Quel oral êtes-vous ?

La période archaïque qui comprend les stades oral et anal s’étend de la naissance à la fin de la première partie du stade anal (2 ans environ). Le stade oral désigne la période durant laquelle les besoins de l’enfant sont comblés par voie orale. Elle intervient en général jusqu’à l’âge de deux ans, mais ses conséquences peuvent vous accompagner tout au long de votre vie (exemple dans le vampirisme).

Quel oral êtes-vous ?

– Si votre mère a répondu trop vite à vos besoins : (mère anxieuse, surprotectrice), vous n’avez même pas eu le temps d’exprimer votre besoin. Adulte, vous avez du mal à avoir des désirs.

– Si votre mère a répondu trop tardivement, voire pas du tout à vos besoins : quand vous ressentiez le manque (générateur d’angoisse), vous avez crié, et si la réponse ne venait pas, vous avez ragé. La rage est un sentiment violent et destructeur, sans espoir, qui se met en place face à l’impuissance à obtenir la satisfaction de ses désirs. Fatigué et épuisé, vous rentrez ensuite dans le marasme. Dans ce troisième cas, cela donne des adultes sous-énergétisés, très fatigués, et porteurs du sentiment qu’ils n’y arriveront jamais.

– Si vos besoins sont satisfaits tardivement, sans aller jusqu’à la rage : vous êtes de type oral. Votre tempérament passif, très dépendant de l’autre, avide, est difficile à satisfaire car ce n’est jamais assez ou assez bien. Vous avez des difficultés de contact et ne supportez pas les frustrations. Vos conduites comportementales sont orientées vers la surconsommation et la toxicomanie.

À cet égard, nous vous mettons en garde contre des idées reçues, les toxicomanes ne sont pas forcément ceux que vous croyez. Héroïnomanes, cocaïnomanes et fumeurs de haschisch, sont en effet les premiers à être montrés du doigt ! Toujours est-il que les plus grands toxicos en nombre et en consommation sont :

  • les fumeurs (ils alimentent l’industrie du tabac et l’État grâce aux taxes) ;
  • les alcooliques (ils font vivre l’artisanat, l’industrie et l’État grâce aux taxes) ;
  • les drogués aux médicaments (ils profitent à l’industrie médico-pharmaceutique) ;
  • les nouveaux drogués de la consommation, les surendettés (ils soutiennent la société de consommation) ;
  • les drogués du sexe (la nymphomane et l’obsédé) et/ou les drogués de l’amour ;
  • les kleptomanes, les mythomanes…

Nous trouvons aussi, issus de cette période : la jalousie, la possessivité, le vampirisme, le cannibalisme.

Si vous mélangez cette “quête orale” insatisfaite à la recherche de l’autre idéal, vous comprendrez que vous resterez toujours insatisfait. Vous cachez toujours votre état dépressif, voire mélancolique, dont vous êtes pleinement conscient. Vous compensez à travers la nourriture, l’alcool, le tabac ou tout autre substitut – y compris sexuel en prenant des amants ou des maîtresses – capable de vous donner un plaisir au niveau oral. Très sensible à la trahison, votre jalousie est liée à votre peur de perdre l’objet d’amour, ainsi le fantasme “que l’autre est toujours en partance” se met en place. Ce fantasme, source d’angoisse et d’anxiété, revient de façon constante et entraîne des attitudes compensatrices et le vampirisme sera pour vous un excellent moyen de vous nourrir de l’autre.

Extrait du texte: Des vampires aux pervers narcissiques.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/vampires-pervers-narcissiques.html
Docteur Erick Dietrich – Paris, France
https://www.psycho-ressources.com/erick-dietrich.html


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Supervision clinique, Montréal (Outremont), Ca.

Comme thérapeute il vous est sans doute arrivé d’éprouver un sentiment…

  • D’impuissance devant des impasses thérapeutiques
  • De doute quant à vos habiletés cliniques
  • D’échec face à un abandon de traitement ou à un suicide

Vous aimeriez avoir la possibilité de réfléchir sur votre façon…

  • D’établir et de maintenir le cadre thérapeutique
  • De poser un diagnostic clinique et de travailler les défenses
  • De conserver votre neutralité et votre empathie

Cadre
Cette supervision vous offre un espace de réflexion et d’intégration sécuritaire qui vous permettra de développer une meilleure conscience de vous en interaction avec un patient et d’adopter une position réflexive.

Modalités
La réflexion portera sur les enjeux relationnels du patient, son organisation interne et l’incidence des affects sur l’activation des dyades dans la relation patient/thérapeute, au cours d’une séance.

