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Saïda Mekrami
Psychologue clinicienne 
Psychanalyste jungienne
Psychothérapeute (Respiration Holotropique) 

1e adresse: 46, rue des Vignobles, code postal: 75020, Paris.
2e adresse: 10, rue Guy Moquet, code postal: 93150, Blanc Mesnil
Téléphone portable: 07 81 86 29 63

0 Courrier électronique: smekrami@yahoo.fr  

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Psychologue Clinicienne, Psychanalyste Jungienne; Hypnothérapeute; Ethnopsychothérapeute, Praticienne de Respiration Holotropique et Thérapeute Soufie. Mon parcours analytique et ma formation universitaire m’ont conduit à adopter une approche intégrative, se référant à plusieurs écoles ayant une notoriété prouvée dans la construction de la psychanalyse et de la psychothérapie.

Psychanalyste-psychothérapeute depuis maintenant 25 ans, il m'est devenue nécessaire d'inclure dans ma pratique individuelle et groupale différents apports favorisant non seulement; l'expérience du corps , l'épanouissement personnel mais surtout la connaissance de Soi.

Grâce aux techniques et différents outils fournis par la respiration holotropique, la Psychanalyse, la méditation, le Yoga, l'hypnose et certains rituels soufis, l'accès à des contenus psychiques très anciens et des expériences profondes deviennent possible. Nous expérimentons alors notre corps et notre esprit dans des consciences modifiées, dans une rencontre avec nous-mêmes, aussi avec l'autre, et surtout avec le Soi. Fondée sur le lâcher-prise et la véritable expression de tous nos émotions.; l'objectif principal est de communiquer avec notre inconscient et le grand tout et de d'accéder à l'énergie emprisonnée dans des symptômes émotionnels et somatiques pour en faire un courant d'expériences dynamiques. 

A PROPOS DE LA RESPIRATION HOLOTROPIQUE

La respiration holotropique a été fondée par le Docteur Stanislav GROF puis développée aux Etats-Unis. Méthode d’exploration de soi et de développement personnel, elle utilise l’hyperventilation, la musique évocatrice et si nécessaire un travail corporel. La technique de l’holotropie est le moyen le plus efficace d’accéder aux différents niveaux de la psyché humaine (inconscient individuel, naissance-mort et le transpersonnel) dans le seul but de créer des remaniements générateurs de changements profonds et durables. Les expériences des états de conscience élargie permettent non seulement aux différents éléments de l’inconscient d’émerger, mais bien souvent à une décharge énergétique surprenante liées aux symptômes. Le choix judicieux des musiques et la technique de respiration contrôlée permettent ainsi à chacun des participants de vivre et d’expérimenter les émotions enfouies qui se trouvent bien souvent liées à des événements traumatisants. 

Au cours de chaque séance nous allons développer l’écoute de notre monde intérieur qui sera la clef de notre inconscient afin d’échapper et de déjouer les conditionnements de l’éducation, de la répétition et surtout des différentes identifications inconscientes. 
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PSYCHANALYSE ET SOUFISME
L’élévation spirituelle à travers les profondeurs de l’âme

L’articulation entre psychanalyse et soufisme est une entreprise délicate et nécessaire pour la psychanalyste Jungienne et Soufie que je suis, mais aussi pour tout individu désirant aboutir à une vie spirituelle authentique. Pour chaque patient, la psychanalyse est le temps et le lieu par excellence de la découverte de soi, de son histoire, et de la structuration de sa personnalité psychique. Elle permet au sujet de trouver les chemins de liberté qui lui étaient jusqu’à présent barrés. La majorité des patients se reconstruisent dans un espace laïque ; et surtout sans recourir à une quelconque référence spirituelle, alors que le passage d’un certain cap nécessite une décision douloureuse que seule la spiritualité aiderait à rendre cela possible. La démarche religieuse représente aussi un danger fatal quand on omet de tenir compte du facteur psychologique. La vie spirituelle est toujours incarnée dans une psychologie, et l’équilibre de la vie psychologique requiert l’intégration de la dimension spirituelle. Le progrès spirituel ne peut se désintéresser d’une perpétuelle remise en question psychologique. René Guénon pense que: «Dans nos civilisations, il y a une coupure qui s’est établit entre deux enseignements se superposant sans jamais s’opposer, (l’exotérisme) appelle (l’ésotérisme), comme son complément nécessaire. Lorsque cet (ésotérisme) est méconnu, la civilisation, n’étant plus rattachée directement aux principes supérieurs par aucun lien effectif, ne tarde pas à perdre tout caractère traditionnel.» (1) Si la psychanalyse peut aider la personne à surmonter ses problèmes personnels, et à découvrir sa propre manière de réagir au monde, elle n’a pourtant pas la prétention d’assurer l’harmonie des relations humaines. Être; c'est être en rapport avec les autres, il n'existe pas d'être isolé. Nos rapports humains sont un état de conflits intérieurs et extérieurs. L'extension du conflit intérieur devient un conflit mondial. Vous et le monde n'êtes pas séparés, votre problème est le problème du monde ? Vous portez le monde en vous, sans vous, il n'est pas. L'isolement n'existe pas, il n'est pas d'objet qui ne soit relié aux autres. Il y a là une articulation, une distinction et une unité entre psychanalyse et spiritualité. Telles sont les questions qui me préoccupent et que je voudrais humblement affronter de manière succincte dans cet article. Comme on peut le comprendre, le défi est immense car cela nécessite une recherche et une étude approfondie sur le plan anthropologique et psychanalytique. Le sujet ne sera pas épuisé dans cet article. Je tiens seulement à communiquer une simple réflexion de psychologue clinicienne et psychanalyste. Je ne manquerais pas non plus de m’appuyer sur ma propre expérience spirituelle en tant que soufie. J’ajouterais aussi que mon intention n’est pas de faire la psychanalyse du soufisme, mais de juger des buts et de la méthode de la psychanalyse à la lumière de la psychologie Transcendantale soufie. Vue sous cet angle, la psychanalyse en ressort située à un rang assez différent de celui que l’on a l’habitude de lui assigner en général. En effet, comment parler intellectuellement de l’engagement sur la voie soufie qui est une expérience intérieure pure dont le caractère d’ineffabilité rend l’exploration discursive presque impossible. Mais, sous certains aspects, la psychanalyse par son approche des actes humains, ses découvertes et ses principes peut nous éclairer à comprendre les dispositions d’une personne désirant emprunter la voie spirituelle en général et notamment la voie soufie.

