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La peur,
une alliée possible!

(présentation de livre, extrait et table des matières)

Par Michel Boileau
Thérapeute en Relation d'Aide
Charlesbourg, Québec, Canada
Publié par les Éditions du CRAM

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Une réalité émotionnelle, involontaire et indiscutable

La peur est une émotion. Tout le monde, sinon la très grande majorité d’entre nous seront d’accord avec cette affirmation. Et pourtant, si je tiens compte des réactions négatives fréquentes à l’endroit de la peur, il m’apparaît pertinent de rappeler que la peur est une émotion et non pas un comportement. 

Dans le contexte de ce livre, je considère la peur comme cette émotion désagréable, d’intensité variable, déclenchée par un ou des événements récents dans lesquels un risque ou un danger – réel ou imaginaire – est ressenti comme assurément menaçant. Une peur est ressentie aussi longtemps et aussi souvent qu’une « menace » correspondante est perçue. […]
...

Selon moi, les émotions sont une réalité première du même ordre que les sensations : une émotion, c’est en quelque sorte une sensation ayant une valeur affective.

Les sensations sont principalement ressenties à partir de stimuli externes affectant l’un ou plusieurs de nos cinq sens. Certaines sensations sont toutefois ressenties à partir de stimuli internes comme la faim, la soif, un mal de tête, un mal au cœur, une sensation de détente, de bien-être, un orgasme, etc. Certaines sensations peuvent même être déclenchées par la pensée ou l’imagination : « Juste à penser à cette situation, dira une personne sensible, j’en ai des frissons… »

Les émotions sont, elles aussi, ressenties à partir de stimuli externes et internes. Toute expérience humaine et, principalement, celles vécues dans les relations interpersonnelles, sont susceptibles d’avoir une charge émotive agréable, désagréable ou mitigée.

Je ne nie donc pas, bien au contraire, que les émotions – et particulièrement la peur – peuvent être alimentées par nos croyances, par notre imagination et par nos rêves. (Une émotion pourrait également être induite par hypnose ou encore par autosuggestion chez un comédien s’appuyant sur sa sensibilité et sur ses expériences passées.) J’affirme cependant que notre expérience première et spontanée vient de ce que nous ressentons, que ce soit une sensation ou une émotion.

Si, par exemple, quelqu’un crève un ballon alors que je ne m’y attends pas, je vais sûrement sursauter. J’éprouve alors, tout à fait involontairement et sans intervention d’aucune croyance, une sensation auditive et une émotion de peur.

Je considère important d’établir cette analogie entre l’émotion et la sensation comme point de départ de notre réflexion pour briser les préjugés négatifs à l’endroit de la peur.

Les sensations sont utiles : elles sont des signaux corporels qui guident la conduite en lien avec la satisfaction de besoins corporels. Lorsque je ressens la faim, je me prépare à manger et je savoure ma nourriture. Après un bon repas, j’éprouve une agréable sensation de satiété. Si ma nourriture avait dégagé une odeur suspecte ou une saveur désagréable, les sensations de mon odorat ou de mon goût m’auraient incité à ne pas la consommer. Il ne fait aucun doute, dans ce contexte, que mes sensations guident ma conduite dans le meilleur intérêt de ma santé.

La faim est cette désagréable sensation d’un manque et les bébés affamés en témoignent bruyamment. Il ne viendrait à l’idée de personne de qualifier cette sensation de mauvaise ou de nuisible. La faim demeure le meilleur guide vers un comportement satisfaisant indispensable à la survie : se nourrir.

L’émotion est analogue à la sensation, on ne la choisit pas, on la ressent. L’émotion relève à la fois d’une perception – conscientisée ou non – qui atteint la sensibilité (1) psychique et à la fois de l’appréciation instantanée – conscientisée ou non – de son impact par la personne atteinte. En ce sens, non choisie mais sentie, la peur est une réalité involontaire. Il n’y a pas de « bonnes » ou de « mauvaises » émotions. Il y a celles que l’on ressent, il y a celles qui nous habitent plus ou moins consciemment !

