Et si la sexualité était la réponse…

« – J’ai une bonne nouvelle, murmura-relle avec un fou rire inattendu. Nous devons réapprendre à faire l’amour !
– Je suis d’accord ! dit-il en se laissant gagner par sa bonne humeur. On commence quand ? »

L’ultime alliance

Elle ne répondit pas tout de suite, cherchant la meilleure façon de s’expliquer. Tout en fourrageant dans ses cheveux avec une douceur nouvelle, elle lui demanda d’imaginer un homme des cavernes frappant avec un os sur une carapace de tortue, pour produire un son. En modifiant la force et le rythme du battement, il découvre qu’il peut obtenir des effets différents. Il ignore que son activité s’appellera un jour de la musique et que son jeu préfigure le Sacre du printemps, parce qu’il est incapable de prévoir les apports successifs des générations qui lui succéderont au cours de l’histoire. Par contre, sa descendance immédiate héritera des connaissances qu’il a acquises pendant sa vie et, sur cette fondation, ajoutera de nouvelles pierres à l’édifice du savoir. Sans ce progrès par accumulation, l’homme serait condamné à recommencer indéfiniment le cycle de l’apprentissage. Cette loi de l’évolution s’était vérifiée dans toutes les sphères de l’activité humaine,  à l’exception d’une seule.

– Faire l’amour ? dit Jacques avec émotion. Je comprends ton idée mais tout de même, les moeurs ont évolué depuis ton batteur de Cro-Magnon !

– Les moeurs, bien sûr ! Les fréquentations, les rôles à l’intérieur de la famille, nos connaissances sur les fonctions sexuelles, tout ça, oui bien sûr ! Mais je te parle d’autre chose, Jacques, qui est la disposition de l’être humain à la jouissance amoureuse ! Mes parents m’ont donné une éducation très libérale, et mes questions sur la sexualité ont toujours reçu des réponses sans détour. Alors pourquoi je n’ai jamais réussi à me figurer la réalité de leur accouplement, dans le secret de leur chambre à coucher ? Tu hoches la tête, c’était la même chose pour toi ! La vérité est que personne ne nous a enseigné à faire l’amour…

– C’est vrai, mais je ne vois toujours pas où tu veux en venir.

– Quand tu m’as prise tantôt, je me suis sentie aussi ignorante qu’une couventine au siècle dernier, aussi démunie qu’une vierge au temps des Croisades! Mon esprit savait tout de l’homme, mais mon corps ne connaissait rien de toi. La jouissance amoureuse est pour chacun de nous une terre inconnue : nous n’héritons pas des cartes dressées par les générations qui nous ont précédés… Nous sommes depuis des millénaires les pionniers d’un continent qui n’a jamais été exploré plus loin que les rives !

– Et que vois-tu au coeur du continent ?

– J’entrevois une mutation de l’Amour, comparable à celle d’un battement en poème symphonique ! Tu me trouves exaltée ? Attends la suite ! Nous savions ces choses, toi et moi, mais avant ce soir je ne m’étais jamais interrogée sur les raisons de cette malédiction qui frappe la sexualité humaine et qui l’empêche d’évoluer vers sa métamorphose.

– Et qu’est-ce que tu as découvert ?

– Que Dieu n’aime pas être dérangé !

Elle eut à nouveau ce rire silencieux, dont la propriété singulière était d’ajouter un grain de folie dans ses propos, sans rien soustraire de leur sérieux. Puis elle l’embrassa à pleine bouche avec une gourmandise provocante, vite récompensée. Elle se demandait s’il n’y avait pas mieux à faire que de poursuivre cette conversation en abordant le sujet d’une autre manière.

– Attends, dit-il, je veux savoir !

Elle se coucha sur le dos, gardant pour seul contact sa main dans la sienne, et il fut troublé autant par ce qu’elle lui disait que par les harmoniques de son chuchotement dans le noir. Il l’avait toujours soupçonnée de contrefaire ce timbre voilé et légèrement rauque et il pensait, déconcerté : Elle a ôté son masque, elle a retiré ses vêtements et s’est donnée à moi. Elle continue à me dissimuler sa voix. Pourquoi ?

Elle lui demanda de l’accompagner, le détour en valait la peine. Après avoir mangé du fruit défendu, Adam et Ève avaient eu honte de leur nudité. Dieu les avait vêtus de peaux et chassés du jardin d’Éden en disant à la femme qu’elle enfanterait dorénavant dans la douleur. Pour qui cette honte, et pourquoi cette punition ? Depuis les origines de l’humanité, et dans la plupart des religions, la sexualité de l’homme et de la femme – la femme surtout – était soumise à un carcan de normes et d’interdits qui n’avaient pas d’équivalents dans les autres activités de l’espèce. Les cérémonies initiatiques de la puberté, douloureuses et sanglantes, la circoncision et l’excision, les innombrables pratiques répressives et humiliantes – M. Léonard aurait pu en citer un plein catalogue ! La supériorité masculine de l’homme suffisait-elle à expliquer l’asservissement de la femme au long des siècles, l’infériorité de sa condition dans toutes les cultures et sous les cieux ?

– Bien sûr que non ! dit Jacques. Je me suis souvent interrogé sur cette relation trouble entre violence et sexualité. Mais ce que j’ai du mal à saisir, c’est que ce discrédit dont tu parles a été jeté sur la fonction même dont dépend la reproduction de l’espèce… Sommes-nous à ce point suicidaires ?

– Je n’ai déjoué ce dilemme, dit-elle, que lorsque j’ai compris que la véritable raison d’être des tabous sexuels n’était pas d’empêcher l’accouplement, mais de contraindre le plaisir!

– Mais enfin, pourquoi ? C’est vraiment frustrant ! Je n’ai pas de peine à suivre ton raisonnement à mesure que tu le développes, mais je suis incapable d’en prévoir la prochaine étape… Je ne suis pas sûr d’être à la hauteur, Katja !

– Ne dis pas ça ! murmura-t-elle en lui serrant la main avec force. Si tu savais ! Ne le dis jamais non plus ! Sinon, je vais me taire par peur de te perdre – et si je me tais, c’est moi que j’abandonne ! Et puis, la vraie force de l’intelligence n’est pas de comprendre les choses compliquées, mais de les dépouiller de ce qui les empêche d’être simples.

– Parle-moi encore de la contrainte du plaisir ! dit-il avec un sourire dans la voix.

– Lip service only ! répliqua-t-elle sur le même ton. C’est une observation banale qui m’a mis la puce à l’oreille. De tout temps, les tabous sexuels ont été particulièrement rigides pour ceux qui côtoient de près le religieux et le divin. Je me suis souvenue des vestales qui entretenaient le feu sacré et devaient rester vierges sous peine d’être enterrées vivantes, j’ai pensé au voeu de chasteté des nonnes, au célibat des prêtres, à la mortification des mystiques, et j’en suis venue à me demander si quelque chose, dans la sexualité humaine ne représentait pas une menace pour Dieu.