Qu’est-ce que le soufisme ?

Le soufisme, réputé par sa pratique tolérante de l’Islam, se situe donc, en bonne partie, en dehors de toute saisie conceptuelle ou de tout raisonnement. On dit souvent que le soufisme est une saveur et qu’on ne peut le connaître que si on y a goûté. La portée et l’étendue sont si vastes et variées dans leurs différents aspects, qu’il est impossible de les exprimer seulement par de simples mots. Aujourd'hui, nous sommes invités à vivre pleinement le soufisme, dont une des définitions majeures est la "science de l'intériorité" ('ilm al-bâtin). 

Le soufisme est l’expérience et la réalisation désintéressée de la Vérité-Réalité absolue, qui est l'expérience divine, et dont le moteur est l’Amour et la dévotion. Si la foi musulmane se manifeste partout et tous les jours à partir des cinq prières, le soufisme, cœur même de l’Islam apparaît plus secret, plus subtile. Le soufisme s’occupe de la réalisation de Soi et de la réalisation de Dieu. Il n’a rien à voir avec l’étalage extérieur de l’Islam, tel qu’on le pratique souvent aujourd’hui. Le soufisme, expérience spirituelle individuelle, ne peut cependant être réalisée ni se vivre sans l’aide d’un maître, guide infaillible sur le chemin spirituel intérieur. Le rôle d'un maître est d'accueillir des élèves qui, mus par l'amour, auraient grandi jusqu'au stade où ils auraient pu mourir à l'égo et fusionner avec la conscience existentielle. Le but est d'acquérir une attitude neutre et silencieuse jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus que le processus d'apprendre. Par la lucidité résultant d'une telle approche, l'individu prend conscience de ses limites pour s'en affranchir ensuite. Il accède ainsi à la conscience de l'unité fondamentale du monde. Les notions de maître et d'élève disparaitraient alors. Et, il n'y a plus qu'une conscience qui incite à collaborer et à réfléchir ensemble. Car c'est cela l'essence de la mission de tous les maîtres: nous aider à mourir à notre faux moi et à évacuer notre savoir illusoire, ici et maintenant; pendant que nous disposons d'un corps humain. 

Tous les maîtres soufis ont de l’amour pour Dieu et pour la création de Dieu, et donc aiment tous les hommes, peu importe qu’ils croient en Dieu ou non. Ils ne font aucune distinction entre les théistes, les athées ou les agnostiques. Le grand soufi Rumi a dit:«Une vie sans amour ne compte pas. Ne vous demandez pas quel genre d’amour vous devriez rechercher, spirituel ou matériel, divin ou terrestre, oriental ou occidental… L’amour n’a pas d’étiquettes, pas de définitions. Il est ce qu’il est, pur et simple. L’amour est l’eau de vie. Et un être aimé est une âme de feu ! L’univers tourne différemment quand le feu aime l’eau.» L’homme n’est pas plus qu’un animal sans conscience, s’il n’est pas animé par des sentiments d’amour et d’affections pour ses semblables, s’il ne partage pas leurs joies et leurs peines, et s’il ne leur prête pas une main secourable dans les difficultés et l’affliction. Les prophètes de tous les temps ont apporté un message commun qui est celui de l’amour universel. En vérité, pas un seul Homme ne peut prouver son amour à Dieu, tant qu’il ne sait comment aimer son prochain.

Faut-il prier tous les jours suffisamment pour dépasser un problème psychologique? Ou bien, suffit-il de se sentir mieux psychologiquement pour s’élever spirituellement et sauver son âme?