Les émotions jouent le rôle éminemment utile de signaux psychiques pour guider le comportement. Quand je dis « les émotions », je veux vraiment dire toutes les émotions, autant les émotions désagréables ou souffrantes que les émotions agréables. (C'est en raison de la combinaison de son intensité et de son caractère désagréable qu’une sensation ou une émotion est perçue comme souffrante.)

Plus encore et à un niveau plus profond que les sensations, il y a un lien direct entre les émotions et la satisfaction ou l’insatisfaction des besoins psychiques fondamentaux. En effet, les émotions appartiennent à notre monde intérieur, à notre dimension affective et psychologique. Elles signalent, au plus intime de la personne, son état de bien-être ou, au contraire, ses malaises existentiels et relationnels. Elles informent la personne si elle est en état de manque ou si ses besoins psychiques du moment sont davantage comblés.

Quand je parle des besoins psychiques fondamentaux (2), je pense au besoin de sécurité (physique et affective), au besoin d’amour (amour et estime de soi, aimer, être aimé), au besoin d’acceptation, au besoin d’écoute, de reconnaissance (de valorisation), au besoin d’affirmation, au besoin de liberté et au besoin de créativité (se réaliser, inventer sa vie dans la fidélité à soi-même). […]

Les besoins psychiques fondamentaux sont essentiellement de nature relationnelle puisque leur satisfaction se situe immanquablement dans la relation à soi et dans la relation aux autres. […]

Le besoin d’amour illustre particulièrement bien la dimension personnelle (s’aimer soi-même) et la dimension relationnelle (aimer et être aimé) des besoins psychiques fondamentaux (3). Il n’est donc pas égoïste de vouloir satisfaire ses besoins. Cette satisfaction demeure inaccessible sans un équilibre harmonieux entre l’amour de soi et l’amour éprouvé pour d’autres personnes et l’amour que l’on cherche à obtenir des autres. 

Si, par exemple, par peur de ne pas être aimé, une personne se nie et ne se respecte pas elle-même, elle en retirera des insatisfactions et des frustrations, parce qu’elle manque d’amour pour elle-même. Si, au contraire, une personne se préoccupe quasi exclusivement de ses intérêts individuels, elle sacrifie la satisfaction de son besoin d’amour en négligeant la dimension relationnelle de ce même besoin, elle manque alors d’amour dans ses relations interpersonnelles. […]

Dans notre relation à nous-mêmes ou dans nos relations avec les autres, tous les besoins fondamentaux ne sont pas insatisfaits chaque fois que nous ressentons une peur. […]

Selon moi, il est donc utile et nécessaire d’adopter une attitude d’ouverture et d’accueil envers toutes ses émotions, dont la peur. Reconnaître sa peur, c’est s’ouvrir à la possibilité d’identifier ses besoins alors insatisfaits, pour ensuite arriver à les combler au mieux de ses possibilités. […]

La peur : une émotion – signal d’alarme

De même que je considère toutes les émotions comme des signaux psychiques qui guident le comportement, je considère la peur comme étant une émotion – signal d’alarme.

Attardons-nous à cette analogie avec le monde matériel.

Le rôle premier d’un signal d’alarme est d’attirer l’attention sur ce qui se passe, ici et maintenant. L’existence d’un signal d’alarme vise à prévenir une situation désagréable ou, au pire, une menace réelle pour la sécurité et pour la vie des personnes concernées.

Dans notre environnement domestique, il y a différents types de « signal d’alarme » […]

La première étape consiste à identifier spécifiquement le « signal d’alarme » entendu. La deuxième étape est de répondre adéquatement à ce signal.

La sonnerie du micro-ondes, combinée à la minuterie ou à un détecteur de chaleur, existe pour éviter que la nourriture ne soit trop cuite ou pour éviter qu’on ne l’oublie dans l’appareil et qu’elle ne perde ses qualités alimentaires ou gustatives. Ignorer la sonnerie du micro-ondes entraîne généralement des effets de peu de conséquences, ce qui n’est pas nécessairement le cas avec le détecteur de fumée.