Superviseur
Bernard Couët est psychologue et psychothérapeute psychanalytique, en pratique clinique depuis plus de 30 ans. D’abord formé en Gestalt, il s’est ensuite tourné vers l’approche psychodynamique et s’est spécialisé dans les troubles psychosomatiques. Il a récemment complété une formation sur la psychothérapie des troubles de personnalité, focalisée sur le transfert et la relation d’objet (TFP), donnée par le groupe du docteur Otto Kernberg, M.D. du «Collège Médical de Weill de l’Université Cornell». Il a été supervisé par les docteurs Frank E. Yeomans, M.D., Ph.D. et Lina Normandin, Ph.D.

Pour plus d’informations :
Bernard Couët, M.Ps. psychologue
https://www.psycho-ressources.com/psychologue/outremont/bernard-couet.html


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Sortir de l’anxiété avec l’EPRTH

SOMMAIRE: « Lorsqu’on s’écorche les genoux, qu’on se casse le bras ou qu’on a une rage de dents, on sait ce qu’il faut faire : un pansement, un plâtre ou même une visite chez le dentiste, de la patience, et tout rentrera dans l’ordre.

Mais qu’en est-il lorsque souffre d’un trouble anxieux ?

Insomnie, TOC, phobies, dépression, etc. On n’en voit pas le bout. Et jour après jour l’anxiété prend de plus en plus notre vie en otage sans qu’on sache ce qu’il faut faire pour en sortir rapidement et durablement, sans drogues de toutes sortes.

Grâce à plus vingt ans d’expérience en tant que thérapeute, j’ai formulé et enseigné l’E.P.R.TH., une méthode simple, naturelle et rapide, s’appuyant sur les dernières connaissances en neurosciences, et qui permet de sortir efficacement, durablement d’un trouble anxieux, pour enfin aller de l’avant.

Vous trouverez dans cet ouvrage les réponses qui vous manquaient pour comprendre POURQUOI et savoir COMMENT. »

Sortir de l’anxiété avec l’EPRTH (Emotional and Physical Rebalancing Therapy).
Éditions E Bussière. Par Ambre Kalène.

Tous les détails sur l’ouvrage et son auteur en suivant ce lien.
https://www.psycho-ressources.com/bibli/sortir-de-l-anxiete.html


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Atelier – Le Monde des Émotions

L’objectif de cet atelier est de démystifier le rôle de vos émotions et de reconnaître leur importance dans vos vies.  Toutes nos émotions sont importantes, car elles ont un message à nous apporter.

Je vous parlerai de la joie; la peine; le colère; la peur et aussi de la culpabilité. Après la théorie, vous serez invités à vivre des mouvements d’éveil corporel MLC, afin d’entrer à l’écoute de vos émotions.

Le corps étant un lieu d’accueil de vos émotions!  Une visualisation vous sera proposée.

Samedi le 14 décembre 9h30 à 12h00 tarif: 65$
Si désiré, l’atelier peut se vivre en individuel.
La durée sera alors de 2h00 et le tarif de 80$.
Info: Clinique de Relation d’Aide Psychologique de Verchères.
Info: Brigitte St-Martin 450-583-5477 bsmtra@videotron.ca
Verchères, Québec, Canada.

Brigitte St-Martin, Clinique de Relation d’Aide Psychologique de Verchères
https://www.psycho-ressources.com/brigitte-st-martin.html


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ÉmoTrance : comment transformer vos émotions et votre vie

ÉmoTrance :
Comment transformer vos émotions et votre vie

Gisèle Bourgoin et Caroline Beauchamp
Éditions Nouvelle conscience.

SOMMAIRE:
Ce livre propose un outil simple et efficace  pour gérer le stress et les émotions.
– Une méthode éprouvée et accessible.
– ÉmoTrance a fait ses preuves auprès de milliers de personnes dans le monde.
– Pour la première fois disponible en français.
– À la portée de tous, y compris des enfants.

LES AUTEURS:
Un livre écrit par des auteures expérimentées et engagées.

Gisèle Bourgoin
Forte de son expérience comme  psychologue durant 27 ans, Gisèle Bourgoin se consacre aujourd’hui à faire connaître ÉmoTrance. Depuis 2008, elle anime des ateliers de formation et offre de l’accompagnement individuel. Elle affirme sans ambages qu’ « ÉmoTrance permet d’éviter des mois, sinon des années, de thérapie ! »

Caroline Beauchamp
Auteure, éditrice et naturothérapeute, Caroline Beauchamp œuvre à éveiller la conscience humaine. Son expérience de praticienne ÉmoTrance l’a menée à constater la puissance, l’efficacité et la profondeur de cette technique.