La relation entre les difficultés psychologiques et la dimension spirituelle est à la fois complexe et ambigüe. Concrètement, certaines pathologies psychologiques ont leur source et donc leur éventuelle issue en des décisions d’ordre spirituel. Alors qu’un tas de difficultés psychiques induisent des questionnements spirituels. Autrement dit, il est question d’un défi spirituel que représente pour l’homme les souffrances psychologiques. La seule solution aux déséquilibres qui sévissent dans l'universalité des activités humaines, réside dans la connaissance de soi. Dans l'inévitable conséquence qui n'est que le dépassement de soi et la vie unitive (onenesse). Mais le dépassement de soi ne peut se faire sans l'équilibre de nos fonctions psychiques. Carl Gustave Jung pense «qu'il faut acheminer notre malade vers cette région où naît en lui l'unité, le lien avec l'universel, où se produit cette naissance créatrice qui (entre-déchire la mère) et qui est, au sens le plus profond, la cause de toutes les dissociations de la surface. (3) Si mes espérances réelles n’ont pas de consistances spirituelles, les appuis essentiels de mon existence ne sont pas suffisants pour en fonder le sens. L’enracinement spirituel de certains problèmes psychiques commande qu’ils soient abordés sur ce plan. Sinon, le dénouement ne peut être que partiel et temporaire.

En effet, vivre et réagir qu’en fonction du ressenti pose deux problèmes : De l’extérieur vers l’intérieur, tout s’apprécie à partir des émotions suscitées et leur rationalisation. Ceci nous empêche d’aller vers notre intériorité spirituelle. De l’intérieur vers l’extérieur, les actes posés partent des réactions psychiques et non de la liberté spirituelle éclairée. Sans refuser l’affectivité, on peut trouver le juste milieu pour intégrer le spirituel à notre vie de tous les jours. L’intégration spirituelle de l’affectivité a un contexte communautaire, mais elle est aussi et surtout un cheminement personnel. D’une manière générale, la dimension spirituelle exerce toujours une influence importante sur la dimension psychique, et l’on ne peut plus exclure l’utilité d’intégrer la dimension spécifiquement spirituelle. Le soufisme et la psychanalyse constituent alors pour moi une véritable exploration des profondeurs de l’âme humaine.
L’adoration de Dieu et la dévotion réelles sont purement des processus intérieurs, indépendants, et sans aucun rapport avec tout ce qui est extérieur à la forme humaine. Le devoir premier du maître soufi, consiste à aider l'élève à découvrir son esprit et connaître son âme. Leurs efforts se concentrent à ouvrir l’œil du cœur, et non à apporter un savoir discursif qui ne peut que limiter l’individu à son mental. Les guerres entre communautés et toutes les formes d’hostilités entre les gens sont engendrées en premier lieu par cette tendance de la psyché à s’attacher avec fanatisme des idées toutes faites. Ainsi, il s’avère difficile de se libérer des dogmes, et des entraves de l’esprit. Pour combattre le nihilisme et désarmer les extrémismes, il est fondamental de nourrir l’âme humaine en transcendant les identités réductrices. Pour l’homme le combat le plus difficile est «de lutter contre soi-même». Cet ennemi intérieur, contrairement aux ennemis extérieurs qui sont faciles à définir, à connaître et à combattre, est très difficile à saisir et à vaincre. Carl Gustav Jung dit: «L’homme moderne, noyé dans de fausses idéologies collectives, désorienté par un manque de valeurs auxquelles se raccrocher, a oublié qu’il avait une âme. Il recherche désespérément en dehors de lui quelque chose qui puisse l’animer, le rendre vivant. C’est pourtant en lui qu’il pourrait retrouver le contact avec les forces inconscientes qui l’animent, en se confrontant avec elles.» (2)

Il est question alors, d’une lutte permanente entre le soufi et sa part d’ombre. Pour cela, les mystiques établissent un dialogue avec leur âme comme avec une autre personne. En effet, ils la considèrent comme un ennemi rusé et trompeur avec lequel il convient d’être toujours vigilant. On ne peut plus nier qu’il existe chez les hommes une part d’ombre, dont surgit tout le mal qui se manifeste dans nos actions les plus terrifiantes. C’est le centre et la source de tous les vices humains : «l’orgueil, la violence, la jalousie etc…» Par ailleurs, des aptitudes psychiques telles que: «l’égocentrisme, la volonté de puissance, le désir de contrôle etc…» deviennent plus fortes chez celui qui se laisse gouverner par son égo. De nos jours, on constate dans les réseaux sociaux, toute cette mise en scène de soi: « les selfies, et l’individualisme…» sont autant de preuves qui témoignent chaque jour davantage d’une hypertrophie de l’égo. Mais paradoxalement, cette évolution conjointe de la mondialisation et des progrès numériques efface peu à peu le rapport subjectif à Soi. Ce « narcissisme de masse » participe en quelque sorte à une déconstruction minutieuse de toute subjectivité. L’égo étant «l’ensemble des sentiments, le corps, et le mental», auquel on s’identifie. Cependant, tout ce avec quoi l’homme s'identifie, comme étant lui-même, n'est pourtant pas tout à fait lui-même. Et, du jour où cette idée jaillit dans son cœur. On peut dire de l'homme, qu’il a commencé son voyage dans le chemin de la Vérité. Ainsi, Ce qui doit être accompli est la séparation avec l’égo, le petit soi.