– Tu te rends compte que tu parles beaucoup de Dieu pour une agnostique ?

– Je parle de Lui en attendant de trouver mieux !

– Et quelle serait cette menace ? dit-il

– As-tu déjà vu des photographies de ces temples hindous, avec leurs sculptures de couples enlacés dans mille et une postures érotiques ?

C’était l’explication : le but de la jouissance amoureuse n’était pas la satisfaction charnelle, mais l’extase mystique ! Ce que l’accouplement réalisait au plan biologique par la procréation, pourquoi ne l’accomplirait-il pas au plan spirituel, par l’orgasme ? On voyait généralement la spiritualité comme une élévation de l’esprit affranchi de la matière. Et si elle était au contraire la fusion totale de l’esprit et de la chair ? Le mythe du paradis terrestre serait alors celui de l’achèvement de cette synergie amoureuse, qui permettait à Adam et à Ève de contempler la face de Dieu.

– Je veux bien, mais ils en ont été chassés ! dit Jacques. Pourquoi ? Et où est la menace ?

– Ne me demande pas pourquoi, j’en ai l’intuition, c’est tout ! La sexualité humaine est à la fois la clé et le verrou, la voie royale et l’impasse… Par leur existence même, toutes les religions postulent que l’Être suprême approuve le culte que lui vouent ses créatures, et les efforts qu’elles font pour s’approcher de lui. Et si le contraire était vrai ? Dieu n’est peut-être pas intéressé à établir un contact avec nous ! Il nous confine au tam-tam sexuel pour nous tenir à distance…

* * *

Lorsque j’ai lu ce texte (tiré du roman de Pierre Billon, L’ultime alliance,publié aux Éditions du Seuil) pour la première fois, je suis resté songeur un très long moment.  Et j’ai relu le texte. En fait, j’ai lu et relu ce texte à de multiples reprises au cours des 15 dernières années, parce qu’il stimulait ma réflexion sur la relation existant entre la sexualité et la spiritualité.  Pour cet article, j’ai eu le goût de vous le présenter et de vous faire part de ces réflexions. Il est très différent de mes autres articles et j’ai eu plaisir à l’écrire ainsi. J’espère que vous aurez plaisir à le lire.

Dans notre religion catholique, la sexualité s’oppose à la spiritualité. À preuve, les porte-paroles de Dieu doivent faire vœu de chasteté. De plus, la sexualité est souvent présentée comme l’autoroute directe pour aller en enfer ; les plus âgés des lecteurs se rappellent certainement avoir vu dans leur enfance des « portraits » de l’enfer où tout le monde est nu et où les organes génitaux des démons (évidemment,  tous des mâles) étaient surdimensionnés.  À l’inverse, les illustrations représentant le ciel y montrent les élu(e)s sans sexe, tous et toutes habillés d’une grande robe blanche, symbole de la pureté. L’essentiel du message : la spiritualité transcende la sexualité. « Nous, prêtres, connaissons le chemin pour accéder au ciel et sommes prêts à vous l’enseigner.

Les baby-boomers, suite à la découverte de la pilule, se sont révoltés contre cette présentation du plaisir sexuel par leurs parents et leurs dirigeants. Ils ont donné naissance au mouvement hippie, dont le slogan était « Faites l’amour, et non la guerre ! » Et tous de partir dans une recherche effrénée du plaisir sexuel sans entrave, sans culpabilité, sans engagement autre que « vivre et laisser vivre ». La nature s’est chargée de ramener l’humain à l’ordre en faisant des infections transmises sexuellement et du sida une épidémie. Le divorce est même devenu la norme lorsque l’engagement conjugal demandait un certain effort, effort s’opposant au plaisir. Ces baby-boomers (pas tous heureusement) sont devenus des êtres égoïstes, pour ne pas dire égocentriques. « Me, Myself and I » est une philosophie de vie qui perdure encore dans nos sociétés de loisirs, en réaction aux normes rigides du début du XXe siècle. Mais se développent aussi les désillusions, le désenchantement et le désabusement d’une sexualité et d’une vie de couple basées exclusivement sur la recherche de plaisirs, de droits et de privilèges. La grande permissivité sexuelle, dépourvue de spiritualité et d’engagement, n’a pas tenu ses promesses.

Certains sont allés chercher du côté de l’Orient un nouveau sens à leur sexualité. L’époque du Nouvel Âge. La sexualité tantrique et la philosophie orientale avec ses différents chakras fut mise sur le devant de la scène et le demeure encore dans de nombreux milieux. J’ai participé au début mars 2003 à un congrès tenu à Rolles, en Suisse romande, congrès intitulé « Tendresse, Sensualité et Sexualité ». Une animatrice remplie de bonne foi est venue nous expliquer que l’énergie du chakra sexuel devait « monter » vers le chakra du cœur et prendre son plein épanouissement dans l’extase du chakra spirituel. Cette extase devant s’entretenir sans cesse et ne jamais se perdre dans une simple (c’est moi qui souligne) décharge physiologique orgasmique. L’homme y était représenté comme le porteur de l’énergie sexuelle, énergie que la femme, présentée comme l’initiatrice, devait élever au niveau des émotions du cœur pour, qu’ensembles, ils puissent se fusionner dans un état de bien-être croissant sans cesse. L’essentiel du message : la spiritualité transcende la sexualité. Nous, gourous, connaissons le chemin pour accéder à cette « extase » et sommes prêts à vous l’enseigner. Cette quête spirituelle ne tient pas non plus ses promesses et nombre de fidèles sont déçus au bout de quelques années de recherche et de pratique (sans parler de tout l’argent dépensé).

Ce que j’apprends de ces démarches, c’est qu’il est illusoire de chercher dans un sens ou dans l’autre (sexualité ou spiritualité) la réponse à notre questionnement existentiel. Pour moi, la véritable spiritualité est impossible sans l’intégration, et non la répression, de la sexualité. Pour moi, aucune sexualité humaine ne peut s’épanouir sans un engagement spirituel. J’entends ici spirituel dans un sens horizontal de relation à l’autre, et non dans le sens vertical de relation à un Dieu ou Gourou. Rien ne sert d’opposer la sexualité à la spiritualité. La sexualité n’est pas le côté animal de notre existence et la spiritualité, le côté humain. Sexualité et spiritualité sont une seule et même chose.