DÉTAILS:
Version numérique :   ISBN 978-2-924341-02-5 (PDF)
Version reliée (papier) : ISBN 978-2-924341-00-1
Version numérique PDF : $9.99 + taxes (Appl. Qué/Can)
Version reliée : $14.95 + frais de livraison
Public cible : Grand public – Genre : Mieux-être
Format : 6 x 9 – Nombre de pages : 88 – Parution : sept. 2013

POUR COMMANDER:
http://www.emotrancequebec.com/boutique.html

ÉmoTrance: Les principes de base et la techniques.
https://aws.psycho-ressources.com/blog/emotrance/


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Et si la sexualité était la réponse…

« – J’ai une bonne nouvelle, murmura-relle avec un fou rire inattendu. Nous devons réapprendre à faire l’amour !
– Je suis d’accord ! dit-il en se laissant gagner par sa bonne humeur. On commence quand ? »

L’ultime alliance

Elle ne répondit pas tout de suite, cherchant la meilleure façon de s’expliquer. Tout en fourrageant dans ses cheveux avec une douceur nouvelle, elle lui demanda d’imaginer un homme des cavernes frappant avec un os sur une carapace de tortue, pour produire un son. En modifiant la force et le rythme du battement, il découvre qu’il peut obtenir des effets différents. Il ignore que son activité s’appellera un jour de la musique et que son jeu préfigure le Sacre du printemps, parce qu’il est incapable de prévoir les apports successifs des générations qui lui succéderont au cours de l’histoire. Par contre, sa descendance immédiate héritera des connaissances qu’il a acquises pendant sa vie et, sur cette fondation, ajoutera de nouvelles pierres à l’édifice du savoir. Sans ce progrès par accumulation, l’homme serait condamné à recommencer indéfiniment le cycle de l’apprentissage. Cette loi de l’évolution s’était vérifiée dans toutes les sphères de l’activité humaine,  à l’exception d’une seule.

– Faire l’amour ? dit Jacques avec émotion. Je comprends ton idée mais tout de même, les moeurs ont évolué depuis ton batteur de Cro-Magnon !

– Les moeurs, bien sûr ! Les fréquentations, les rôles à l’intérieur de la famille, nos connaissances sur les fonctions sexuelles, tout ça, oui bien sûr ! Mais je te parle d’autre chose, Jacques, qui est la disposition de l’être humain à la jouissance amoureuse ! Mes parents m’ont donné une éducation très libérale, et mes questions sur la sexualité ont toujours reçu des réponses sans détour. Alors pourquoi je n’ai jamais réussi à me figurer la réalité de leur accouplement, dans le secret de leur chambre à coucher ? Tu hoches la tête, c’était la même chose pour toi ! La vérité est que personne ne nous a enseigné à faire l’amour…

– C’est vrai, mais je ne vois toujours pas où tu veux en venir.

– Quand tu m’as prise tantôt, je me suis sentie aussi ignorante qu’une couventine au siècle dernier, aussi démunie qu’une vierge au temps des Croisades! Mon esprit savait tout de l’homme, mais mon corps ne connaissait rien de toi. La jouissance amoureuse est pour chacun de nous une terre inconnue : nous n’héritons pas des cartes dressées par les générations qui nous ont précédés… Nous sommes depuis des millénaires les pionniers d’un continent qui n’a jamais été exploré plus loin que les rives !

– Et que vois-tu au coeur du continent ?

– J’entrevois une mutation de l’Amour, comparable à celle d’un battement en poème symphonique ! Tu me trouves exaltée ? Attends la suite ! Nous savions ces choses, toi et moi, mais avant ce soir je ne m’étais jamais interrogée sur les raisons de cette malédiction qui frappe la sexualité humaine et qui l’empêche d’évoluer vers sa métamorphose.

– Et qu’est-ce que tu as découvert ?

– Que Dieu n’aime pas être dérangé !

Elle eut à nouveau ce rire silencieux, dont la propriété singulière était d’ajouter un grain de folie dans ses propos, sans rien soustraire de leur sérieux. Puis elle l’embrassa à pleine bouche avec une gourmandise provocante, vite récompensée. Elle se demandait s’il n’y avait pas mieux à faire que de poursuivre cette conversation en abordant le sujet d’une autre manière.