Si le détecteur de fumée se fait entendre, les conséquences sont potentiellement plus graves. La personne demeure toutefois libre de sa réaction :
soit 1) ne rien faire ( ignorer le signal, ‘‘paralyser’’ ou faire preuve de bravade )
soit 2) enlever la pile électrique ( agir sur le déclencheur ) 
soit 3) éteindre la source de la fumée ( agir sur la cause )
soit 4) appeler le 9-1-1 ( demander de l’aide )
soit 5) fuir le logement pour ne pas être asphyxié. ( « le salut est dans la fuite » )

Remarque 1
Un signal d’alarme est utile :
- lorsqu’il ne sonne pas en permanence, mais en fonction d’un déclencheur spécifique
- lorsqu’on peut identifier spécifiquement son signal en le distinguant d’un autre signal.

Remarque 2.
Si un signal d’alarme retentit en permanence :
- c’est manifestement parce que personne ne l’arrête de sonner 
- on ne peut pas l’arrêter de sonner si on ne l’identifie pas de façon spécifique.

Remarque 3.
La sonorité du signal d’alarme 
- doit être suffisante pour attirer l’attention 
- et, au besoin, réveiller la ou les personnes concernées.

Remarque 4.
Si la sonorité du signal d’alarme 
- rend inaudible tout autre bruit 
- ou rend impossible toute communication 
cet excès d’intensité risque 
- de priver les personnes concernées d’une précieuse information 
- et de rendre plus difficile une réponse appropriée face à la menace ou au danger.

Remarque 5.
Ce que j’affirme de la Remarque 1. à la Remarque 4. à propos d’un objet – signal d’alarme, je l’affirme également à propos de la peur considérée comme une émotion – signal d’alarme.

Selon moi, le fonctionnement satisfaisant ne se situe ni dans le fait de ne jamais éprouver une peur ni dans celui d’être toujours être en état de peur. Pour reprendre l’analogie avec le détecteur de fumée, je dirais que l’idéal n’est pas que ce signal d’alarme résonne en permanence ni qu’il demeure silencieux en cas d’incendie. L’idéal serait de développer une sensibilité suffisante pour éprouver une peur salutaire lorsqu’un risque ou un danger réel nous menace. L’idéal serait d’atténuer, par une capacité progressive de réponses sécurisantes, l’intensité initialement excessive de certaines peurs. 

La réalité, c’est que l’on ne choisit ni l’intensité ni le fait de ressentir ou non la peur, lorsqu’elle est déclenchée en soi. Subjective mais indiscutable, la peur fait alors partie de la réalité vécue. Raison de plus d’en faire une alliée, c’est-à-dire d’entendre la peur pour en valider le bien-fondé, de l’entendre pour y puiser la motivation d’une réaction appropriée et satisfaisante. 

Je n’affirme pas que la peur soit ni qu’elle doit être la seule ou la principale source de motivation. De même que la faim et le plaisir de manger peuvent motiver à se nourrir, la peur et la confiance (dont la confiance en soi, en ses ressources, en la capacité de se sécuriser, etc.) peuvent coexister chez la même personne, tout en la motivant à accroître les satisfactions qu’elle retire de sa vie.
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Note:

1. Mon expérience personnelle et professionnelle m’a permis de constater combien le mot « sensibilité » est interprété de multiples façons. Pour éviter toute ambiguïté, je tiens à préciser le sens que je lui donne. J’entends par « sensibilité », la capacité de ressentir des sensations et des émotions ; par extension la « sensibilité personnelle » désigne la façon personnelle de ressentir.