Comment dissiper les illusions qui faussent notre perception et aborder notre vie intérieure sans aucune réduction ?
Il nous faut d'abord dissiper la confusion du conscient en comprenant nos problèmes aussi largement que possible, avec impartialité et lucidité. Ensuite, profitant de cette éclaircie du conscient élucidé, l'esprit intérieur peut se projeter. Pour Carl Gustave Jung, le conscient n'est « qu'un rejeton tardif de l'inconscient...» le « Moi» ou «le centre conscient» et qui me semble d'une grande continuité et d'une grande identité à soi (2).Ce «Moi», n'est dans la conception Jungienne qu'un aspect périphérique et très superficiel de la totalité psychique, de la «personnalité intégrale» que Jung désigne comme le «Soi». L’identité profonde de la personne reste un mystère spirituel, car cela renvoie d’une part à tout ce qui est hors de contrôle, et d’autre part aux actes libres dont la personne s’engage. En effet, ce sont nos actions qui conditionnent les diverses réactions conséquentes et que toute réaction est nécessairement de nature concordante à l'action préalable. Par conséquent ; l’épanouissement de tout individu est tributaire d’un équilibre entre ses aspirations, les exigences légitimes de la société et sa capacité à rendre conscient la part d’ombre qui gît au plus profond de lui.

L’Homme est dominé par ses propres désirs, ainsi que ses divers attachements névrotiques voire psychotiques. La peur le maintien dans une sorte de piège où ses impulsions habituelles s’écartent de l’harmonie avec sa propre nature et en deviennent malades. De cela, il en résulte des sentiments défectueux et donc des pensées et des perceptions peu sûres. La fausse perception que chaque personne souffrante a de ses propres sentiments, désirs et ses attachements demeure pour la plupart du temps qu’une expérience douloureuse et confuse. Alors, comment faire pour se détacher de cette illusion, celle de prendre pour vrai la seule croyance que la personne a dans ce qu’elle sent et re-ssent ?

Les enseignements de nos maîtres soufis et leur façon d’être et de vivre, constituent une discipline appelé « psychologie transcendantale » à part entière. Les soufis ont nommé leur psychologie « La connaissance de soi », qui est considérée comme la plus grande partie de la recherche mystique et le fondement même de la quête spirituelle. Ne dit-on pas dans le monde soufi que pour connaître Dieu, il faut d’abord se connaître soi-même. La voie qui conduit à l’accomplissement de Soi passe nécessairement par la réconciliation du cœur et de la raison. L’affectivité est au centre de la problématique des blessures psychiques voire spirituelles. Les sentiments que provoque le souvenir de ces derniers sont pénibles et provoquent des comportements inadaptés, regrettables et même catastrophiques. Pour l’homme, « discerner », c’est identifier et décrire ce qu’il vit de la manière la plus fidèle possible de la réalité telle qu’elle est et non telle qu’il voudrait qu’elle soit. Le mystère de la personne précède la perception qu’elle peut avoir d’elle-même, ainsi que l’expression qu’elle donne dans ses actes. En premier lieu, c’est la raison qui peut être la cause de notre égarement, si elle n’est pas en étroite liaison avec notre esprit et notre cœur. Relier la raison à l’esprit constitue la connaissance mystique soufie. Ce qui veut dire, se libérer de l'influence de son mental et des illusions engendrées par la raison discursive. La psychanalyse aide le patient à se confronter à ses sentiments, d’identifier ses causes et par la suite d’accepter la blessure et aussi sa cause. Dans ce cheminement spirituel et psychique, la personne s’accepte en tant qu’individu inscrit dans une histoire personnelle et singulière, et transcende ses blessures dans l’amour de Dieu. Dans cette expérience il s’agit d’une mise à nu de ses propres souffrances, d’une rencontre avec ses propres démons, d’un face à face avec ses conflits intérieurs, pour arriver à s’accepter tel que l’on est et non pas tel que l’on pense être ou pire encore, tel que l’on voudrait être. Tout ceci n'est pas possible sans pouvoir affronter, reconnaitre intégrer et dépasser ses blessures psychologiques. Le travail de Respiration Holotropique consiste à aller plus loin que le sentiment, et à voir ce qu’il y a derrière la peur, la colère etc. Grâce aux états modifiés de conscience, on arrive alors à transcender ses blessures psychologiques et s’y détacher afin que les sentiments ne régissent plus nos comportements. Processus douloureux qui passe par une mort à soi-même, par une remise en question de nos " échelles de valeurs ", et par l’extinction de l’Ego-Usurpateur. Mort-Renaissance volontaire, appelée " fana " par les soufis, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que cendres, afin que de ces cendres renaissent ; Une vie nouvelle et une liberté absolue. Anéantissement du vieil Homme pour que puisse se manifester l’Homme Nouveau.

La personne devient alors, capable d’actes d’amour. L’amour rend l’homme meilleur, la haine le rend pire, Surtout quand cela s’adresse à lui-même. La personne qui se perçoit selon la symbolique du cœur et de la chair ne peut être victime de l’illusion issue de la perception irréfléchie de ses états vitaux. Les soufis ont toujours cherché un amour absolu et unique pour Dieu, avec une obéissance, elle aussi totale, en annihilant la volonté individuelle et personnelle en celle de Dieu.

Quels sont les ressorts psychiques qui rendent l’expérience soufie immanente réalisable ?
Tout commence par le fait que Dieu implante dans le cœur du croyant l’idée de trouver un guide. Dès lors un sentiment d’insatisfaction et un besoin d’aller plus loin sur la voie vont naître en lui. Suivre les directives et les enseignements du maître spirituel est une bonne chose, et peut émaner du bon sens. Mais ne convient pas toujours à n'importe quel élève, parce que – même si ces directives sont claires et précises – elles s’appuient sur des données spirituelles et symboliques souvent difficile à entendre et à percevoir. Il arrive donc que l'élève se perde dans le dédale de sa propre confusion suscitée par la peur ; alors il résiste et ne comprend plus rien. Et pire, faire le contraire de l'enseignement !!!