– Attends, dit-il, je veux savoir !

Elle se coucha sur le dos, gardant pour seul contact sa main dans la sienne, et il fut troublé autant par ce qu’elle lui disait que par les harmoniques de son chuchotement dans le noir. Il l’avait toujours soupçonnée de contrefaire ce timbre voilé et légèrement rauque et il pensait, déconcerté : Elle a ôté son masque, elle a retiré ses vêtements et s’est donnée à moi. Elle continue à me dissimuler sa voix. Pourquoi ?

Elle lui demanda de l’accompagner, le détour en valait la peine. Après avoir mangé du fruit défendu, Adam et Ève avaient eu honte de leur nudité. Dieu les avait vêtus de peaux et chassés du jardin d’Éden en disant à la femme qu’elle enfanterait dorénavant dans la douleur. Pour qui cette honte, et pourquoi cette punition ? Depuis les origines de l’humanité, et dans la plupart des religions, la sexualité de l’homme et de la femme – la femme surtout – était soumise à un carcan de normes et d’interdits qui n’avaient pas d’équivalents dans les autres activités de l’espèce. Les cérémonies initiatiques de la puberté, douloureuses et sanglantes, la circoncision et l’excision, les innombrables pratiques répressives et humiliantes – M. Léonard aurait pu en citer un plein catalogue ! La supériorité masculine de l’homme suffisait-elle à expliquer l’asservissement de la femme au long des siècles, l’infériorité de sa condition dans toutes les cultures et sous les cieux ?

– Bien sûr que non ! dit Jacques. Je me suis souvent interrogé sur cette relation trouble entre violence et sexualité. Mais ce que j’ai du mal à saisir, c’est que ce discrédit dont tu parles a été jeté sur la fonction même dont dépend la reproduction de l’espèce… Sommes-nous à ce point suicidaires ?

– Je n’ai déjoué ce dilemme, dit-elle, que lorsque j’ai compris que la véritable raison d’être des tabous sexuels n’était pas d’empêcher l’accouplement, mais de contraindre le plaisir!

– Mais enfin, pourquoi ? C’est vraiment frustrant ! Je n’ai pas de peine à suivre ton raisonnement à mesure que tu le développes, mais je suis incapable d’en prévoir la prochaine étape… Je ne suis pas sûr d’être à la hauteur, Katja !

– Ne dis pas ça ! murmura-t-elle en lui serrant la main avec force. Si tu savais ! Ne le dis jamais non plus ! Sinon, je vais me taire par peur de te perdre – et si je me tais, c’est moi que j’abandonne ! Et puis, la vraie force de l’intelligence n’est pas de comprendre les choses compliquées, mais de les dépouiller de ce qui les empêche d’être simples.

– Parle-moi encore de la contrainte du plaisir ! dit-il avec un sourire dans la voix.

– Lip service only ! répliqua-t-elle sur le même ton. C’est une observation banale qui m’a mis la puce à l’oreille. De tout temps, les tabous sexuels ont été particulièrement rigides pour ceux qui côtoient de près le religieux et le divin. Je me suis souvenue des vestales qui entretenaient le feu sacré et devaient rester vierges sous peine d’être enterrées vivantes, j’ai pensé au voeu de chasteté des nonnes, au célibat des prêtres, à la mortification des mystiques, et j’en suis venue à me demander si quelque chose, dans la sexualité humaine ne représentait pas une menace pour Dieu.

– Tu te rends compte que tu parles beaucoup de Dieu pour une agnostique ?

– Je parle de Lui en attendant de trouver mieux !

– Et quelle serait cette menace ? dit-il

– As-tu déjà vu des photographies de ces temples hindous, avec leurs sculptures de couples enlacés dans mille et une postures érotiques ?

C’était l’explication : le but de la jouissance amoureuse n’était pas la satisfaction charnelle, mais l’extase mystique ! Ce que l’accouplement réalisait au plan biologique par la procréation, pourquoi ne l’accomplirait-il pas au plan spirituel, par l’orgasme ? On voyait généralement la spiritualité comme une élévation de l’esprit affranchi de la matière. Et si elle était au contraire la fusion totale de l’esprit et de la chair ? Le mythe du paradis terrestre serait alors celui de l’achèvement de cette synergie amoureuse, qui permettait à Adam et à Ève de contempler la face de Dieu.

– Je veux bien, mais ils en ont été chassés ! dit Jacques. Pourquoi ? Et où est la menace ?

