elle arrive de Norvège où elle a travaillé dans une famille pendant un an. Elle a donc rapporté l’argent gagné à la famille. Toutefois elle ne veut plus retourner là-bas. Elle veut demeurer en Asie pour faire ses études en psychologie.
 
La famille priorise au contraire l’entrée de fonds. Ici le moment présent est plus important que le futur. Les parents s’attendent à ce que leurs enfants s’occupent d’eux financièrement dès qu’ils peuvent gagner de l’argent. les jeunes sont tiraillés entre leurs priorités personnelles et le devoir de respect et d’obéissance aux parents.

À plusieurs reprises, les professeurs présents semblaient dépassés par la participation active des étudiants.  Voyez plutôt la réaction de l’enseignant étonné en vert (à droite en haut) sur la photo.

En Asie, du primaire à l’universitaire, l’uniforme est obligatoire. À l’entrée en classe, on salue poliment le professeur et à la fin du cours on le remercie.


 
L’inclinaison de la tête et le wai (paumes de la main jointes) sont les signes de respect et de gratitude pour le professeur qui a communiqué son savoir. À chaque année on célèbre la journée d’appréciation de ses professeurs en priant pour eux et souvent en leur offrant un cadeau et en leur rendant visite. Ce rituel dure pendant des années.
 
Ainsi, un étudiant devenu grand-parent visite son enseignant âgé fier de lui présenter une partie de sa progéniture.
 
C’est un choc et un énorme contraste avec la mentalité occidentale où le respect et l’appréciation semblent souvent oubliés. On se plaint beaucoup plus facilement que l’on remercie.

Merci aux professeurs et aux étudiants de m’avoir permis une expérience de partage si enrichissante.

Frédéric Hurteau, M.Ps. Psychologie et Counselling Transpersonnel, Formateur et Conférencier
https://www.psycho-ressources.com/frederic-hurteau.html


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L’homme: un être d’action

EXTRAIT: « Je demande systématiquement à tous les hommes qui viennent me consulter : « Que feriez-vous si vous appreniez qu’il ne vous reste qu’un an à vivre ? » Et j’obtiens, à 90 %, la réponse suivante : « Je quitte mon emploi et je pars en voyage », confirmant ainsi la nature nomade de l’homme.

Les priorités des femmes tournent autour de l’être, celles des hommes autour du faire : pour la majorité, la carrière est leur priorité. Même au travail, les résultats priment sur la dimension relationnelle, d’où le climat de compétition que l’on retrouve généralement entre hommes. Est-ce un préjugé, un stéréotype, un conditionnement social ou une réalité biologiquement fondée ? Les tenants de l’approche culturelle y voient un cliché sexiste qu’il faut combattre ; les évolutionnistes, de simples différences inscrites dans la nature de l’homme.

Le corps de l’homme est constitué de 40 % de muscles (la femme, 23 %), d’où l’expression du « sexe fort ». Il est plus grand, court plus vite, vise mieux, voit plus loin et possède un meilleur sens de l’orientation. Ces habilités physiques lui ont permis d’assurer la survie de l’humanité contre tous les prédateurs d’antan, alors que nous étions encore nomades. De tout temps, l’homme a été un chasseur pourvoyeur de nourriture et un guerrier protégeant son territoire. Son objectif : assurer sa propre survie physique ainsi que celle des membres de son groupe. L’homme pense à lui avant de penser aux autres. On le traite souvent d’égoïste à cause de cela, mais son égoïsme est altruiste, car il a appris que, de sa survie, dépendait la survie des gens qui l’entoure. C’est pourquoi il met sa force, musculaire et intellectuelle, au service de l’humanité.

Par Yvon Dallaire
Québec, Canada.

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https://www.psycho-ressources.com/bibli/homme-action.html


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