Heidegger: Un obsession du sens de l’être.

Heidegger est souvent considéré, à juste titre, comme un philosophe majeur du 20ème siècle. Né le 26 septembre 1889 à Messkirch, Martin Heidegger et mort le 26 mai 1976 à Fribourg-en-Brisgau. D’une approche plutôt technique, ce philosophe allemand est souvent réduit à sa position politique (le nazisme). Celle-ci est très discutable mais rien ne transparaît directement dans sa pensée et son oeuvre. Contribution remarquable, Heidegger incarne une synthèse tout à fait unique de l’ensemble des courants philosophiques, allant de Platon à Husserl, passant par Hegel et Kant, et couvrant aussi une grande variété de thématiques : ontologie, subjectivité, métaphysique, éthique, esthétique, épistémologie, et plus encore.

Toutefois, la question fondamentale de l’être le préoccupe plus que toutes les autres. Si bien que toute l’œuvre de Heidegger va être teintée par une interrogation obsessive, celle du sens du mot « être ». Si l’être a été sa préoccupation essentielle, c’est avec l’objectif qu’au-delà de la détermination strictement philosophique, l’homme puisse comprendre avec le plus de clarté possible son essence et y conformer son vécu quotidien dans ses aspirations les plus légitimes. Parmi celles-ci, la relation à l’autre, comme valeur participant à la définition du « je » demeure fondamentale et nous intéresse au plus haut point.

Quelques pensées choisies.

« Le vrai, que ce soit une chose vraie ou un jugement vrai, est ce qui est en accord, ce qui concorde. Être vrai et vérité signifient ici : s’accorder, et ce, d’une double manière : d’abord, comme accord entre la chose et ce qui est présumé d’elle et, ensuite, comme concordance entre ce qui est signifié par l’énoncé et la chose. »

 

« L’angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant. »

 

« Nous ne parvenons jamais à des pensées. Elles viennent à nous. »

 

« Dès qu’un homme est né il est assez vieux pour mourir. »

 

« Seuls les commencements sont beaux. »

 

« La métaphysique est de fond en comble platonique. »

 

« Aucune chose n’est, où manque le mot. »

 

« L’homme est « l’abri » dont l’Être aurait lui-même besoin pour échapper à la détresse. »

 

« Le néant est la négation de la totalité de l’existant. »

 

« Qu’est-ce que l’Etre ? Ce n’est ni Dieu, ni le fondement du monde. L’Etre est ce qu’il y a de plus proche. »

 

« Les autres, ce sont plutôt ceux dont la plupart du temps on ne se distingue pas. »

 

« L’essence de l’art, c’est la vérité se mettant elle-même en oeuvre. »

 

« Seul le présent est, l’avant et l’après ne sont pas ; mais le présent concret est le résultat du passé et il est plein de l’avenir. Le Présent véritable est, par conséquent, l’éternité. »

 

« C’est d’abord dans le souci mutuel suscité par la préoccupation que l’autre est découvert. »

 

« La plus haute clarté a toujours été pour moi la plus parfaite beauté. »

 

« Ce qui donne le plus à penser est que nous ne pensons pas encore. »

 

« Dans la mesure où chaque chose a son lieu, son moment et sa durée, il n’y a jamais deux choses semblables. »

 

« L’essentiel doit être cherché là où l’interprétation scientifique ne trouve plus rien, elle qui stigmatise comme non-scientifique tout ce qui franchit ses barrières. »

Citations regroupées par Alain Rioux, Ph.D.
https://www.psycho-ressources.com/alari.html


Ce contenu a été publié dans Actualités de la Psychologie, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.