– Ne me demande pas pourquoi, j’en ai l’intuition, c’est tout ! La sexualité humaine est à la fois la clé et le verrou, la voie royale et l’impasse… Par leur existence même, toutes les religions postulent que l’Être suprême approuve le culte que lui vouent ses créatures, et les efforts qu’elles font pour s’approcher de lui. Et si le contraire était vrai ? Dieu n’est peut-être pas intéressé à établir un contact avec nous ! Il nous confine au tam-tam sexuel pour nous tenir à distance…

* * *

Lorsque j’ai lu ce texte (tiré du roman de Pierre Billon, L’ultime alliance,publié aux Éditions du Seuil) pour la première fois, je suis resté songeur un très long moment.  Et j’ai relu le texte. En fait, j’ai lu et relu ce texte à de multiples reprises au cours des 15 dernières années, parce qu’il stimulait ma réflexion sur la relation existant entre la sexualité et la spiritualité.  Pour cet article, j’ai eu le goût de vous le présenter et de vous faire part de ces réflexions. Il est très différent de mes autres articles et j’ai eu plaisir à l’écrire ainsi. J’espère que vous aurez plaisir à le lire.

Dans notre religion catholique, la sexualité s’oppose à la spiritualité. À preuve, les porte-paroles de Dieu doivent faire vœu de chasteté. De plus, la sexualité est souvent présentée comme l’autoroute directe pour aller en enfer ; les plus âgés des lecteurs se rappellent certainement avoir vu dans leur enfance des « portraits » de l’enfer où tout le monde est nu et où les organes génitaux des démons (évidemment,  tous des mâles) étaient surdimensionnés.  À l’inverse, les illustrations représentant le ciel y montrent les élu(e)s sans sexe, tous et toutes habillés d’une grande robe blanche, symbole de la pureté. L’essentiel du message : la spiritualité transcende la sexualité. « Nous, prêtres, connaissons le chemin pour accéder au ciel et sommes prêts à vous l’enseigner.

Les baby-boomers, suite à la découverte de la pilule, se sont révoltés contre cette présentation du plaisir sexuel par leurs parents et leurs dirigeants. Ils ont donné naissance au mouvement hippie, dont le slogan était « Faites l’amour, et non la guerre ! » Et tous de partir dans une recherche effrénée du plaisir sexuel sans entrave, sans culpabilité, sans engagement autre que « vivre et laisser vivre ». La nature s’est chargée de ramener l’humain à l’ordre en faisant des infections transmises sexuellement et du sida une épidémie. Le divorce est même devenu la norme lorsque l’engagement conjugal demandait un certain effort, effort s’opposant au plaisir. Ces baby-boomers (pas tous heureusement) sont devenus des êtres égoïstes, pour ne pas dire égocentriques. « Me, Myself and I » est une philosophie de vie qui perdure encore dans nos sociétés de loisirs, en réaction aux normes rigides du début du XXe siècle. Mais se développent aussi les désillusions, le désenchantement et le désabusement d’une sexualité et d’une vie de couple basées exclusivement sur la recherche de plaisirs, de droits et de privilèges. La grande permissivité sexuelle, dépourvue de spiritualité et d’engagement, n’a pas tenu ses promesses.

Certains sont allés chercher du côté de l’Orient un nouveau sens à leur sexualité. L’époque du Nouvel Âge. La sexualité tantrique et la philosophie orientale avec ses différents chakras fut mise sur le devant de la scène et le demeure encore dans de nombreux milieux. J’ai participé au début mars 2003 à un congrès tenu à Rolles, en Suisse romande, congrès intitulé « Tendresse, Sensualité et Sexualité ». Une animatrice remplie de bonne foi est venue nous expliquer que l’énergie du chakra sexuel devait « monter » vers le chakra du cœur et prendre son plein épanouissement dans l’extase du chakra spirituel. Cette extase devant s’entretenir sans cesse et ne jamais se perdre dans une simple (c’est moi qui souligne) décharge physiologique orgasmique. L’homme y était représenté comme le porteur de l’énergie sexuelle, énergie que la femme, présentée comme l’initiatrice, devait élever au niveau des émotions du cœur pour, qu’ensembles, ils puissent se fusionner dans un état de bien-être croissant sans cesse. L’essentiel du message : la spiritualité transcende la sexualité. Nous, gourous, connaissons le chemin pour accéder à cette « extase » et sommes prêts à vous l’enseigner. Cette quête spirituelle ne tient pas non plus ses promesses et nombre de fidèles sont déçus au bout de quelques années de recherche et de pratique (sans parler de tout l’argent dépensé).