C’est la faiblesse de notre esprit qui nous conduit à opposer les choses ou à les voir selon des grilles d’analyse partielles. Notre pensée n’a malheureusement pas la capacité d’appréhender la réalité dans sa totalité, de façon holistique. La réalité n’est pas ou spirituelle, ou sexuelle, ou romantique, ou rationnelle, ou physiologique… la réalité EST. La réalité est ce qu’elle est. En ce sens, la sexualité est spiritualité, et la spiritualité est sexualité. Rien ne sert de perdre son temps à valoriser l’une par rapport à l’autre. Rien ne sert non plus d’opposer les sexes, en présentant la femme comme meilleure que l’homme (ce qu’implique sa définition d’initiatrice) : ils sont égaux et complémentaires. Les chakras devraient toujours être présentés de façon horizontale et non de façon verticale, suggérant que ce qui est en haut est meilleur.

Et si la sexualité, consommée dans un contexte relationnel amoureux, était perçue comme un hymne à la Création plutôt qu’une pulsion à contenir. Et si le Sexe était Dieu, i.e. la source de toute vie. Et si, au contraire des dires de Katja, loin de nous éloigner de Dieu, la sexualité nous en rapprochait. Peut-être y aurait-il moins de violence entre les peuples et à l’intérieur de nos sociétés, familles et couples. Et si la sexualité était amour.

(Phrases à mettre en exergue)
– La véritable spiritualité est impossible sans l’intégration de la sexualité.
– La sexualité humaine ne trouve sens que dans l’engagement.
– La santé sexuelle, c’est la santé de l’esprit, et vice-versa.

Par Yvon Dallaire

D’autres chroniques sur le couple de Yvon Dallaire.
https://www.psycho-ressources.com/yvon-dallaire.html


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Pour un couple durable…

LIVRE: Pour un couple durable
Vaincre et se libérer des crises du quotidien

Vivre à deux, former un couple durable et amoureux : la plupart d’entre nous en rêve. Mais, lorsqu’on a enfin trouvé l’amour, tout n’est pas si simple. Passé le feu de la passion initiale, la routine peut s’installer, la jalousie s’insinuer, les enfants venir perturber l’équilibre que l’on avait trouvé à deux, le désir s’émousser, l’infidélité de son partenaire apparaître, la communication devenir plus difficile… On ressent alors de la déception et on s’interroge, au point quelquefois d’avoir envie de partir… Tout n’est pas perdu ! Ce livre est là pour vous guider et vous permettre de trouver ce qui ne va pas dans votre vie à deux. Grâce à ses conseils avisés et s’appuyant sur les nombreux témoignages de ses patients, Martine Teillac vous aide à mieux vous comprendre, vous-même et votre conjoint, à prendre conscience de ce qui, dans votre histoire personnelle et dans la sienne, impacte directement sur l’harmonie de votre vie conjugale. Elle vous donne ainsi les clés pour améliorer votre relation au quotidien et faire de votre couple un couple épanoui, amoureux et durable.

Par Martine Teillac
Cagnes sur Mer, France

Autres ouvrages:
J’ai mal à mon couple
« Est-ce que je l’aime toujours? Comment en sommes-nous arrivés là? Je reste ou je pars? »
https://www.psycho-ressources.com/bibli/mon-couple.html


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Vaincre l’aquaphobie et la peur de l’eau

La peur de l’eau que l’on désigne généralement par le terme aquaphobie, est handicapante, notamment au plan des loisirs, car elle prive les aquaphobes des joies de la pratique de la natation ou des sports nautiques, tant en piscine qu’en mer, autant d’activités qui souvent sont partagées en famille ou entre amis.

Des études menées sur l’aquaphobie, il ressort que 5 % des personnes déclarent avoir peur de l’eau. Ils souffrent d’une aquaphobie profonde. En outre, les associations qui interviennent sur la question de l’aquaphobie estiment que 25 % environ de la population ne serait pas à l’aise dans l’eau, ce qui constitue une aquaphobie légère.

Osez l’eau est une association de loi 1901, née de la rencontre de deux maîtres nageurs (BRIAND Guillaume et LENGLET Yvan) et d’un ex-aquaphobe (GAY Jean-Pierre), formés en sophrologie et développement personnel, sensibilisés au problème de la peur de l’eau  et de l’aquaphobie chez les adultes aquaphobes.

L’association propose différents lieux à travers toute la France pour vaincre cette peur.
A Lambersart (LILLE) pour le nord –pas de calais, à Amiens pour la Picardie et l’Ile de France , à vienne pour Rhône –alpes , à Amélie –bains ,POUR LE Languedoc-Roussillon  Lavit ,pour Midi-Pyrénées
Pour l’Est de la France, c’est à la piscine du collège Notre-Dame à Besançon qui, tous les week-ends de vacances scolaires, permet à chacun de redécouvrir les bienfaits de l’eau.

Durent ces week-ends, les maîtres nageurs tenterons de développer et de conceptualiser une pédagogie qui nous est personnelle :  » LA PEDAGOGIE DU POSITIF ». Celle-ci aborde l’élément aquatique en douceur, alternant des exercices progressifs dans l’eau et des temps de parole.

Notre méthodologie s’enrichit au fur et à mesure de l’expérience et du ressenti des stagiaires. Notre démarche est orientée vers une prise de conscience par le dialogue et la remédiation en relation avec les exercices proposés. Les encadrants sont en permanence dans l’eau avec les stagiaires. Nous animons des groupes de 4 à 6 personnes et proposons des situations adaptées aux besoins de chacun.
Notre philosophie fait également appel à la prise de conscience du simple « petit progrès » en l’assimilant à une véritable satisfaction personnelle.

Nos différentes formules, sont conçues pour  lutter contre l’aquaphobie, vaincre la peur de l’eau et  apprendre à nager . Eprouver du plaisir dans l’eau!

Les contacts osez l’eau : Amiens –Lille : 06 31 09 89 10 / 06 81 21 14 45
Les contacts Osez l’eau Besançon : 06 75 78 32 48 /06 72 55 34 15
Le contact osez l’eau vienne – Lyon : 06 77 06 97 66
Le contact osez l’eau Languedoc –Roussillon : 06 81 21 14 45

Mail : y.lenglet@wanadoo.fr
Le site : www.osezleau.com

OSEZ L’EAU (FRANCE)
Membre de Psycho-Ressources
https://www.psycho-ressources.com/toile/osezleau.html


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Les enfants abusés

L’enfant délaissé

C’est l’enfant qui vit dans un foyer désuni, où tout le monde se tourne le dos. Les parents manquent d’imagination, ne parviennent ni à s’entendre, ni à se séparer. Ils se bagarrent sans cesse et l’enfant est oublié. Ils lui donnent une nourriture sans amour et un logis sans chaleur. L’enfant s’abreuve de combat et de haine et n’a nulle part où se réfugier. Sa maison est une torture et il ne le sait même pas ! Petit à petit il se coupe des relations humaines. IL n’a pas d’ami et ne ramène jamais personne chez lui. Il est seul. Il se construit, dans l’urgence, la croyance que toutes les familles fonctionnent ainsi et se soumet aux abus quotidiens. A l’adolescence, lorsqu’il rencontrera d’autres familles, il prendra conscience de ce qu’on lui a fait et ravalera une immense colère. Adulte, il haïra ses parents peut-être en secret et éprouvera de grandes difficultés à s’unir et à créer. Il se passionnera pour tout ce qui n’est pas humain, les animaux, la nature ou les perceptions mystiques et deviendra un autiste social. L’accession a d’autres niveaux de conscience lui sera très difficile tant sa confiance en l’humain aura été éprouvée.