L’expérience visée par les confréries soufies est individuelle. Au terme de l’initiation, l'élève parvient seul à l’unité avec Dieu. Cette quête absolue nécessite l’intercession d’un guide spirituel qui connait le chemin et saura conseiller le candidat avec sagesse. Une véritable relation va naître au cours du voyage non seulement de maître à élève, mais surtout entre un guide et un voyageur. Quoi qu’il en soit, les rapports entre le maître et l'élève sont souvent passionnels et exceptionnels. Dans la phase initiale du voyage, le maître vérifie l’authenticité des motivations de l'élevé. En termes soufis, il est appelé «Eshk» » (passion). Il prend racine dans les profondeurs de l’être et s’épanouit en pur amour. L’œuvre d’orientation globale de l’être ne peut se réaliser que si la pulsion dynamique de «Eshk » est durable, permanente. Vient ensuite le «talab» qui veut dire la demande et qui est ce que l’on peut nommer par un état, une énergie qui attire l’homme vers son engagement dans la voie soufie.
Effectivement, le « Talab » se manifeste par un état de tension qui donne au disciple, à chaque instant de son trajet, le courage et la volonté de progresser sur la voie sans fin. C’est aussi, une douleur « exquise » provoquée par insatisfaction perpétuelle qui le porte vers son idéal de perfection et de beauté sublime.
Ainsi, notre vie sera rythmée par les rencontres, les relations, les rapports, le dialogue, le commerce intime, mais aussi par la dualité, l’ambiguïté, les interférences, les controverses, les oppositions, les heurts, peut être aussi par la coopération.

La sagesse soufie universelle permet à l’être humain de transcender les identités réductrices et les idéologies mortifères qui s’insinuent en lui. Plus important encore, c’est surtout la prise de conscience de son universalité. L'apparence n'est pas nécessairement trompeuse et peut au contraire enfanter de forts bons moments où, glissant à la surface des choses, il nous viendrait à l'esprit de plonger dans le profond et le sérieux pour fidéliser nos intuitions. Petit bonheur de l'illusion perdue.

CONCLUSION

Face aux défis de la mondialisation et de la postmodernité, la société d’aujourd’hui enferme l’humain dans un isolement individualiste et dilue la personnalité qui le constitue dans une masse informe et peu harmonieuse, où seuls le sensationnel et les plaisirs matériels comptent. Avant, on comptait sur la famille et la vie sociale pour trouver le soutien utile et nécessaire à la structuration humaine et spirituelle. Les changements du contexte humain et religieux conduisent alors à chercher de nouvelles solutions aptes à répondre à de nouveaux besoins.
Suite à ces grands changements culturels, les besoins d’accompagnement personnel s’en trouvent considérablement élargies et diversifiés. Par conséquent, rassembler les concepts de soufisme et de la psychanalyse signifie discuter, d'une part, de l'ensemble des valeurs sauvegardées dans les concepts d'ascétisme ou de l’amour de Dieu, et une conscience de la présence profonde du Divin, et, d'autre part, une approche de la vie qui prône l’individualisme, le devoir de chaque personne de se perfectionner et de se réaliser matériellement dans la vie.

Cette ouverture vers le spirituel répond au désir des êtres humains d'aller toujours vers le meilleur d'eux-mêmes. L’élément indispensable et non moins essentiel est cet élan affectif capable de mobiliser l’individu tout entier, l’entraînant à se dépasser sans cesse vers l’Absolu. Il trouve cette inspiration dans le soufisme à travers l'expérience de la mort de l'ego. Autrement dit, l'effacement du moi dans la conscience cosmique, ou le «sentiment océanique» que le Dr Sigmund Freud se doutait de sa présence et dont il discutait avec Romain Roland (4). Ceci conduit la personne à un changement complet et profond et à un épanouissement total, car il se réinsère dans le grand courant de la vie et trouve sa place. C'est la connexion avec sa vraie nature, la fin de la dualité du temporel et de l'impermanent.

1 voir René GUENON, Les états multiples de l’être, p 10 et p 11. 1932, 4ème édition.
2 voir Carl Gustav JUNG, Dialectique du Moi et de l’Inconscient,
3 voir carl gustave JUNG Psychologissche Typen, p 629
4 Freud Sigmund , malaise dans la civilisation, Paris, PUF, 1971;p.6.

Saïda MEKRAMI
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VOYAGE AU BOUT DE SOI-MÊME
(Le potentiel de guérison des états de conscience modifiés.)

Nombreuses sont les choses qui nous font peur; mais ce qui nous terrifie le plus ce sont les pensées qui trottent inlassablement dans notre tête. “Et si je tombais gravement malade; et si mon compagnon me quittait; et si je ne suis plus à la hauteur dans mon travail...” Nos pensées ont l'habitude de nous envahir et de prendre le dessus; surtout au moment où nos problèmes s'accumulent et nos émotions s'emballent pour voiler notre jugement et notre conscience de l'instant présent. Nous savons tous qu'il est impossible dans ces cas là de contrôler nos pensés. En effet; quel que soit ce que nous croyons juste ou faux à notre sujet et à ce qui nous entoure; tout cela ne peut être qu'un acte passif et irréfléchie. Précisément; dans ces moments là; nous sommes soumis à la toute puissance de notre mental et à l'inertie qu'il exerce sur nous qui n'a d'égal que notre identification aux différentes constructions mentales de notre propre pensée.