Ce que j’apprends de ces démarches, c’est qu’il est illusoire de chercher dans un sens ou dans l’autre (sexualité ou spiritualité) la réponse à notre questionnement existentiel. Pour moi, la véritable spiritualité est impossible sans l’intégration, et non la répression, de la sexualité. Pour moi, aucune sexualité humaine ne peut s’épanouir sans un engagement spirituel. J’entends ici spirituel dans un sens horizontal de relation à l’autre, et non dans le sens vertical de relation à un Dieu ou Gourou. Rien ne sert d’opposer la sexualité à la spiritualité. La sexualité n’est pas le côté animal de notre existence et la spiritualité, le côté humain. Sexualité et spiritualité sont une seule et même chose.

C’est la faiblesse de notre esprit qui nous conduit à opposer les choses ou à les voir selon des grilles d’analyse partielles. Notre pensée n’a malheureusement pas la capacité d’appréhender la réalité dans sa totalité, de façon holistique. La réalité n’est pas ou spirituelle, ou sexuelle, ou romantique, ou rationnelle, ou physiologique… la réalité EST. La réalité est ce qu’elle est. En ce sens, la sexualité est spiritualité, et la spiritualité est sexualité. Rien ne sert de perdre son temps à valoriser l’une par rapport à l’autre. Rien ne sert non plus d’opposer les sexes, en présentant la femme comme meilleure que l’homme (ce qu’implique sa définition d’initiatrice) : ils sont égaux et complémentaires. Les chakras devraient toujours être présentés de façon horizontale et non de façon verticale, suggérant que ce qui est en haut est meilleur.

Et si la sexualité, consommée dans un contexte relationnel amoureux, était perçue comme un hymne à la Création plutôt qu’une pulsion à contenir. Et si le Sexe était Dieu, i.e. la source de toute vie. Et si, au contraire des dires de Katja, loin de nous éloigner de Dieu, la sexualité nous en rapprochait. Peut-être y aurait-il moins de violence entre les peuples et à l’intérieur de nos sociétés, familles et couples. Et si la sexualité était amour.

(Phrases à mettre en exergue)
– La véritable spiritualité est impossible sans l’intégration de la sexualité.
– La sexualité humaine ne trouve sens que dans l’engagement.
– La santé sexuelle, c’est la santé de l’esprit, et vice-versa.

Par Yvon Dallaire

D’autres chroniques sur le couple de Yvon Dallaire.
https://www.psycho-ressources.com/yvon-dallaire.html


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Pour un couple durable…

LIVRE: Pour un couple durable
Vaincre et se libérer des crises du quotidien

Vivre à deux, former un couple durable et amoureux : la plupart d’entre nous en rêve. Mais, lorsqu’on a enfin trouvé l’amour, tout n’est pas si simple. Passé le feu de la passion initiale, la routine peut s’installer, la jalousie s’insinuer, les enfants venir perturber l’équilibre que l’on avait trouvé à deux, le désir s’émousser, l’infidélité de son partenaire apparaître, la communication devenir plus difficile… On ressent alors de la déception et on s’interroge, au point quelquefois d’avoir envie de partir… Tout n’est pas perdu ! Ce livre est là pour vous guider et vous permettre de trouver ce qui ne va pas dans votre vie à deux. Grâce à ses conseils avisés et s’appuyant sur les nombreux témoignages de ses patients, Martine Teillac vous aide à mieux vous comprendre, vous-même et votre conjoint, à prendre conscience de ce qui, dans votre histoire personnelle et dans la sienne, impacte directement sur l’harmonie de votre vie conjugale. Elle vous donne ainsi les clés pour améliorer votre relation au quotidien et faire de votre couple un couple épanoui, amoureux et durable.

Par Martine Teillac
Cagnes sur Mer, France

Autres ouvrages:
J’ai mal à mon couple
« Est-ce que je l’aime toujours? Comment en sommes-nous arrivés là? Je reste ou je pars? »
https://www.psycho-ressources.com/bibli/mon-couple.html


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Vaincre l’aquaphobie et la peur de l’eau

La peur de l’eau que l’on désigne généralement par le terme aquaphobie, est handicapante, notamment au plan des loisirs, car elle prive les aquaphobes des joies de la pratique de la natation ou des sports nautiques, tant en piscine qu’en mer, autant d’activités qui souvent sont partagées en famille ou entre amis.

