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En utilisant l'énergie de son ennemi, il cherchait à rétablir l'équilibre et la paix. En aïkido, chaque mouvement, chaque technique de combat débute par l'attaque de l'adversaire. Sans cette attaque, l'aïkido n'a pas de sens. En fait, en l'absence d'une attaque adverse, l'aïkido n'existe pas. Aucun mouvement n'est nécessaire car l'harmonie et l'intégrité physique des personnes n'ont pas été brisées.

L'aïkido: c'est simplement rétablir l'harmonie.
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Utiliser l'énergie

Pour rétablir l'harmonie, celui qui pratique l'aïkido, utilisera l'énergie de son adversaire afin de le contrôler, le mettre hors de combat, lui démontrer l'inutilité du combat. Plus l'attaque est agressive, plus l'énergie permettant de vaincre l'adversaire sera facilement utilisable afin de le mettre hors de combat. La limite des moyens pour mettre hors de combat un attaquant est relié à sa dangerosité. Au-delà de la propre énergie de cet attaquant qui est disponible et peut être retourné contre lui, celui qui pratique l'aïkido lorsqu'il grandit dans la maîtrise de son art est en mesure de canaliser à travers lui l'énergie de tout ce qui l'entoure, l'énergie de l'univers. En aïkido, cette énergie disponible à travers le corps se nomme le ki. Pour celui qui est en contact avec cette énergie universelle, aucune attaque n'est à craindre, aucune attaque n'est redoutable. En demeurant en contact avec cette énergie, l'aïkidoka arrive à vaincre sans se battre. Il entretient la paix et la guerre n'existe pas.

Le respect de soi

La philosophie de l'aïkido et la pratique de cet art ont une influence majeure sur ceux qui le pratique. Avec l'apprentissage de l'aïkido, vient la pratique du respect d'autrui et par conséquent du respect de soi. Dès le début, il est surprenant de remarquer le grand respect des personnes qui pratiquent l'aïkido entre elles; peu importe le rang que l'élève occupe dans le dojo et surtout peu importe ce qu'il est à l'extérieur du dojo. La façon de pratiquer l'aïkido est très solennelle avec des salutations, des remerciements, des rituels précis dans la manière de faire les choses et un code d'éthique clairement défini. Ces règles et cette façon d'agir avec les autres peuvent paraître rigide mais elles sont très utiles à une époque où l'art d'établir des relations respectueuses se perd.
La pratique de l'aïkido n'est pas facile. Elle demande de la discipline et de la volonté. La discipline de l'esprit et la discipline du corps sont essentielles à celui qui veut progresser dans la maîtrise de cet art.

"Ceux qui attaquent ne savent pas qu'ils sont blessés."
(Accept this Gift, Vaughan & Walsh, p.63. Anger and attack.)

L'Aïkido et le "ki" : Cette énergie universelle

Nous disons souvent d'un animateur de groupe, d'un conférencier ou d'un enseignant qu'il doit pouvoir reconnaître l'intensité du champ d'énergie dans un groupe et travailler avec cette énergie.

Il doit savoir se détacher, et se mettre en harmonie avec cette force pour ramener l'équilibre. Un tel discours est en lien étroit avec l'aïkido, la notion de "ki" et la façon dont l'aïkidoka engage le combat pour rétablir l'équilibre.

Dans son livre : "The leader as a martial artist", (p.50-51), Mindell nous donne un enseignement sur la notion de "ki". Il mentionne que selon Maître Ueshiba, le "ki" est :

"la source de la créativité exprimée dans la forme du yin et du yang(Lao tzu), la plénitude vitale de la vie (Huaninan-tzu), le courage provenant de la rectitude morale (Mencius), la force divine qui pénètre toutes choses (Kuan-tzu)."

Dans ce court extrait, le Grand maître de l'aïkido établit un lien avec la pensée d'autres maîtres spirituels. Il ramène ainsi l'idée que plusieurs éléments semblent communs à toutes les voies. Que l'on parle de "ki", d'énergie divine ou de la force du champ, ces termes décrivent une puissance invisible à laquelle il faut s'accorder pour vivre en harmonie et rétablir l'équilibre lorsqu'un conflit existe.

Mindell explique encore :

" Selon Ueshiba, le "ki" est une énergie divine. Dans mon expérience cela signifie que l'énergie d'un groupe ne peut être complètement contrôlée ou prédite, c'est un esprit mystérieux... En apprenant à suivre le "ki", j'apprends que mon travail est de servir l'esprit et non d'agir comme lui." (page 51)

" Le travail de l'animateur est de suivre le "ki", les changements d'excitation, d'intérêt et d'énergie dans le champ. L'animateur "gagne" dans le travail de groupe lorsqu'il suit ce qui est présent. Il suit l'excitation lorsqu'elle s'élève en lui donnant une voie et il suit la dépression quand l'énergie chute en révélant sa présence... L'animateur idéal n'a aucun programme, il suit le "ki", l'énergie du groupe." (page 52)

L'aïkido et la psychologie transpersonnelle

Il y aurait beaucoup à dire sur le lien entre les principes philosophiques de l'aïkido et les aspects théoriques de la psychologie transpersonnelle. Mon commentaire se limitera à l'identification d'une connaissance universelle commune qui semble se dégager des grands courants de pensées qui ont pris naissance aux quatre coins de la planète depuis des milliers d'années. En lisant sur l'aïkido et à propos des explications qui sont données sur le "ki", cette énergie vitale et universelle qui circule en chacun de nous, je reconnais la pensée des Wilber, Vaughan et autres pionniers du transpersonnelle. J'ai l'impression qu'il existe des facteurs communs à toutes ces voies ou alors qu'il s'agit de la même voie sous différentes représentations.

Dans l'optique de la philosophie de l'aïkido voici une chanson d'origine péruvienne qui nous offre une voie afin d'accueillir l'énergie négative qui circule sur notre Terre.

Par Alain Rioux, Ph. D., Psychologie
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Pour en savoir plus sur cet art martial:
- http://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%AFkido 
- http://www.aikido.be/ 
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