Le fait de s'approprier nos idées et nos croyances conduit à construire une identité erronée et limitée à notre petite personne. L'angoisse liée à la peur de perdre un jour tout ce qu'on possède, le sentiment de privation et de frustration ou encore le trop plein de colère..., tous ces sentiments perturbateurs ont une base commune: "l'identité limitée de l'individu." Celui qui s'identifie exclusivement à son mental, à son ego, construit une identité instable et fragmentaire fondée sur une connaissance fausse de soi-même et de la vie.

Nos pensées ne nous appartiennent pas et que dire alors du reste? 

Toute la question est de savoir comment et pourquoi examiner notre conscience et nos croyances? L'essence même de l'homme est la conscience; et tout particulièrement la connaissance profonde de ses actes; de ses croyances et la capacité de les analyser et donc de les changer et d'y agir en conséquence. La liberté de pensée offre à toute personne le moyen intellectuel et vital pour le choix d'exercer avec discrimination et libre arbitre, ses positions de conscience et de conviction. Certaines de nos croyances peuvent participer à notre développement personnel; comme d'autres peuvent limiter notre épanouissement et nous empêcher d'obtenir ce que nous désirons par dessus tout. Selon le soufi Al-Ghazali, la croyance désigne ce que le cœur accepte et dont il est satisfait. Identifier ses sentiments et en prendre conscience va conduire l'individu à associer à chaque sentiment agréable ou désagréable une croyance qui lui signifie une perception erronée et limitative du monde. Avec un accompagnement professionnel et un travail approprié; on arrive à transformer nos sentiments mais aussi nos croyances limitantes pour en finir avec la souffrance. Parfois même, la simple prise de conscience associée à la découverte d’une croyance limitante a pour effet de la faire disparaître complètement. Pour trouver une solution intelligente et appropriée à nos souffrances; il est important d'apprendre à concentrer notre conscience sur le présent. Vivre consciemment l'ici et maintenant est une des conditions nécessaires pour prendre de la distance par rapport à nos sentiments et nos pensées source de conflit avec nous même, mais aussi avec les autres. 

Les états de conscience modifiés.

La conscience constitue l'ensemble des relations qui relient l'individu à son monde. On appelle conscience le sentiment, la perception, la connaissance plus ou moins spécifique que l’être humain a de lui-même, de sa propre existence, ainsi que du monde extérieur. Du point de vue de la psychologie et de la philosophie, la conscience est la faculté mentale qui nous permet d'appréhender le monde dans lequel nous vivons. Chacun d'entre nous possède sa manière subjective d'interagir avec les phénomènes extérieurs (sensations) ou intérieurs (émotions) et plus généralement sa propre existence. Si j'ai peur ou je suis angoissé(e) et que je me rends compte que j'ai peur et que je suis angoissé (e), je prends alors conscience de mes états affectifs. La conscience est façonnée par le conditionnement et l'expérience de la vie. Elle évolue par rapport à notre propre histoire; nos perceptions; nos actions et notre personnalité. Ainsi; l'individu de par sa conscience; il construit une connaissance intuitive et réfléchie qui définit sa propre réalité. 

Selon Freud (1929) " Le renoncement aux pulsions, imposé du dehors par une autorité extérieure, (engendre la conscience), laquelle, en retour, exige alors (de nouveaux renoncements)" 1. En effet; cette conscience n’est pas immuable, mais au contraire; elle change tout le temps et on peut la constater sous divers "états", notamment l’état éveillé ou l’état endormi. Et plus encore sous la forme de tous les états modifiés de conscience qui différent de l'état de conscience vigile définie par" l'intégration cohérente des expériences immédiates et des expériences passées, dans une perspective temporelle où la mémoire joue un rôle organisateur". Non seulement; on peut observer la perte de la conscience ou la voir diminuer mais on peut aussi la modifier. Les causes de modification de la conscience peuvent être diverses : à la suite de traumas, pour des raisons pathologiques, d’absorptions de substances (drogues; plantes ou champignons ...) ou sous l’effet de pratiques spirituelles ( la méditation, les rites religieux, la privation de nourriture ou du sommeil...). Ils existeraient plus de vingt états modifiés de conscience tel que le rêve; le coma ; l'extase; la transe ...etc. On peut ajouter à cela que toute émotion même simple peut devenir la cause d'une perte conséquente de conscience. Il n'est pas rare de constater comment nos émotions peuvent nous submerger et prendre le contrôle de notre vie. Dans le cas contraire, des fois on n’arrive même plus à réagir avec l’émotion appropriée pour vivre un moment intensément. Et ainsi, on passe à côté de l'essentiel de notre vie. On trouve plus de contrôle dans l'état de conscience ordinaire ou d'éveil que dans les états de conscience modifiés. Et à ce titre; prenons l'exemple des personnes ayant vécues des expériences spontanées d'états de conscience modifiés , et que la médecine traditionnelle définie comme des épisodes psychotiques ou classe cela comme maladies mentales. ces expériences induisent une occasion féconde et propice à une transformation profonde et à une ouverture spirituelle. 