Des études menées sur l’aquaphobie, il ressort que 5 % des personnes déclarent avoir peur de l’eau. Ils souffrent d’une aquaphobie profonde. En outre, les associations qui interviennent sur la question de l’aquaphobie estiment que 25 % environ de la population ne serait pas à l’aise dans l’eau, ce qui constitue une aquaphobie légère.

Osez l’eau est une association de loi 1901, née de la rencontre de deux maîtres nageurs (BRIAND Guillaume et LENGLET Yvan) et d’un ex-aquaphobe (GAY Jean-Pierre), formés en sophrologie et développement personnel, sensibilisés au problème de la peur de l’eau  et de l’aquaphobie chez les adultes aquaphobes.

L’association propose différents lieux à travers toute la France pour vaincre cette peur.
A Lambersart (LILLE) pour le nord –pas de calais, à Amiens pour la Picardie et l’Ile de France , à vienne pour Rhône –alpes , à Amélie –bains ,POUR LE Languedoc-Roussillon  Lavit ,pour Midi-Pyrénées
Pour l’Est de la France, c’est à la piscine du collège Notre-Dame à Besançon qui, tous les week-ends de vacances scolaires, permet à chacun de redécouvrir les bienfaits de l’eau.

Durent ces week-ends, les maîtres nageurs tenterons de développer et de conceptualiser une pédagogie qui nous est personnelle :  » LA PEDAGOGIE DU POSITIF ». Celle-ci aborde l’élément aquatique en douceur, alternant des exercices progressifs dans l’eau et des temps de parole.

Notre méthodologie s’enrichit au fur et à mesure de l’expérience et du ressenti des stagiaires. Notre démarche est orientée vers une prise de conscience par le dialogue et la remédiation en relation avec les exercices proposés. Les encadrants sont en permanence dans l’eau avec les stagiaires. Nous animons des groupes de 4 à 6 personnes et proposons des situations adaptées aux besoins de chacun.
Notre philosophie fait également appel à la prise de conscience du simple « petit progrès » en l’assimilant à une véritable satisfaction personnelle.

Nos différentes formules, sont conçues pour  lutter contre l’aquaphobie, vaincre la peur de l’eau et  apprendre à nager . Eprouver du plaisir dans l’eau!

Les contacts osez l’eau : Amiens –Lille : 06 31 09 89 10 / 06 81 21 14 45
Les contacts Osez l’eau Besançon : 06 75 78 32 48 /06 72 55 34 15
Le contact osez l’eau vienne – Lyon : 06 77 06 97 66
Le contact osez l’eau Languedoc –Roussillon : 06 81 21 14 45

Mail : y.lenglet@wanadoo.fr
Le site : www.osezleau.com

OSEZ L’EAU (FRANCE)
Membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/toile/osezleau.html


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Les enfants abusés

L’enfant délaissé

C’est l’enfant qui vit dans un foyer désuni, où tout le monde se tourne le dos. Les parents manquent d’imagination, ne parviennent ni à s’entendre, ni à se séparer. Ils se bagarrent sans cesse et l’enfant est oublié. Ils lui donnent une nourriture sans amour et un logis sans chaleur. L’enfant s’abreuve de combat et de haine et n’a nulle part où se réfugier. Sa maison est une torture et il ne le sait même pas ! Petit à petit il se coupe des relations humaines. IL n’a pas d’ami et ne ramène jamais personne chez lui. Il est seul. Il se construit, dans l’urgence, la croyance que toutes les familles fonctionnent ainsi et se soumet aux abus quotidiens. A l’adolescence, lorsqu’il rencontrera d’autres familles, il prendra conscience de ce qu’on lui a fait et ravalera une immense colère. Adulte, il haïra ses parents peut-être en secret et éprouvera de grandes difficultés à s’unir et à créer. Il se passionnera pour tout ce qui n’est pas humain, les animaux, la nature ou les perceptions mystiques et deviendra un autiste social. L’accession a d’autres niveaux de conscience lui sera très difficile tant sa confiance en l’humain aura été éprouvée.

L’enfant terrifié.

C’est l’enfant qui vit dans un foyer fermé à noyau narcissique. Tout le monde communique avec tout le monde mais personne ne s’ouvre pas à l’extérieur. La famille devient une forteresse dont on ne peut sortir sans se mettre en danger. Les parents sont la seule loi, la seule vérité. Ils suggèrent à l’enfant qu’ils sont les seuls à pouvoir l’aimer et développent une certaine paranoïa familiale. C’est la peur de l’étranger, le culte de la méfiance. L’enfant ne participe à rien en dehors de son microcosme. Il est toujours tendu, à l’affût de chaque geste ou parole malintentionnés. Il sait qu’il est différent des autres mais se sent protégé. A l’adolescence, il étouffera et se révoltera violemment, accusant ses parents de lâcheté. Lui, au contraire, adoptera un comportement à risques pour briser les peurs qu’on lui a dicté. Adulte, ces peurs le rattraperont sans crier gare, il devra se confronter à ce qui l’effraie vraiment, se dissocier des peurs familiales et apprivoiser le monde qu’il aura créé. Il lui faudra du temps et de l’énergie pour ne pas répéter le schéma parental.