L’enfant terrifié.

C’est l’enfant qui vit dans un foyer fermé à noyau narcissique. Tout le monde communique avec tout le monde mais personne ne s’ouvre pas à l’extérieur. La famille devient une forteresse dont on ne peut sortir sans se mettre en danger. Les parents sont la seule loi, la seule vérité. Ils suggèrent à l’enfant qu’ils sont les seuls à pouvoir l’aimer et développent une certaine paranoïa familiale. C’est la peur de l’étranger, le culte de la méfiance. L’enfant ne participe à rien en dehors de son microcosme. Il est toujours tendu, à l’affût de chaque geste ou parole malintentionnés. Il sait qu’il est différent des autres mais se sent protégé. A l’adolescence, il étouffera et se révoltera violemment, accusant ses parents de lâcheté. Lui, au contraire, adoptera un comportement à risques pour briser les peurs qu’on lui a dicté. Adulte, ces peurs le rattraperont sans crier gare, il devra se confronter à ce qui l’effraie vraiment, se dissocier des peurs familiales et apprivoiser le monde qu’il aura créé. Il lui faudra du temps et de l’énergie pour ne pas répéter le schéma parental.

En lire plus sur l’enfant tampon, l’enfant adulte, l’enfant rival…
https://www.psycho-ressources.com/valerie-bossuet.html

Valérie Bossuet , Psypraticienne Relationnelle
Éveilleuse et Facilitatrice de Résilience.
Conseil conjugal et Infirmière.


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Ateliers d’Art-Thérapie: Oct-Nov, 2013

Bonjour à chacun et chacune !

Je vous invite à découvrir les  prochains ATELIERS  D’ART THERAPIE, programme OCTOBRE-DECEMBRE 2013.

Le descriptif complet est en pièce jointe. Ces ateliers sont accessibles à toute personne désireuse  de cheminer, de se rencontrer, d’évoluer.

Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à me contacter au 06 21 72 37 86.

Atelier Nature et Mouvement
– Sortons, sortons, c’est l’Automne! 
Samedi 26 octobre, de 9h à 17h.
Tarif : 60 euros la journée
Parc des Vosges du Nord (1 h de Strasbourg, covoiturage possible)

Ateliers Mandalas   Médiations danse, arts-plastiques et voix, une thématique par atelier
-Les saisons intimes
Samedi 2 et dimanche 3 novembre 2013   9h-17h
Association A nos arts, La Sommellerie 67330 Bouxwiller
Tarif : 120 euros

– A la rencontre de notre ombre, voie de réconciliation et d’unité
Samedi 9 au lundi 11 novembre 2013
Association Zen it, La Kohlhutte 67290 Wimmenau,
Parc des Vosges du Nord
Tarif : 180 euros + hébergement sur place, si souhaité, dans un cadre chaleureux et attentionné

– Le temple intérieur
Samedi 21 décembre au lundi 23 décembre 2013
Association Zen it, La Kohlhutte 67290 Wimmenau,
Parc des Vosges du Nord
Tarif : 180 euros + hébergement sur place, si souhaité, dans un cadre chaleureux et attentionné.
Réservation : 06 21 72 37 86

Ateliers octobre:  Nature et mouvement date limite d’inscription le 18 octobre.
Ateliers novembre : Saisons intimes date limite d’inscription le 28 octobre. A la rencontre de notre ombre date limite d’inscription le 4 novembre.
Ateliers décembre : Temple intérieur date limite d’inscription le 29 novembre.

L’art-thérapie utilise l’expression et la création au service d’un projet thérapeutique, de développement personnel, un désir de soin ou de transformation. À l’art s’ajoute le projet d’un mieux-être, à la thérapie la capacité dynamique et transformative de l’art.

Je propose le mouvement et la danse, le dessin intuitif, le chant naturel et les instruments sonores, la création de mandalas, pour la création et la symbolisation de soi. Par le jeu et le détour de la création, la personne construit et déconstruit, rencontre et met en forme, se distancie, se relie, puise dans ses ressources intimes : se met en mouvement.

L’art-thérapie s’adresse à toute personne, adulte, adolescent(e), enfant, en quête, en difficulté.

Il n’est pas nécessaire d’avoir au préalable une pratique de la danse, ou tout autre pratique artistique.

ART-THÉRAPIE
Sabine BLANC-DE CARPENTIER

Accompagnements individuels et groupes
Art-thérapeute certifiée par l’INECAT (Paris)
https://www.psycho-ressources.com/art-therapeute/strasbourg/sabine-blanc-decarpentier.html

Sabine Blanc-de Carpentier
Art-thérapeute, danse-thérapeute, artiste chorégraphique et plasticienne

https://www.psycho-ressources.com/sabine-blanc-decarpentier.html


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360 minutes pour en finir avec le stress…

360 minutes pour en finir avec le stress…
Canalisez cette énergie une fois pour toute!
Une formation rafraîchissante qui redonne un pouvoir d’action au bon endroit!

Il vous arrive de vous sentir dépassé(e) par les événements ? D’avoir l’impression de perdre le contrôle sur le stress qui vous envahit? De ne plus trop savoir comment gérer cette pression qui prend de plus en plus de place? Vous avez déjà essayé des méthodes pour gérer le stress sans obtenir de grands résultats?  Que ce soit au travail ou dans les autres sphères de votre vie, l’accumulation de stress mal géré peut même se développer en stress chronique.  En fait, attendez-vous que votre corps soit à sa limite et laisse entrer la maladie avant d’agir ou prendrez-vous les moyens une fois pour toute pour gérer cette fois, le stress mais aussi la personne qui se cache derrière!

Bruno Bégin aborde le stress sous un angle enrichissant et inspirant.  Des déclencheurs aux fonctions du stress, il partagera des stratégies optimales pour retrouver un équilibre au quotidien en canalisant cette énergie vitale si nécessaire à notre organisme. Des outils et astuces pratiques et utilisables dans l’immédiat seront expérimentés avec les participants. Dans un style dynamique, pragmatique et teinté d’humour, vous ne verrez plus les choses de la même façon, c’est garanti!

Bruno Bégin possède une solide expertise en relation d’aide, en animation, en formation auprès d’entreprises et de clientèles diverses. Il anime depuis 18 ans des séminaires sur la motivation personnelle et la communication interpersonnelle.  La vitalité sous l’angle de la santé au travail, la gestion des talents, la gestion du stress et des émotions et de l’adaptation au changement, font partie de ses principaux champs d’intérêts. Passionné par la vie et le potentiel extraordinaire des personnes il transmet sa passion tant aux individus qu’aux organisations.