Avec un accompagnement adéquat et une bonne compréhension des phénomènes mis en jeu; l'individu voit s'ouvrir devant lui une voie le menant à une réelle transformation et par la suite à la guérison. Depuis toujours; La conscience a bien été précaire et aujourd'hui encore; on peut observer la perte ou la diminution de conscience suite à un changement violent du caractère résultant de l’intrusion des forces collectives. Certaines personnes peuvent vivre des expériences inhabituelles, et même adopter des comportements étranges et malgré cela; on ne trouve aucune explication médicale. Pour rendre compte de ces expériences, nous avons besoin d'un modèle du psychisme humain qui soit plus holistique et donc plus large, et d'une vision de la conscience qui soit révolutionnaire. Les théories trans-personnelles essentiellement basées sur la compréhension du psychisme selon C.G Jung, dans laquelle on n'a pas seulement l'inconscient individuel, mais tout cet inconscient collectif peuvent en effet; nous aider à identifier ce genre d’expériences. Prenons par exemple ce que rapportent parfois les médias comme dérapages lors d'un match de football. C.G Jung (1928) disait que "L’être abandonné par son conscient, est retombé dans ses plans inconscients collectifs, auxquels il est livré et qui assument dorénavant la direction." 2. En effet; l'individu ne représente qu'une partie d'un tout dans cet univers. Ainsi, les influences de l'inconscient collectif, lorsqu'elles envahissent le conscient, sont à la source même de nos croyances, des pratiques et rituels religieux, des expériences extatiques mais aussi des arts et de la littérature. 

En tant qu'êtres humains; nous apprenons en intégrant des conditionnements et des automatismes que nous n'avons pas choisis et qui déterminent notre existence toute entière. En effet; ce sont les choses que l'on ne choisit pas qui déterminent l'essentiel de ce qui nous sommes ( Famille, religion, quartier etc...). Tout cela nous conduit à avoir une conscience individuelle; et qui par la suite nous permet à faire des choix dans la vie. Ce sont ces choix qui définissent la singularité de chacun d'entre nous. Car c'est là que débute le processus de l'individuation. C.G Jung disait que " L'individuation ne peut être qu'un processus qui accomplit les données et les déterminantes individuelles; en d'autres termes; qui fait; d'un individu donné; l'être que; une fois pour toutes et en lui-même; il doit être." 3. C'est l'expression même du sens de la vie puisque ça permet le passage du "nous" à "je" en intégrant ce fameux processus de prise de conscience de l'individualité profonde, la voie que chacun de nous devra suivre afin d’échapper et déjouer tous les conditionnements de l’éducation, de la répétition et surtout des différentes identifications inconscientes. Les expériences vécues dans des états modifiés de conscience, ou états de transe, ceux que le psychiatre Stanislas Grof appelle les états "holotropiques" (mot inventé par lui, qui signifie "qui tend vers le Tout"), ne peuvent pas s'expliquer dans le cadre normal de la psychologie classique, qui se limite à l'inconscient individuel Freudien et à ce que l'on appelle le roman famillial. Dès le début de sa recherche, Grof a mis au point une cartographie élargie de la psyché qui correspond à ce besoin. Cette cartographie comprend non seulement le domaine biographique déjà établit par Freud, mais aussi le domaine périnatal, lié aux traumatismes de la naissance, et le domaine transpersonnel, concernant les phénomènes en dehors des limites spatio-temporelles du corps et de l'ego. Les états modifiés de conscience nous enseignent que les possibilités de notre cerveau sont infinies étant donné qu'il ignore l'espace et le temps. Notre cerveau emmagasine toutes les circonstances de notre naissance, ainsi que tous les traumatismes psychologiques qu'elle a pu causer. La manière dont on est venu au monde n'est pas toujours bien vécue dans l'immédiat et peut même être traumatisante.

La Respiration Holotropique. 

En Respiration Holotropique; la maladie peut être considérée comme une réponse de l'individu afin de sauvegarder son équilibre physique, psychologique et spirituel. En effet; c'est un état qui encourage le sujet à entamer une lutte afin de continuer à vivre. La souffrance est l'occasion ultime pour évoluer et grandir et ceci de manière plus importante d'un point de vue existensiel. La maladie psychique nous apparaît absurde et honteuse. Certains mettent tout leur énergie à la combattre à l'aide de potions pharmacologiques. Et; malheureusement, pendant tout ce temps, ils ne cherchent pas la raison véritable de son existence. Le pouvoir réel consiste à réaliser un cheminement psychologique et spirituel afin de comprendre comment et pourquoi nous souffrons ainsi?. La maladie a-t-elle un sens ? Des occasions magnifiques s'offrent à nous lorsque nous choisissons la voie de construire notre vie grâce au pouvoir de l'exploration de soi. 