En lire plus sur l’enfant tampon, l’enfant adulte, l’enfant rival…
https://www.psycho-ressources.com/valerie-bossuet.html

Valérie Bossuet , Psypraticienne Relationnelle
Éveilleuse et Facilitatrice de Résilience.
Conseil conjugal et Infirmière.


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Sortir de la crise…

Aider le patient à sortir de la crise…
 
Chaque jour, en séance, les thérapeutes rencontrent des consultants méconnaissant la manière dont leurs symptômes peuvent s’exprimer comme des tentatives de solutions à leurs problèmes.

Fortement inspiré par la systémique, le recadrage thérapeutique proposé, dans cet ouvrage, s’étaye sur le paradoxe du fonctionnement humain et donc sur la logique paradoxale de son avancement. Oui, le souffrant est un soignant qui s’ignore ! Oui, la crise est positive, même si elle est fragilisante, voire dangereuse ! Oui, les symptômes ont une utilité fonctionnelle malgré leur dimension douloureuse ! Oui, l’homme est foncièrement bon et généreux même si certains de ces comportements désadaptés pourraient parfois nous le faire facilement oublier.

Durant les entretiens, des yeux s’écarquillent, des épaules se rehaussent, des traits se détendent et des sourires apparaissent sous l’effet de surprise et de réassurance d’une interprétation nouvelle et complètement désaxée du mode de pensée habituel : la pensée circulaire et paradoxale de la systémique.

Le focus théorique, posé dans les premiers chapitres, sur les diverses propriétés d’un système a pour intention de rendre compréhensible le vécu de crise d’un sujet singulier traversé par ces multiples influences systémiques.

Le consultant puise dans cette approche la pleine conscience de sa valeur. Ses comportements, mis en lien avec les systèmes d’appartenance dans lesquels ils se manifestent, sont connotés positivement. Ils cessent alors d’apparaitre insensés, dysfonctionnels pour devenir pertinents. Se découvrant sensible, altruiste et logique, le sujet trouve, dans ce nouveau regard porté sur lui, l’énergie et la motivation d’avancer.

Cependant, le changement ne s’opère pas sans nombreuses résistances. L’homme est ainsi constitué qu’il est, de façon pulsionnelle, attiré par le familier douloureux même si l’inquiétant inconnu du bienêtre le tente ! S’adapter à des repères nouveaux ne peut s’opérer que très progressivement afin d’éviter un désencrage identitaire trop violent. Madame T, Monsieur S, Mademoiselle D, la famille B peuvent ainsi témoigner du processus et des effets déstabilisants d’une crise salvatrice. Dans le dénouement d’une problématique, le paradoxe envahit la scène. La recrudescence des symptômes annonce de futurs avancements. Les progressions se cachent derrière les régressions. Ces temps de tension sont ainsi témoins de l’élaboration d’un conflit intérieur enkysté et en cours de résolution.
Sensibiliser patients et soignants à cette réalité est essentielle afin qu’ils ne fléchissent pas dans leur motivation à avancer malgré les effets dissuasifs des résistances au changement !

Telle est l’ambition de ce livre, ouvrir le champ des possibles « là » où la pensée linéaire nous enferme, « là » où, trop souvent, notre insuffisante prise en compte du fonctionnement paradoxal de l’humain nous aveugle ! Ce qui se donne à voir et à ressentir est un leurre et contredit la réalité d’un vécu intérieur bien différent ! L’homme est trop souvent piégé et mis en douleur par cet artifice sensoriel. Apprendre à réfléchir les situations de manière paradoxale et circulaire, c’est donner aux soignants, patients et proches les clés d’un rébus répondant au désir d’avancement !

LIVRE:
Aider le patient à sortir de la crise: une méthode psychothérapeutique
La patient est un soignant qui s’ignore

Plus de détails: https://www.psycho-ressources.com/bibli/patient-soignant.html

Par Adeline Gardinier
Psychologue Clinicienne, Psychothérapeute


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