Cette journée risque d’être l’un des meilleurs investissements que vous n’ayez fait jusqu’à maintenant!  Que ferez-vous?  Votre satisfaction est garantie ou c’est gratuit! C’est mon engagement. 
Cliquez ici pour vous inscrire: http://bit.ly/17lpcFt Les places sont limitées.

Frais d’inscription :
325 $/ personne, incluant notes et pauses-santé,
taxes en sus (25 % de rabais avant le 20 octobre 2013)
Inscription : http://bit.ly/17lpcFt
Information : bruno@brunobegin.com

Bruno Bégin, Conférencier
https://www.psycho-ressources.com/bruno-begin.html


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Psychologues recherchés: Ville de Québec

Recherche de soumissionnaires cliniciens pour un appel d’offres de services professionnels – Ville de Québec

Vous êtes invités à soumissionner sur un appel d’offres de la Ville de Québec pour l’implantation d’un Programme de soutien et de promotion de la santé et du bien-être psychologique destiné à près de 82 policiers d’unités et de services spécialisés ainsi qu’à environ 85 préposés civils aux appels du Centre 911 du Service de police de la Ville de Québec (VQ-46180). Cette soumission implique une disponibilité équivalente à une journée de travail par semaine pour trois années consécutives avec deux options de renouvellement d’une année chacune.

Vous avez une journée de disponibilité clinique par semaine? Vous avez envie de participer à la prévention des risques psychosociaux et à la promotion du mieux-être psychologique auprès des membres de certaines unités ainsi que de leurs gestionnaires, afin de les aider à se préserver personnellement dans un cadre professionnel comportant de nombreux défis et enjeux? Vous avez envie de découvrir leur univers de travail et d’être les partenaires cliniciens des membres d’unités spécifiques du Service de police de la Ville de Québec. Le milieu policier offre la possibilité d’une pratique diversifiée et stimulante pour le développement professionnel d’un psychologue.

Vous avez envie de travailler en réseau et de bénéficier d’une collaboration étroite avec l’équipe du Programme d’aide aux policiers et policières du Service de police de la Ville de Montréal qui a implanté à Montréal un programme similaire depuis plus de 20 ans et possède aujourd’hui une grande expertise en ce domaine. Cette expertise serait ouverte à vous et vos heures de formation et de supervision seraient rémunérées. Nous vous invitons à considérer l’appel d’offre disponible sur le site SÉAO.

Vous pouvez commander les documents uniquement via le site internet www.seao.ca. Vous devez suivre les indications en ligne. Pour obtenir de l’aide, cliquez sur le lien « Aide en ligne » ou composez le numéro de téléphone sans frais 1 866 669-7326. L’obtention des documents d’appel d’offres est sujette à la tarification de cet organisme.

Vous trouvez ci-joint l’avis public de l’appel d’offres VQ-46180. Une lecture attentive des documents d’appel d’offres devrait permettre à tout fournisseur de produire, en peu de temps, une soumission conforme aux attentes. Pour toute question relative au processus d’appel d’offres ou pour de l’information complémentaire, n’hésitez pas à communiquer avec la représentante autorisée du Service de l’approvisionnement :

Madame Linda Labbé
Tél. : 418-641-6411, poste 2275
Courriel : linda.labbe@ville.quebec.qc.ca

Documentation PDF
https://www.psycho-ressources.com/emploi-psychologue-ville-quebec.pdf


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Les règles de l’étiquette et du protocole d’affaires

Bonjour,

Je désire vous informer d’une activité de formation que co-animerai avec Karina Merino de KBM Étiquette au cours du mois d’octobre sur le thème de l’Étiquette et du Protocole des affaires. Vous savez très bien comme moi que la façon de se comporter et la connaissance des règles de l’Étiquette peuvent faire toute la différence dans nos relations d’affaires et face à l’image que nous projetons envers les autres.

C’est pourquoi KBM Étiquette a décidé de monter une formation complète et intensive, permettant de mieux comprendre pourquoi il est préférable de maîtriser ces règles. La mise en application et la découverte d’astuces et secrets de ceux et celles qui ont de l’élégance et de la classe en toute circonstance vous permettra, à votre tour, de vous démarquer et d’augmenter votre crédibilité et leadership. Jamais l’Étiquette aura un lien avec les différentes classes sociales ou statuts personnels, car elle ne connaît absolument pas l’élitisme, et heureusement, d’ailleurs !

Pour en connaître davantage sur cette activité, dans laquelle vous serez invité/invitée à devenir quelqu’un de remarquable, en commençant par vos qualités, vos talents, passant par le code vestimentaire et l’image personnelle, déguster un délicieux menu, connaître les règles pour bien se tenir à table et comment utiliser certains outils, faire d’excellentes affaires et savoir les conclure adéquatement, réussir dans vos 5 à 7 et votre réseautage, je vous invite à cliquer sur le lien bleu de la ville qui vous correspond le plus. Vous aurez ainsi toute l’information sur le contenu de la formation et la façon de s’inscrire. 15 places seulement sont disponibles par ville!

Voici le calendrier des formations:
– Tracadie-Sheila (N.B.) 8 octobre 2013: http://bit.ly/16rjV1x
– Rivière-du-Loup 15 octobre 2013: http://bit.ly/1arm0YE
– Rimouski 16 octobre 2013: http://bit.ly/15VS6vR
– Montréal 23 octobre 2013: http://bit.ly/1fOfcIk
– Québec 25 octobre 2013: http://bit.ly/18aufrE

Merci à l’avance de diffuser cette information dans votre réseau.

Au plaisir de vous compter parmi nous !

Cordialement,
Bruno Bégin, conférencier.
https://www.psycho-ressources.com/conferencier/ste-germaine-boule/bruno-begin.html

« Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans.
Le deuxième meilleur moment est maintenant ». Proverbe Chinois


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L’autre sexe : opposé ou complémentaire ?

L’autre sexe : opposé ou complémentaire ?

L’homme et la femme sont égaux et… presque semblables. En fait, nous sommes plus identiques que différents. Nos ressemblances constituent 97,83 % de notre génome humain. Quoique minimes, ces différences font souvent en sorte que l’autre sexe devient le sexe opposé plutôt que le sexe complémentaire.

L’origine de nos différences
Les différences homme – femme sont toujours présentes, tout le temps, et surtout aux moments où l’on s’y attend le moins. Même en le sachant, il n’est pas toujours facile de percevoir ces différences et, surtout, de les transcender. Dans toute conversation homme – femme, le malentendu n’attend qu’une étincelle pour surgir, le conflit se cache derrière chaque mot, chaque intonation. Les amants sont assis sur un baril de poudre ; les parents sont sous tension constante ; les professionnels se surveillent l’un l’autre… Pourtant, comprendre nos différences, c’est accepter l’autre, mais c’est aussi s’accepter dans notre spécificité.

