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La Catharsis glaudienne,
un voyage au coeur du subconscient
(thérapie du tunnel)

Par Nicole Lecocq-François
Psychothérapeute Catharsiste glaudienne
Belgique
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La Catharsis glaudienne, un voyage au coeur du subconscient

Pourquoi malgré nos efforts et les différentes thérapies utilisées, avons-nous l’impression de tourner en rond, comme un ballon accroché à une ancre ? « L'occultation ! (pour protéger l’équilibre physique et psychique, le cerveau peut rayer de la mémoire consciente un événement, une partie d’événement, ou une émotion traumatisants). Voilà l'explication de ce mur difficile à franchir en travail thérapeutique traditionnel. Ce mur sur lequel je me frappais. Oui, notre passé conditionne notre présent et les décisions occultées hypothèquent toute notre vie ». Ainsi s’exprime R.P., une consultante, dans Catharsis, le tunnel qui conduit à la guérison d’Albert GLAUDE. 

La Catharsis Glaudienne appelée aussi « La thérapie du tunnel », approche originale, d’une remarquable efficacité, a été découverte quasi « par hasard » en 1978 par le psychothérapeute québécois Albert Glaude, d’origine belge, qui la développe ensuite minutieusement dans un processus thérapeutique reproductible. Pratiquée déjà dans les années quatre-vingt au Québec, elle démarre en Belgique en 1991. Elle nous aide à libérer cette ancre inconnue à laquelle nous restons attachés. Elle a pour objectif de désocculter, sans hypnose, tous les événements enfouis remontant à avant, pendant et après la prime enfance, ce qui libère le corps et le psychisme de ses déséquilibres (phobies, mal-être, problèmes de santé physique, problèmes sexuels…). Le subconscient, grâce à un tunnel mental visualisé par la personne, indique l’évolution et la fin de la Catharsis. C’est une thérapie brève et intense qui peut se dérouler à raison de plusieurs séances de 3 heures par semaine. Une rencontre de trois heures permet de savoir si une personne a occulté des événements traumatisants majeurs, et si une catharsis est indiquée.

L’expérience clinique a largement démontré qu’il était nécessaire de « revivre » intégralement ces expériences traumatisantes ainsi que le moment et le mode d’occultation, pour que les symptômes disparaissent et que la personne guérisse de ses souffrances. Effectivement, lorsque nous sommes incapables de comprendre, de « digérer » un événement et que nous l’occultons purement et simplement pour qu’il ne dérange plus notre conscience, nous bloquons le processus de deuil - et donc de guérison - qui s’était automatiquement amorcé. Nous sommes ainsi protégés à court terme, mais nous ne pouvons alors pas passer du choc (perte ou obligation d’abandonner quelque chose qui a de l’importance pour nous, par exemple l’image idéalisée des parents, la sécurité... ) ou du refus (refuser ce qui arrive, nier la réalité : « ce n’est pas vrai... il ne s’est rien passé...")... à l’intégration, l’acceptation de la réalité de ce qui s’est passé. Tôt ou tard, la personne tentera de terminer le processus en manifestant des symptômes physiques et/ou psychiques en lien avec la teneur du traumatisme. Une régression la replongeant dans la scène initiale lui permettra de reprendre le processus là où il s’était figé, de le mener à son terme et de se libérer de ses symptômes. C’est ce que l’adulte peut faire désormais, contrairement à l’enfant fragile et seul face à son trauma. 

Déjà pour Aristote, la catharsis était une purification éprouvée par les spectateurs pendant et après une représentation dramatique conçue à cet effet. Nous avons tous ressenti à un moment ou à un autre de notre vie des phénomènes cathartiques. Cependant, il ne suffit pas d’avoir vécu des états cathartiques pour être réellement libéré. Il faut s’assurer que « la mare a été récurée à fond », comme le disait Albert Glaude. Chaque porte qui jalonne le Tunnel glaudien est explorée, délivre ses revécus et ce n’est que lorsque tout ce qui devait être libéré l’est, que la personne sort dans « son » paysage qui comporte un certain nombre de critères connus du thérapeute, qui est alors assuré de la fin du travail. Les événements occultés, refoulés à l’origine des maux physiques et psychiques actuels, remontent sans forcer, avec les sensations et les émotions telles qu’elles ont habité la personne dans le passé. Le processus bloquant la guérison disparaît et la personne retrouve sa vérité et ses pleines facultés d’épanouissement. La conscience change la vie en profondeur.

La C.I.CI.G. ou Corporation Internationale des Catharsistes glaudiens garantit une déontologie stricte et la formation continue de ses membres. Les thérapeutes sont formés selon les normes édictées par Pychosom inc, Albert Glaude régissant la formation et l’agrégation du Catharsiste glaudien. 

Lire : 

GLAUDE, Albert, Catharsis - Le Tunnel qui conduit à la guérison, éd. Stanké, réédité sous le titre Guérir ses souffrances émotives, éd. Stanké et de l’Homme, 1984. Guérir des autres, éd. de l’Homme, 1991.

LECOCQ-FRANCOIS, Nicole, Une vérité qui libère - Du passé imposé au présent libéré, éd. Quintessence, paru en février 2009 en Europe, à paraître en avril au Canada.

Nicole Lecocq-François
Psychothérapeute Catharsiste glaudienne, Belgique
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