2. En ce qui concerne les besoins psychiques fondamentaux, j’ai repris ceux définis par Colette Portelance dans son livre Relation d’aide et amour de soi. J’y ajoute le besoin d’acceptation (comme : s’accepter et être accepté tel que l’on est) que je considère comme un besoin fondamental distinct et non seulement inclus de façon diffuse dans le besoin d’amour (être aimé pour qui l’on est vraiment), de reconnaissance (être apprécié pour soi-même et pas uniquement pour ses performances) ou dans le besoin de liberté (la liberté d’être soi-même).
3. À ce sujet, dans son livre Relation d’aide et amour de soi, Colette Portelance avait déjà écrit : « S’aimer, aimer et être aimé sont les trois composantes indissociables du besoin d’amour dont la satisfaction donne à l’homme la clé de son équilibre et de son évolution intérieure » (page 113 de la 4e édition, 1998)

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Table des matières

Introduction 

Partie I Réflexions générales sur la peur

Chapitre 1 La réalité de la peur 
  Une réalité aux manifestations innombrables
  Une réalité émotionnelle, involontaire et indiscutable
  La peur : une émotion – signal d’alarme 
  La valeur inestimable de la peur

Chapitre 2 La peur comme alliée 
 A) En relation avec soi-même
   1. se donner le droit de ressentir sa peur
   2. identifier sa peur de façon précise 
   3. identifier les besoins sous-jacents 
   4. accepter l’inconfort, le désagrément ou la souffrance inévitable lié à la peur ressentie consciemment
   5. prendre la responsabilité de sa peur et laisser à l’autre la responsabilité de son vécu
    a) la responsabilité de son ressenti 
    b) la responsabilité de sa réaction 
    c) la responsabilité de l’autre personne
 B) En relation avec soi-même et avec les autres 
 C) En relation avec les autres 
  6. exprimer la peur ressentie 
  7. observer amicalement ses fonctionnements et leurs résultats
  8. distinguer l’imaginaire de la réalité, distinguer le passé et le futur du présent 
    imaginaire et réalité 
    croyance et réalité 
    passé, futur et présent
  9. allier la raison et l’émotion
  10. agir en fonction de l’ensemble de ses besoins 

Chapitre 3 La réalité de la souffrance
   La souffrance : un signal d’insatisfaction
   La signification de ce signal d’insatisfaction
   Les réactions nuisibles face à la souffrance
     a) nier, fuir et combattre la souffrance 
     b) se plaindre de la souffrance tout en l’utilisant à des fins manipulatrices
     c) provoquer intentionnellement de la souffrance additionnelle chez soi ou chez d’autres personnes
     d) faire la promotion de la souffrance, la magnifier ou la rechercher 
   Les réactions bénéfiques pour les personnes concernées par la souffrance 
     a) l’accueil, l’identification de la souffrance et l’identification des besoins sous-jacents
     b) l’apaisement de la souffrance 
         L’apaisement de la souffrance à travers l’acceptation de soi
         L’apaisement de la souffrance liée à une maladie
         L’apaisement de la souffrance dans une relation affective importante
         L’apaisement de la souffrance dans la rupture d’une relation affective
         L’apaisement de la souffrance dans une relation importune
         Perspective globale sur l’apaisement de la souffrance
     c) la prévention de la souffrance

Partie II Analyse détaillée de certaines peurs spécifiques 

Chapitre 4 La peur de l’engagement
   Négation et inconscience de la peur de l’engagement
   Accueil de la peur de l’échec relationnel et engagement véritable . 
   Utilité de la peur de l’engagement 
   Ce que la peur de l’engagement dit de soi
   Des besoins à satisfaire 
   Les réactions défensives (insatisfaisantes)
     1) Le refus d’éprouver la peur de l’engagement 
     2) L’engagement que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur de l’engagement 
       a) la coupure de toute relation humaine engageante
       b) le refus manifeste de s’engager et la prétention d’être en relation 
       c) l’engagement en apparence seulement
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes 
     En relation avec soi-même
     En relation avec l’autre 
   Le possible engagement satisfaisant 
   Le refus non défensif de s’engager
   La récupération à la suite d’un manquement à son propre engagement 
   Remarques finales
   Résumé de l’analyse détaillée