D’où vient cette différence de 2,17 %. De la culture ? À cause de notre conditionnement éducatif, comme le croit la psychologie dite « culturaliste », toujours prête à tout « psychologiser » ? Non, la source de cette différence réside dans notre nature humaine, dans notre code génétique, dans nos atavismes. Tous les êtres humains partagent vingt-trois paires de chromosomes. Vingt-deux paires sont identiques ; une seule, la paire sexuelle, est différente. Le code génétique de la femme est constitué de deux X, celui de l’homme d’un X et d’un Y. La différence : 1 gène sur 46 = 2,173913 %.

La bi-sexualité
Plusieurs espèces vivantes sont unisexuées, chaque individu remplissant les mêmes tâches que tous les autres membres de l’espèce. D’autres espèces sont bisexuées en ce sens que les deux membres de ces espèces se sont partagé certaines tâches ; quelques-unes de ces tâches sont interchangeables, d’autres sont immuables (la grossesse, par exemple). D’autres formes de vie possèdent trois, quatre ou même cinq formes sexués ; dans ces cas-là, la répartition des tâches est très spécialisée et quelque peu rigide : la reine abeille ne peut que se reproduire, le faux-bourdon qu’ensemencer la reine et les ouvrières et les soldates que travailler ou défendre la ruche. Quelques rares espèces sont hermaphrodites.

L’espèce humaine est bi-sexuée. En quoi le Y est-il différent du X. Même en acceptant que le sexe féminin puisse être le sexe de base de l’espèce humaine, la création du sexe masculin constitue une stratégie évolutive pour assurer la survie de l’espèce. La bi-sexualité représente la meilleure stratégie de survie des espèces. Le deuxième X confirme chez la femme le premier X et fait d’elle le sexe fondamental. Le Y de l’homme le différencie du sexe féminin : ce qui fait donc qu’un homme est un homme parce qu’il est différent d’une femme.

Il existe encore quelques irréductibles qui nient ou réfutent (sans jamais vraiment y parvenir) les différences homme – femme en présentant l’androgyne, ou la gynandre, comme le sexe supérieur et l’idéal à atteindre. Qu’on le veuille ou non, l’être humain est bisexué et cette bisexualité s’exprime par tous les pores de la peau et dans tous les domaines de la vie, puisque chaque X ou Y se retrouve dans chaque cellule humaine.

Une question d’évolution
La source de nos différences résident aussi dans nos trois millions d’années d’évolution. L’homme toujours à la chasse, sur ses gardes, concentré sur sa survie physique et celle des siens, déployant son ingéniosité à traquer ses proies, en silence, se coupant de ses sensations pour résister au froid, à la chaleur et à l’inconfort, ravalant ses peurs d’être dévoré par les autres prédateurs, devant se repérer pour ne pas se perdre, stimulant avec les autres hommes son esprit de combativité, scrutant l’horizon, développant ainsi sa force physique et ses réflexes… Tout ça, ça conditionne un homme et ça s’inscrit dans sa nature.

La femme souvent enceinte, vivant dans la caverne avec les autres femmes et enfants, devant apprendre à cohabiter dans un espace restreint, anticipant tout danger potentiel, surveillant le feu, nourrissant ses enfants à même ses réserves corporelles, attendant les chasseurs pour refaire ses forces, paniquant au moindre bruit suspect, cueillant tout ce qui est comestible, goûtant à tout, se réconfortant l’une l’autre, attendant impatiemment le retour de l’homme, développant ainsi sa force émotive et ses sens… Tout ça, ça conditionne une femme et ça s’inscrit dans sa nature.

Nos conditions de vie ont grandement évolué depuis douze mille ans, moment où nous sommes passés du nomadisme à la sédentarité, et surtout depuis cent ans, moment où nous sommes passés de sociétés agricoles et industrielles à des sociétés post-technologiques basées sur l’échange d’information. Mais, pour la plupart d’entre-nous, nous réagissons encore par des atavismes datant de l’âge des cavernes. Les cavernes ont été remplacées par des maisons, mais nos comportements ont peu évolué. On ne change pas l’hérédité humaine (son code génétique et son code ADN) comme ça, en 50 ans de féminisme, même radical. Peut-être, dans l’avenir. Mais pour le moment, il existe encore des différences homme – femme comme le constatent facilement tous ceux, c’est-à-dire nous tous, appelés à interagir avec l’autre sexe.

Nos différences sexuelles prennent aussi leur source dans la sexualisation du cerveau, laquelle s’effectue avant même la naissance des petits humains. Le cerveau des garçons est imprégné de testostérone, celui des filles d’œstrogènes. Cette sexualisation hormonale est confirmée à l’adolescence lors de la poussée pubertaire. Il serait peut-être exagéré de dire que tous nos comportements masculins ou féminins adultes sont prédéterminés, mais on peut certes croire qu’ils sont canalisés dans une certaine direction.

Et la culture dans tous ça ?
Il n’y a aucun doute, non plus, que ces différences puissent être conditionnées culturellement. Des expériences ont démontré que le bébé habillé de rose est « plus belle » et celui habillé en bleu, « plus costaud », indépendamment du sexe du bébé ainsi habillé. Certaines de ces influences sont locales, d’autres universelles. Par exemple, le maternage est universellement encouragé chez la fille, et l’agressivité, chez le garçon. Finalement, peu importent les avis, il est impossible de séparer les influences de la nature de celles de la culture. Les différences sexuelles sont probablement le résultat d’une influence combinée de nature et de culture. Aucun scientifique, aujourd’hui, ne dira que la nature, ou la culture, est le destin.

Quel est l’intérêt de connaître et d’accepter ces différences même si, nous le répétons, l’homme et la femme sont plus semblables que différents ? L’homme ne vient pas de Mars et la femme de Vénus, les deux sont terriens. À quoi peuvent bien nous servir la reconnaissance et l’acceptation de ces différences ? Saviez-vous que le Marocain rote après le repas pour manifester son appréciation, que le Japonais laisse toujours de la nourriture dans son assiette, que pour l’Espagnol le mot mañana ne veut pas réellement dire demain, mais plutôt « pas maintenant », que pour le Portugais le pouce levé a la même signification que le majeur levé, que le Grec soupe (le Français dîne) très tard… L’ignorance de ces subtilités peut occasionner des incompréhensions et même des conflits. Alors, si la connaissance de différences culturelles permet d’entretenir des rapports de bon voisinage, la connaissance et surtout l’acceptation des différences sexuelles pourrait peut-être faciliter l’harmonie conjugale.