La Respiration Holotropique est avant tout une approche thérapeutique non-directive; favorisant ainsi l'exploration de soi et l'expression de la singularité de chaque individu. L'objectif primordial est de réactiver l'inconscient en mobilisant toutes les énergies bloquées afin de transformer les symptômes en expériences et amorcer le processus thérapeutique. Le pouvoir de la prise de conscience consiste à vivre et à expérimenter tout ce qui vous fait mal et vous met dans des situations difficiles sans pour autant perdre votre sensibilisation. Cette vision intime de vous-mêmes par votre conscience est la plus fondamentale de toutes les relations. Acquérir la confiance perdue dans l'expérience intérieure individuelle en se laissant simplement guider par votre corps et votre inconscient, vous apprendrez à observer tout ce qui se passe en vous, à tous les niveaux de votre être. Vous cesserez peu à peu d'avoir peur . Ainsi; vous pourrez élargir votre ouverture au monde et vivre des expériences très nourricières. Au cours de chaque séance vous allez développer l’écoute de votre monde intérieur afin d'expérimenter toutes les émotions et sensations qui se présentent à vous et ceci sans pouvoir ni les juger ni les contrôler; tout simplement accepter et adviendra ce qui adviendra. Vivre ainsi dans l'ici et maintenant et tout simplement lâcher-prise constitue la clef pour cultiver le potentiel de guérison et surtout celui d’être à l'écoute de soi; de ses véritables besoins physiques et affectifs. Cela va permettre non seulement d'identifier et de sentir ce qui est bon pour vous mais aussi pour tout le cours de votre vie. En Respiration Holotropique; il est question de la fameuse relation entre vous et vous-mêmes. En développant l'écoute de votre monde interne, vous serez amené à expérimenter vos sentiments et à tourner le regard sur vous-mêmes. Petit à petit et au fur et à mesure des séances; la personne apprend comment accepter les choses et à son rythme ; elle entamera un processus de transformation très profond et surtout utile à découvrir sa propre réalité. La Respiration Holotropique offre un lieu d’écoute et de lâcher-prise; afin d' accéder en toute sécurité à des niveaux profonds de la psyché. La pratique de l’hyper ventilation et l’accueil puis l’acceptation des ressentis permettra à chacun de réaliser l’intégration corporelle, émotionnelle, intellectuelle et spirituelle des différents matériaux inconscients utiles et pertinents pour cheminer sur une voie d'apaisement et par la suite une véritable guérison.

Conclusion

Il est certain pour nous tous que l'homme a évolué significativement dans le domaine scientifique. Par contre, il est toujours incapable de contenir ou de contrôler certaines émotions et pulsions existantes depuis longtemps. Lorsqu'on se détourne de nos sentiments et qu'on utilise nos énergies à les refouler ou au pire à les ignorer, on perd alors par là même le sens de notre expérience et de notre vie. Ce n'est que dans l'expérimentation de nos sentiments que l'on découvre l'ultime vérité à propos de nous mêmes et de la vie qui nous entoure. La Respiration Holotropique est un voyage extraordinaire; une exploration fabuleuse! Tout ce que nous voulions apprendre sur nous-mêmes est déjà là; enfui en nous; et il suffit d'y aller pour le découvrir et le ressentir. La conscience est la solution à toute souffrance et la meilleure façon d'y arriver est de développer notre faculté à ressentir . Être conscient de ce qu'on ressent est le remède sûr et permanent pour conserver sa santé psychique.

Saïda MEKRAMI

1: Sigmund FREUD, "Malaise dans la civilisation"], Trad. : CH. et J. ODIER (1937), PUF, Paris, 1970; p 86
2: Carl Gustave JUNG, « Dialectique du Moi et de l’inconscient », Paris, Gallimard, 1964, p 95
3: Carl Gustave JUNG; " Dialectique du Moi et de l'inconscient"; Paris; Gallimard; 1964; p117
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Psycho-Textes

Formation académique

  • Psychologue clinicienne diplômée, Université Paris VIII, France

  • DESS de psychologie clinique et psychopathologique, Université Paris VIII, France.

Formations particulières 

  • Formation à la psychologie Soufie: « La connaissance de soi »

  • Psychanalyse Freudienne et Jungienne Personnelle.

  • Psychanalyse didactique. 

  • Formation en respiration Holotropique par le Docteur Stanislav Grof en Californie (U.S.A)

  • Consultation au centre Georges Devereux avec Tobbie Nathan (St Denis)

  • Formation à la psychologie Transpersonnelle (Paris). 

Reconnaissance Professionnelle

  • Invitée « Référent » à de nombreuses émissions de radio Orient (Paris). 

  • Secrétaire Générale de l'association " FORCE 93 "

  • Membre de l’AFT « Association Française du Transpersonnel ».

  • Membre du GERPA « Groupe d’Etudes et de Réflexion en Psychologie Analytique ». 

Orientation théorique

  • Psychothérapies corporelles.

  • Psychanalytique (face à face).

  • Approche Transpersonnelle.

Services professionnels

  • Les honoraires de psychothérapie sont adaptés en fonction des revenus.

  • Psychothérapie en individuel. Ethno psychothérapie.

  • Travail psycho corporel.

  • Les phobies et l'angoisse de vivre;

  • La spasmophilie et les états de fatigue;

  • Les chocs émotionnels, physiques et psychologiques;

  • Les maladies somatiques, comme les maladies de la peau, les migraines, l'asthme et les problèmes digestifs chroniques.

  • Les personnes qui désirent aller dans les profondeurs de leur inconscient pour travailler sur des traumatismes passés - accidents, opérations, agressions - ou sur différents malaises physiques à fortes composantes psychosomatiques.

  • L’estime de soi et l’anxiété relative à la mort.

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  • Adultes

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Recherche et Intérêts

  • Le processus d’individuation.

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