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RÉFLEXION
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Clonage humain, une perte de la conscience dans le domaine des sciences?

Par Brice Masgonty, Psychologue, Psychothérapeute, Besançon, France.
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Clonage humain, une perte de la conscience dans le domaine des sciences ?

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme… dit l'adage.

Aujourd'hui où un gynécologue italien défraie la chronique en annonçant son intention de cloner prochainement un être humain, on ne peut éviter de s'interroger sur la représentation que ce docteur se fait de la complexité d'un être vivant. Mais peut-être n'est-il pas le seul en cause dans cette élucubration. Dès cette époque où la raison a voulu se séparer de la dépendance aux valeurs spirituelles (où l'Etat s'est séparé de l'Eglise), la science s'est aventurée vers des domaines qui remettaient de plus en plus en cause les notions d'éthique morale. En voulant établir une frontière nette entre ce qui relevait de la matière et ce qui relevait de l'esprit, les médecins eux-mêmes n'ont-ils pas fini par considérer le corps humain comme une simple machine biologique dont les éléments seraient finalement interchangeables, à l'image d'une machine mécanique : on peut remplacer un moteur complet dans une voiture en permettant à ce que le véhicule retrouve un fonctionnement normal une fois l'intervention terminée. Les médecins d'aujourd'hui, en considérant le corps humain comme une simple machine biologique, ne sont-ils pas en train de commettre erreurs sur erreurs en s'avançant dans des domaines dont ils ne perçoivent pas toutes les interférences complexes liées à l'interpénétration du plan corporel avec les plans énergétiques d'un être vivant?

La plupart des animaux clonés jusqu'à maintenant (qui ont survécu un certain temps), ont fini par présenter des malformations diverses, ou des problèmes d'obésité. Les scientifiques reconnaissent ne pas savoir pourquoi ces phénomènes se produisent, alors que techniquement (d'un point de vue biologique) tout devrait fonctionner. Le plan biologique de l'être correspond au plan corporel. Ce qui échappe actuellement aux scientifiques (occidentaux ?), ne serait-ce pas l'interférence existant entre ce plan corporel et les plans énergétiques plus subtils de l'être ? La dimension énergétique d'un être vivant est connue depuis des millénaires par la médecine orientale, et l'acupuncture en particulier. L'ignorance de cette (de ces ?) dimension(s) énergétique(s) de l'être vivant et de son (de leurs ?) interférence (s) avec le plan corporel, biologique pourrait peut-être constituer un début d'explication quant aux échecs qu'ont connu jusqu'ici les tentatives de clonage.

Quoiqu'il en soit, il y a de quoi être attristé par ce spectacle de scientifiques voulant rivaliser avec ce que la nature a mis des milliers d'années à élaborer et à complexifier. Quelle morale guide aujourd'hui ces chercheurs qui réactualisent à leur façon l'ambition qu'avait Frankenstein , ce savant fou du roman d'épouvante de Mary Shelley ?…

Un être vivant, humain ou animal, ne sera jamais comparable à un moteur mécanique, dans la mesure où il présente des plans énergétiques subtils inconnus d'un moteur mécanique conçu par l'homme. C'est peut-être cette ignorance des dimensions énergétiques de l'être vivant qui expliquent que des opérations chirurgicales d'implantations d'organes "étrangers" se suivent de réactions de rejet développées par les corps receveurs… Pour bloquer ces phénomènes de rejet toujours possibles, la médecine occidentale n'a pas trouvé d'autres solutions que d'administrer des traitements médicamenteux parfois lourds aux patients ayant bénéficié de telles opérations. Quels traitements devront suivre les êtres humains clonés pour qu'ils ne développent pas les difformités ou malformations présentées actuellement par les animaux clonés ayant vécu un certain temps ? Et ceci pour quelle vantardise malsaine affichée plus tard par celui qui aura réussi cet "exploit technique" ?

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

Severino Antinori, ce gynécologue italien présenté aujourd'hui comme un apprenti-sorcier, défend son projet par l'idée que cela permettra à des couples stériles de pouvoir désormais avoir des enfants sans recourir à l'intervention d'une tierce personne pour la fécondation in vitro. Quelle conscience guide ce projet fou, critiqué par plusieurs scientifiques ? Peut-être aucune : dès l'instant où une frontière nette est posée entre ce qui relève de la matière et ce qui relève de l'esprit, on peut faire abstraction de l'esprit et des valeurs spirituelles qui y sont associées, pour ne considérer finalement qu'un corps biologique semblable à une machine mécanique. Un mécanicien automobile se pose-t-il des questions métaphysiques avant d'intervenir sur un moteur de voiture ? A priori, non ! Les médecins privilégiant l'aspect corporel, somatique d'un être vivant, ne réagissent-ils finalement pas comme des mécaniciens automobiles ? Quitte à faire, pourquoi se priver à vouloir tester le côté interchangeable des composants d'un corps biologique ? On l'a déjà fait avec des organes, en allant jusqu'à proposer des organes totalement artificiels conçus par l'esprit humain… Alors pourquoi ne pas aller jusqu'au clonage d'un être humain ? C'est sans doute cette logique mécanique et cette conception réductrice de ce qui fait la complexité d'un être humain qui expliquent aujourd'hui l'annonce provocatrice de ce gynécologue italien. Cela traduit-il une dérive ou une avancée scientifique ? A chacun de trouver la réponse qui le satisfera… Comme on dit dans ces cas d'incertitude, l'Histoire jugera d'ici quelques années… Peut-être que d'ici là, les hommes et les scientifiques en particulier auront progressé quant à leur perception de ce qui fait la complexité d'un être vivant.

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Brice Masgonty, Psychologue, Psychothérapeute, Besançon, France.
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