Par exemple, les femmes pourraient cesser de croire que l’homme veut toujours tout contrôler ou avoir le dernier mot si elles se rendaient compte que l’homme veut tout simplement savoir qui dirige la situation à ce moment-ci, afin de mieux utiliser son temps et son énergie : prendre le leadership ou se mettre au service de l’autre. Les hommes pourraient cesser de croire que les femmes compliquent tout ou critiquent tout le temps s’ils comprenaient vraiment que la femme recherche à la fois relation, communication, collaboration et intensité et que c’est pour cela qu’elle veut savoir ce qu’il veut ou ce qu’il ressent et qu’elle lui exprime ses états d’âme.

Il existe plus de différences entre les hommes et les femmes qu’entre les cultures. Le macho québécois ressemble plus au mec français, au cow-boy américain et au samouraï japonais qu’à la féministe québécoise qui, elle, ressemble plus à la nana française, à la mégère américaine ou à la geisha asiatique. Les hommes et les femmes, contrairement à leur croyance, ne parlent pas du tout le même langage, même s’ils utilisent la même langue. Et pourtant les thérapeutes les convainquent que la communication est nécessaire au bonheur conjugal : belle illusion. Les hommes et les femmes se parlent et tentent de communiquer, mais le problème est qu’ils ne se comprennent pas parce qu’ils ne disent pas et n’entendent pas la même chose. « Je t’aime ! » dit l’homme. « Moi aussi. » répond la femme. Ont-ils vraiment dit la même chose ? Ont-ils vraiment exprimé le même sentiment ? Le même désir ? Si oui, pourquoi, alors que l’homme commence à la caresser, la femme réagit-elle en disant « Est-ce moi que tu aimes ou seulement mon corps ? ».

Une question de nuances (pas celles de Grey)
Les différences ne sont évidemment pas tout à fait noires ou blanches. Aucune caractéristique n’est exclusivement masculine ou féminine ; ces traits sont plutôt prioritairement masculins ou féminins. Des hommes se retrouvent du côté féminin ; certaines femmes se retrouvent dans la description du masculin. Les différences ne sont souvent qu’une question d’intensité. La loi du 80-20 s’applique ici aussi. Par exemple, l’on sait que 80 % des demandes de conversation dans un couple sont le fait des femmes, que 80 % des dépendants émotifs sont des dépendantes émotives, que 80 % des parents qui s’investissent à fond dans l’éducation des enfants et des soins aux autres sont des femmes… mais on y retrouve aussi 20 % des hommes. Alors que 80 % des hommes préfèrent aimer en silence, que 80 % de ceux-ci cherchent à défendre l’intégrité de leur territoire ou s’investissent davantage dans leur travail ou leurs projets personnels… on retrouve aussi un certain pourcentage de femmes qui manifestent ces tendances.

La culture vient parfois contrecarrer l’expression naturelle de la masculinité et de la féminité, ou du moins la rendre problématique. Certains hommes et certaines femmes ont aussi bien intégré les différences homme – femme et peuvent s’adapter facilement lorsqu’ils sont en relation avec d’autres hommes ou d’autres femmes. Ces personnes ne sont pas androgynes ou gynandres pour autant : ils ont tous simplement appris à parler deux langues ; ils ont parfaitement intégré leur masculinité ou leur féminité et se sont mis à l’écoute attentive et respectueuse du sexe dit opposé mais, en réalité, complémentaire.

N’en déplaise aux chercheurs d’androgyne ou de gynandre, le meilleur représentant du principe masculin reste encore l’homme, même si certaines femmes, surtout celles élevées dans un monde exclusivement masculin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la masculinité. N’en déplaise aux féministes radicales, la meilleure représentante du principe féminin reste encore la femme, même si certains hommes, surtout ceux élevés dans un monde exclusivement féminin, peuvent se retrouver davantage dans la description de la féminité.

Certaines caractéristiques de l’autre sexe peuvent vous apparaître répréhensibles, mais celles-ci sont généralement positives pour le sexe en question. Par exemple, les femmes peuvent déplorer l’esprit de compétition des hommes, mais c’est cet esprit qui amène les hommes à se surpasser et à atteindre les plus hauts sommets, que ce soit l’Everest, les sports extrêmes, le fait d’être Premier Ministre ou d’aller bientôt sur Mars. Les hommes peuvent trouver agaçants le « mémérage » (placotage au Québec, papotage en France) des femmes, mais c’est comme cela qu’elles tissent des liens, qu’elles comprennent leurs semblables (et l’homme par la même occasion) et qu’elles apprennent à prendre soin des autres.

Contrairement au discours « politically correct », les différences ne sont pas des stéréotypes ou des préjugés sexistes. Ces différences sont démontrées par des recherches scientifiques en neuropsychologie, en psychologie différentielle des sexes et en anthropologie, en plus d’être empiriquement expérimentées par la majorité des hommes et des femmes le moindrement à l’écoute de l’autre sexe. Nos réactions sont féminines ou masculines et nos différences sont confirmées par les recherches sur les hormones, par le scanner, par l’imagerie à résonance magnétique (IRM), par les analyses sanguines, par la dissection de cerveaux de cadavres, par l’observation des conséquences des traumas cérébraux et par des malformations génétiques (syndrome de Klinefelter ou de Turner), par l’étude des hermaphrodites et des transsexuels. Le déchiffrage actuel de notre ADN tend lui aussi à prouver le bien-fondé des tendances masculines et féminines.

Féminisme et psychologie culturaliste
Le féminisme, légitime dans ses revendications, a tout faux lorsqu’il s’agit de différences. Ou bien, il minimise ces différences pour nous faire accroire que les femmes peuvent faire autant sinon mieux que les hommes. Ou bien, il accentue ces différences pour nous faire croire que les hommes sont le côté sombre de l’humanité et les femmes, le côté lumineux. Ces féministes se sont stupidement convaincues qu’elles étaient semblables aux hommes et ont réussi à convaincre des hommes qui, pour leur plaire, sont devenus « roses », renonçant ainsi à leur masculinité et s’aliénant les femmes qui, autour d’eux, ne sont excitées que par des hommes vrais, des hommes qui se tiennent debout.

Pendant trois millions d’années, personne n’a mis en doute les rôles sexuels différents des hommes et des femmes. Puis, survint la psychologie culturaliste autour des années 1950 qui, suite aux découvertes de la psychologie behaviorale, affirma que tout était une question de conditionnement. Le féminisme en a fait son cheval de bataille pour faire avancer sa prémisse d’égalité-similarité-parité. Il s’agit de donner à l’enfant la bonne stimulation pour en faire ce que l’on veut. Des poupées aux petits garçons, des camions aux petites filles, et le tour est joué, une nouvelle race d’humain apparaît. Force nous est, aujourd’hui, de reconnaître les erreurs de ce paradigme : les hommes et les femmes ont des limites aux changements qu’ils peuvent subir. Les hommes ne peuvent apprendre à « materner » leurs enfants, tout comme les femmes ne peuvent devenir les modèles d’identification des garçons, sous peine d’un sévère conflit d’identité de ceux-ci. Les pères ne peuvent que « paterner » et les mères servir de modèle d’identification à leurs filles. Seul le semblable peut confirmer le semblable.