Chapitre 5 La peur du rejet
   L’importance de vérifier le fondement de la peur dans la réalité
   L’insensibilité apparente témoigne de l’émotion refoulée
   Utilité de la peur du rejet
   Ce que la peur du rejet dit de soi 
   Des besoins à satisfaire
   Les réactions défensives (insatisfaisantes) 
     1) Le refus d’éprouver la peur du rejet 
     2) Le passage à l’action que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur 
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur du rejet 
       a) ne rien faire et se cantonner dans l’attente 
       b) se renier et se centrer sur l’autre pour ne pas être rejeté
       c) rejeter l’autre pour s’éviter d’être rejeté
       d) projeter sur l’autre personne le rejet appréhendé
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes
     En relation avec soi-même 
     En relation avec l’autre 
   Remarques finales
   Résumé de l’analyse détaillée 

Chapitre 6 La peur de décevoir
   Le risque du personnage 
   Utilité de la peur de décevoir 
   Ce que la peur de décevoir dit de soi 
   Des besoins à satisfaire
   Les réactions défensives (insatisfaisantes) 
     1) Le refus d’éprouver la peur de décevoir
     2) Le passage à l’action que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur de décevoir
       a) l’importance prépondérante accordée à l’autre que l’on craint de décevoir
       b) la projection de la peur de décevoir sur ses proches et ses dépendants
       c) la poursuite d’un idéal de perfection jamais atteint
       d) la prophétie autoréalisatrice de déception
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes 
     En relation avec soi-même
     En relation avec l’autre 
   Remarques finales
   Résumé de l’analyse détaillée 

Chapitre 7 La peur de blesser 
   Manque d’authenticité et perte de liberté
   Utilité de la peur de blesser  
   Ce que la peur de blesser dit de soi
   Des besoins à satisfaire
   Les réactions défensives (insatisfaisantes) 
     1) Le refus d’éprouver la peur de blesser 
     2) Le passage à l’action que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur 
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur de blesser
       a) le reniement de soi
       b) le recours à des manœuvres d’évitement relationnel
       c) le manque de confiance en la capacité de l’autre personne
       d) le blâme et les tentatives de changer l’autre personne
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes
     En relation avec soi-même 
     En relation avec l’autre 
   Remarques finales
   Résumé de l’analyse détaillée

Chapitre 8 La peur du jugement
   L’émotion repoussée n’en demeure pas moins agissante 
   Utilité de la peur du jugement
   Ce que la peur du jugement dit de soi 
   Des besoins à satisfaire
   Les réactions défensives (insatisfaisantes) 
     1) Le refus d’éprouver la peur du jugement
     2) Le passage à l’action que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur 
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur du jugement
       a) la fuite, l’évitement et la négation de soi, sous la pression du jugement anticipé
       b) l’opposition active à la peur du jugement
       c) la projection sur l’autre de sa propre peur du jugement
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes 
     En relation avec soi-même
     En relation avec l’autre
   Remarques finales 
   Résumé de l’analyse détaillée

Chapitre 9 La peur du changement
   La fuite qui entraîne un changement encore plus difficile à vivre 
   Utilité de la peur du changement
   Ce que la peur du changement dit de soi 
   Des besoins à satisfaire 
   Les réactions défensives (insatisfaisantes) 
     1) Le refus d’éprouver la peur du changement 
     2) Le passage à l’action que l’on se force à prendre sans tenir compte de sa peur 
     3) Le fait de se laisser envahir et dominer par la peur du changement
       a) la fuite et l’opposition à son propre changement
       b) le sabotage de son propre changement 
       c) l’opposition au changement de l’autre
   Remarques sur les réactions insatisfaisantes
   Les réactions satisfaisantes 
     En relation avec soi-même
     En relation avec l’autre 
   Remarques finales
   Résumé de l’analyse détaillée

   Conclusion

   Annexe I Définitions utiles 
   Annexe II À propos des phobies

   Bibliographie

Matière à réflexion

Même si la peur – lorsqu’elle se fait envahissante – est mauvaise conseillère,
elle demeure essentiellement une très utile émotion – signal d’alarme.

Les besoins fondamentaux, dont elle signale l’insatisfaction, sont les meilleurs conseillers.

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