Comme le dit Joe Tanenbaum dans son livre Découvrir nos différences, « L’homme et la femme confondent constamment égalité et similarité. Pour la femme être traitée en égale par l’homme signifie être traitée par lui de la même façon qu’elle le serait par une autre femme. Mais lorsque les hommes traitent vraiment les femmes en égales, elles se sentent insultées, car elles ne veulent pas être traitées de la même façon qu’un homme en traiterait un autre. » Le sexisme n’est pas toujours là où le voit.

Conclusion
Pour en savoir davantage sur les différences homme – femme, procurez-vous le livre d’Yvon Dallaire, Moi aussi…, Moi… plus. 1001 différences homme – femme, publié aux éditions Option Santé (novembre 2002).

Par Yvon Dallaire

Yvon Dallaire, Consultant, conférencier et auteur canadien de nombreux livres sur les relations homme – femme.
https://www.psycho-ressources.com/yvon-dallaire.html

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D’autres chroniques sur le couple de Yvon Dallaire.

Comment être malheureux en amour ?
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Les dix secrets des couples heureux
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Pourquoi l’infidélité se produit-elle ?
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L’anxiété et les peurs chez les enfants

L’anxiété et les peurs font partie intégrante de la vie autant chez les adultes que chez les enfants. Par contre, elles sont plus faciles à identifier chez l’adulte puisque l’enfant, tout petit, a de la difficulté à nommer ce qu’il ressent. Ce dernier utilise alors, dans des périodes d’anxiété, d’autres moyens d’expression comme celui de bouger intensément, d’avoir de la difficulté à dormir, de manquer d’appétit ou d’imaginer en dessins ou en jeux des scènes que les adultes peuvent trouver « violentes ». On peut alors trouver que l’enfant est dérangeant et ne pas voir les signes d’inquiétude ou d’anxiété derrière le comportement.

Plus l’enfant grandit, plus il est capable de dire ce qui se passe à l’intérieur de lui. Tout petit, ce qu’il va ressentir d’abord c’est un malaise physique pour exprimer sa peur ou son émotion. C’est à l’adulte qui prend soin de lui de traduire son malaise physique en émotion. Par exemple, l’adulte peut dire : « Tu as mal à la gorge tout à coup parce que tu es fâché.» Il peut aussi dire : « Tu as mal au ventre parce que tu n’as pas le gout d’aller dormir, as-tu peur de quelque chose? »

Quand un enfant présente des signes d’anxiété, dans la majorité des cas, il y a un des parents ou un membre de la famille proche qui souffre également d’anxiété. C’est pourquoi, souvent, les parents hésitent à consulter; pour eux, « c’est normal et on s’en sort ». En effet, ces anciens enfants anxieux devenus adultes s’en sont sortis, mais avec une souffrance qu’ils portent et transmettent à leur insu. Puisque la tendance naturelle chez l’humain est d’éviter ce qui fait peur ou mal, on peut comprendre que la souffrance doit être forte pour aller affronter ce qui fait mal en thérapie.

Il est normal d’être inquiet, angoissé, stressé, préoccupé… Ce sont des sentiments et des émotions qui ont une fonction saine, celle de protéger d’un danger et de permettre à l’enfant d’apprivoiser l’inconnu. À l’âge préscolaire, 71 % des enfants vivent des peurs de toutes sortes (peur des personnages imaginaires, des étrangers, des orages, de se perdre, etc.). Ce chiffre atteint un sommet entre 7 et 9 ans (87 %) pour ensuite diminuer entre 10 et 12 ans (68 %). Cependant, quand ça dure longtemps, que la peur augmente plutôt que de diminuer, que la personne pense tout le temps à ça et que ça l’empêche de faire tout plein de choses, on peut alors parler d’anxiété et d’une souffrance significative. À cette intensité, la personne (enfant ou adulte) aura besoin d’une aide extérieure.

Tous les jeux qu’un enfant peut imaginer peuvent l’aider à extérioriser ses peurs et son anxiété. L’imaginaire est donc un outil essentiel chez l’enfant et il est à favoriser pour son plein développement. En thérapie, c’est mon outil privilégié avec l’enfant afin de communiquer et d’extérioriser l’innommable. Cela peut être à travers le dessin, le psychodrame (scène jouée avec l’enfant), le jeu de rôle, la pâte à modeler, les marionnettes ou tout ce dont l’enfant est capable d’imaginer dans mon bureau (même les lignes du tapis qui deviennent des cages d’animaux !). Toute personne œuvrant auprès des enfants peut développer ces outils et ainsi aider l’enfant à se libérer intérieurement.

Le livre que j’ai écrit en collaboration avec des enfants, L’anxiété, quelques conseils pour toi, (Disponible à la boutique educatout) est issu de mes années de thérapie avec des enfants présentant des signes d’anxiété. C’est aussi à travers l’animation faite auprès de groupes d’enfants ainsi que dans mon expérience de mère que ce livre a pris forme. Lorsque l’anxiété se pointe le bout du nez, plusieurs trucs peuvent venir la calmer dans un premier temps et c’est ce que j’ai voulu offrir aux gens : mes trucs et mes apprentissages pour accompagner ces petits qui souffrent.

Nathalie Parent, Psychologue
https://www.psycho-ressources.com/psychologue/quebec/nathalie-parent.html

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Nathalie Parent est psychologue et auteure entre autre du livre La famille et les parents d’aujourd’hui – La communication entre parents et enfants, chargée de cours à l’Université Laval depuis 2001, psycho-thérapeute en pratique privée auprès des enfants, adolescents, adultes, couples et familles, elle a aussi agi à titre d’éducatrice et a enseigné la communi­cation au programme de technique d’éducation à l’enfance. Elle donne également des conférences et formations.
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Interventions pratiques: L’anxiété, quelques conseils pour toi !
Guide d’intervention simple et pratique avec outils imprimables.

L’anxiété fait partie intégrante du développement normal de l’enfant mais il arrive très souvent que ses manifestations ou la souffrance qu’elle exprime prennent des proportions qui déstabilisent les adultes proches.

Ce guide pratique, écrit d’abord pour les jeunes enfants, est conçu pour outiller les parents, éducateurs, intervenants et enseignants à mieux comprendre ce qu’est l’anxiété et à l’affronter.

Ce livre aborde l’anxiété et les peurs à travers différents exercices à faire avec l’enfant ou le groupe d’enfant et ce, tout en s’amusant !

Nathalie Parent, psychologue
En collaboration avec Laure Sylvestre et Saphia Sylvestre
Publications educatout.com
28 pages – guide format 5,5″ x 8,5″
Prix – 14.95$


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